

Kuri uyu wa kabiri igenekerezo rya 22 Munyonyo 2022, Nyenicubahiro Musenyeri Salvator NICITERETSE, Umwungere wa Diyoseze Katolika ya Bururi, yarashikirije Abakristu Umukama yamuragije Inyigisho y’ukwitegurira umusi mukuru wa Noweli 2022. Nimwaba mwipfuza iyo nyigisho, ugurura aha !
« C’est par l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes les miens » (Jean 13, 35).
Dimanche 13 novembre 2023, la paroisse de Bururi a célébré la journée des pauvres à la cathédrale Marie Reine. Les cérémonies ont débuté par une célébration eucharistique présidée par le curé de la paroisse, Mr l’Abbé Yves Bonté MUSENGO. A cette messe, ont pris part de nombreuses personnes vulnérables habituellement prises en charge par la paroisse.
Une célébration de la journée des pauvres dans une paroisse pourquoi ? Mr l’Abbé Yves Bonté estime que c’est « un moment de faire une action à Dieu pour tout ce que les uns et les autres ont pu faire tout au long de cette année pastorale au nom de leur foi en faveur de nos frères et sœurs pauvres qui vivent avec nous. C’est une occasion de nous retrouver avec eux en prière dans une eucharistie dominicale pour faire une fête en leur faveur, afin qu’ils puissent respirer un air de répit et afin que nous la communauté chrétienne nous puissions leur accorder une attention particulière et pour nous remettre à l’esprit nos obligations envers eux », a-t-il dit.
Effectivement, le répit a eu lieu car à la fin de la messe, les vulnérables invités ont été reçus par le curé dans les locaux de la paroisse pour partager un repas bien chaud. En bénissant la table, le curé a cité la parole du Seigneur « c’est par l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaitra que vous êtes les miens ». Ils se sont ensuite dirigés vers la salle dédiée à la Caritas où ils ont partagé un verre avec les membres des comités qui les avaient accompagnés à partir de leurs succursales respectives. C’était aussi le moment pour le curé de la paroisse de dresser un bilan des activités qui ont été réalisées dans le domaine de la pastorale de la charité.
Le curé s’est dit satisfait du pas que la paroisse a franchi cette année ; il a estimé que les communautés ecclésiales de base, les succursales et les comités de Caritas ont fait preuve de zèle en faveur des personnes en situation de vulnérabilité, un compte approprié à la Caritas paroissiale a été de nouveau réalimenté directement par les quêtes dominicales qui lui ont été désigné par instruction de la lettre circulaire de l’Evêque.
Comme un bon pasteur, le curé de la paroisse Bururi a terminé son bilan en exprimant des recommandations destinées à pérenniser les résultats qu’il avait annoncé : il souhaite qu’il y ait plus de régularité dans les remplissages des fiches personnelles des vulnérables, que toutes les décisions soient prises par les comités en réunions et que tout soit fait pour éviter que les pauvres se sentent abandonnés ou négligés.
La célébration de la journée paroissiale des pauvres a été clôturée en beauté par la remise des cadeaux. Quelques dons avaient été préparés pour être distribués aux personnes vulnérables qui avaient été invitées ; des pagnes, des couvertures, des houes, des uniformes pour écoliers etc. Une fête qui aura été certes un signe d’humanité pour le moral des pauvres vivants dans la paroisse de Bururi mais un signe aussi grand qu’une goutte d’eau pour éteindre un incendie.
Mr Zénon NZEYIMANA
Le 30 septembre 2022, le diocèse de Bururi a célébré, dans la paroisse de Buyengero, le 27ème anniversaire de la mort des trois missionnaires xavériens P. Ottorino Maule, P. Aldo Malchior et Catina Gubert. La commémoration de cet événement a été débutée par une messe présidée par Son Excellence Monseigneur Salvator NICITERETSE, évêque du Diocèse de Bururi.
Autour de l’Evêque étaient plusieurs prêtres du Diocèse et ceux venus d’ailleurs, religieux et religieuses en particulier ceux de la Congrégation des missionnaires Xavériens, ainsi que de nombreux fidèles de la paroisse Buyengero et ceux des paroisses limitrophes, ont pris part à cette célébration.
Une atmosphère d’un recueillement profond se lisait sur les visages de tous les participants. C’est dans ce climat que l’évêque a béni les tombes où reposent les trois missionnaires. Dans ce lieu saint, il a rappelé le lien indissoluble qui nous unit à ceux qui nous ont précédés ayant le sceau de la foi en Jésus Christ et surtout il a précisé le sens du sang versé par ceux qui sont morts en cherchant le bien du prochain pour l’amour de l’Evangile. La suite de la célébration s’est déroulée dans l’église paroissiale qui était pleine à claquer. Une belle organisation liturgique faite de chants et les danses permettait d’honorer la mémoire de ces missionnaires qui se sont sacrifiés pour le peuple de Dieu.
Ces ouvriers de l’Evangile d’origine italienne ont trouvé la mort en 1995 à Buyengero pendant les événements douloureux qui ont endeuillé notre pays. L’amour vers le prochain, marqué par la détermination, leur avait fait rester au Burundi malgré la situation sombre que le pays était en train de traverser. Ainsi le secours porté à la population éprouvée par la guerre et leur présence qui était un signe de consolation et de voix pour les sans voix, les ont conduits à risquer leur vie.
Dans son homélie, en se référant aux textes choisis pour la circonstance (Rm 5, 5-11 ; Mt5, 1-1), l’évêque a rappelé avant tout que c’était une belle occasion de se souvenir en commémorant, de prier et de remercier Dieu pour le bien qui a été réalisé par ses envoyés. Par leur engagement et leur dévouement, Dieu a accordé tant de grâces dans la paroisse Buyengero, dans d’autres paroisses où ils sont passés et même dans leur pays d’origine d’où ils étaient avant de venir au Burundi. Il a, ensuite, poursuivi la méditation en donnant l’idée principale selon laquelle « l’espoir que nous avons de leur part ne nous déçoit pas ». Ainsi trois points essentiels ont été développés pour aider tous les participants à se situer dans cette célébration.
Avec une voix qui touchait le cœur de tout un chacun, Mgr Salvator a donné un message plein d’espoir en insistant sur le sacrifice du Christ par lequel il a offert la vie pour tous les hommes pécheurs. Le sang du Christ versé sur la croix a permis la rédemption de tout le genre humain et a donné l’identité d’être pleinement fils de Dieu. « Voilà pourquoi ils sont venus faire une mission au Burundi sans avoir peur de la pluie, du soleil, de la faim, acceptant de faire des voyages passant par les montagnes sans avoir peur des difficultés, en évitant de mettre de l’avant le confort et les biens matériels de leur pays d’origine, un pays développé ».
Leur présence ici chez nous montre comment ils ont suivi la voie des béatitudes que nous trouvons dans les saintes écritures, a-t-il ajouté. Dans la prédication, il n’a pas oublié de rappeler à tous que la vie humaine est sacrée et c’est pour cela qu’il faut la respecter parce que l’être humain a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Ceux qui ont osé commettre des crimes n’ont rien gagné !
A la fin de la célébration un moment de vivre des agapes fraternelles a permis aux divers invités d’échanger quelques mots. Ce geste de bienveillance et de communion a offert un climat familial qui donnait un reflet de la réalisation du rêve qu’avaient P. Ottorino Maule, P. Aldo Malchior e Catina Gubert pendant leur mission dans cette zone du pays. Comme missionnaires, ce climat familial ne pouvait être pensé que grâce à l’Evangile qu’ils annonçaient et le concrétisaient par le service aux plus vulnérables.
Le Seigneur les accueille dans son royaume et qu’ils intercèdent pour nous.
A. Pasteur Manirambona.
La journée du 14 Octobre 2022 était pour le diocèse de Bururi une occasion particulière et significative afin de faire une lecture rétrospective et prospective de la vie pastorale. C’était dans les enceintes de la maison de la Caritas où tous les prêtres du Diocèse se sont réunis autour de leur Evêque S.E. Mgr Salvator NICITERETSE.
Etant donné que le mois d’octobre est pour toute l’Eglise un mois missionnaire, l’heure était au rendez-vous pour rassembler et écouter les principaux opérateurs pastoraux. Une participation satisfaisante et attentive caractérisait toute l’assemblée présente ; et donnait lieu de reconnaitre le panorama pastoral du diocèse dans ses différents services par la présence des curés et vicaires, ceux qui œuvrent dans les services généraux, les directeurs des écoles sous-conventions catholiques, les aumôniers des forces de défense, les directeurs des hôpitaux gérés par le diocèse, etc.
S.E. Mgr Salvator NICITERETSE a introduit la rencontre tout en souhaitant la bienvenue à tous et en rappelant la mission principale de tout prêtre à savoir enseigner, sanctifier et gouverner le peuple de Dieu. Ensuite, il a donné les orientations générales de la rencontre en interpellant les participants à revoir le thème pastoral de l’année 2021-2022 à savoir : «Tumurikiwe n’ukwemera kwa Yozefu mweranda, dukomeze Ekleziya yo mu ngo zirangwa n’urukundo ruvyara akanyamuneza » et d’en faire une lecture synthétique.
Ainsi, il y a eu le moment d’écouter tour à tour une présentation sur la façon dont ce thème a été vécu et exploité dans les différentes paroisses et ainsi que dans d’autres secteurs de la vie pastorale du diocèse. Il y a lieu de souligner que plusieurs initiatives ont été réalisées grâce à la lumière du thème indiqué, et de nouvelles propositions ont été relevées et formulées pour continuer à approfondir les contenus de ce thème. A la fin de cette présentation, l’évêque a fait la synthèse sur les différentes interventions et a fait savoir que le thème pastoral de cette année 2022-2023 : « Nitwijukire ubutumwa bw’ingo, urugo rukwistu rube Ekleziya yo ku ziko imenyesha inkuru nziza», est dans la continuité de celui de l’année passée et aidera à préparer et vivre le jubilé de 125 ans d’évangélisation au Burundi.
En outre, aux curés des paroisses, il a vivement recommandé de bien vouloir prendre soin de la foi des familles. Il a fait observer qu’il faut insister cette année sur l’Exhortation apostolique du Pape François «Amoris laetitia », afin de donner une écoute féconde et plus efficace aux couples en difficultés, de les accompagner dans leur cheminement et de les aider à trouver une solution. L’évêque a aussi demandé aux curés d’organiser les « fora » des jeunes pour permettre à ceux-ci de réfléchir sur les valeurs et surtout avoir de bonnes occasions pour cultiver le sens de la fraternité.
Un autre aspect important de cette rencontre a été présenté par le Vicaire général, Mgr Léonidas NITEREKA. Dans le but de redynamiser et de bien gérer les affaires économiques des paroisses, le diocèse a voulu confier cette dimension économique aux vicaires économes. Le vicaire général a expliqué en quoi consiste ce service en se référant aux statuts qui doivent régir ceux qui ont été nommés pour cette tâche. Il a aussi donné des indications sur le projet « ISHAKA MICROFINANCE ».
En outre, les participants ont saisi l’occasion pour écouter le Recteur de l’IULP (Institut Universitaire Laudato Sì - Le Palmier), Monsieur l’Abbé Célestin SIMBANDUKO, qui a pris la parole pour présenter l’état des lieux. Ainsi d’une façon succincte et précise, il a donné le panorama général de la situation. Pour le diocèse, c’est un grand investissement qui comporte pas mal de sacrifices mais qui donne de l’espoir pour tout le pays. Si tout va bien, les premiers inscrits pourront regagner les auditoires l’année prochaine dans le mois de mars 2023.
Avant de clôturer la rencontre, l’évêque du Diocèse a prodigué des conseils pour l’efficacité du ministère sacerdotal et l’engagement pastoral dans les différents milieux d’apostolat. Dans ses mots de synthèse, il a appuyé la présentation du projet « ISHAKA MICROFINANCE » en demandant de contribuer à la formation des associations qui seront financées par cet instrument bancaire.
Signalons qu’un climat de fraternité et d’écoute a caractérisé la rencontre qui s’est terminée par des agapes fraternelles nourries par des échanges, des commentaires et des conversations pour exprimer la joie d’être ensemble dans la vigne du Seigneur. Bonne année pastorale 2022-2023.
Abbé Pasteur Manirambona
ISHAKA MICROFINANCES a animé du 22 au 23 septembre 2022 un atelier de formation à l’intention des conseillers économiques paroissiaux du Diocèse Catholique de Bururi dans les locaux du Centre Pastoral de Buta. Les travaux ont été solennellement ouverts par Monseigneur Leonidas Nitereka, Vicaire Général du Diocèse de Bururi et Président du Conseil d’Administration d’Ishaka Microfinances.
A cette occasion Mgr Leonidas a déclaré que « Si le diocèse de Bururi entreprend des activités de promotion du bien-être de la personne humaine, c’est parce que cela fait partie intégrante de la mission de l’Eglise, et que tout ce qui contribue à la protection de la vie et de la dignité de l’homme la concerne entièrement ». Selon lui, « la construction des infrastructures économiques et sociales (…) est sans doute nécessaire mais ne suffit pas si les populations qui en bénéficient continuent à croupir dans la pauvreté ». Il a estimé que la disponibilisation des vivres et des biens de première nécessité aux populations est certes d’une grande importance mais qu’elle doit être appuyée par d’autres actions qui les initient à améliorer leurs conditions de vie.
Le président du Conseil d’Administration a fait savoir que c’est dans ce but que le diocèse de Bururi en partenariat avec d’autres intervenants et actionnaires a mis en place, il y a vingt ans, la micro finance Ishaka afin qu’elle puisse constituer un fonds de ressources techniques et financières pour aider les populations qui le sollicitent à entreprendre des projets de réduction de la pauvreté et de promotion de leur bien-être.
Il a précisé qu’Ishaka Microfinances a déjà un bilan largement satisfaisant. « Des crédits ont été accordé à des associations, à des paroisses, à des centres de santé, à des écoles, à des commerçants et à d’autres entrepreneurs de projets ; et que le moment était venu pour ouvrir ses portes aux associations créées ou parrainées par les paroisses ». Bien sur qu’Ishaka ne fait de cadeaux à personne a-t-il poursuivi, mais elle est prête à octroyer des crédits à ceux qui en manifestent un désir objectivement justifié et qui répondent positivement aux profils des conditionnalités correspondant aux produits qu’elle propose.
Avant de déclarer ouverts les travaux de l’atelier le Vicaire Général a exhorté les participants à devenir de bons animateurs de ce nouveau projet du diocèse : « Vous êtes venus parce nous attendons que vous soyez de bons animateurs de ce nouveau projet du diocèse. Nous vous demandons de travailler à la création et à l’encadrement des associations à base communautaire parrainées par les paroisses pour la réduction de la pauvreté. En leur apprenant à oser recourir à l’épargne et au crédit, à se convaincre de leur incontournable nécessité et à les gérer efficacement à travers des projets techniquement bien étudiés, bien planifiés et bien exécutés ».
Pendant deux jours, les 39 participants se sont penchés sur quatre thèmes principaux: les produits disponibles chez Ishaka Microfinances dans les domaines de l’épargne et du crédit, la méthodologie du crédit collectif solidaire, l’organisation et le fonctionnement des Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (AVEC), et les principales stratégies de levier du budget familial.
Dans son intervention l’Administrateur Directeur Général de Ishaka Mr Côme Sindimwo a souligné l’importance de la démarche en vigueur pour l’octroi des crédits agricoles tel que le choix du terrain d’implantation du projet, le choix de la bonne saison, le choix de la bonne qualité des semences, la formation des bénéficiaires et l’encadrement technique des travaux. Il a fait savoir que son organisation veille soigneusement à donner des crédits adaptés à la taille de chaque demandeur, afin d’éviter le surendettement qui peut se transformer en facteur d’aggravation de la pauvreté.
Il a exhorté les participants à identifier les meilleures stratégies pour adapter les produits de son organisation aux contextes vécus dans les Communautés ecclésiales de base en particulier et dans les paroisses en général. Il leur a demandé de sensibiliser les communautés chrétiennes à la vertu de l’auto-privation en vue de réaliser des épargnes, mais aussi pour ne pas succomber aux risques d’enfreindre les closes de remboursement des crédits convenus par les contrats.
Quant à eux, les participants à l’atelier ont exprimé leur satisfaction au sujet de la pertinence de l’organisation de cet atelier. Ils se sont réjouis des opportunités offertes par Ishaka Microfinances qui va étendre ses programmes à l’intérieur des communautés ecclésiales de base. Ils ont sollicité un appui logistique pour pouvoir faire des descentes de sensibilisation dans les communautés. Ils proposent que ce programme soit intégré dans la pastorale familiale. Ils ont exprimé quelques interrogations et propositions à l’ endroit de Ishaka Microfinances notamment au sujet de l’implication effective des responsables pastoraux, sur la nécessité de la formation à dispenser aux postulants et bénéficiaires de crédits en vue d’acquérir les bonnes pratiques de planification et de gestion et pour éviter que le crédit ne devienne un autre facteur d’appauvrissement ou de conflit dans les familles.
Vous saurez que Ishaka Microfinances créée il y a un peu plus de vingt ans, a son siège à Rumonge et quelle a déjà ouvert deux agences, une à Makamba et une autre à Bujumbura non loin de la Banque de la République du Burundi (BRB).
Zénon Nzeyimana