

Samedi le 19 novembre 2022, au Grand Séminaire Interdiocésain Charles Lwanga de Kiryama, les membres de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR), ont animé une conférence sur le thème : « La CVR au centre de la recherche de la vérité et de la réconciliation ».
Ils ont répondu à l’invitation de l’autorité dudit Grand Séminaire afin que les grands séminaristes, futurs pasteurs des âmes, puissent connaitre les évènements tragiques qu’a traversés le Burundi et qu’ils aient le courage de panser les cœurs brisés. Cette conférence a été introduite par une prière d’ouverture après laquelle le Recteur du Grand Séminaire de Kiryama, Mr l’Abbé Giscard HAKIZIMANA a accueilli chaleureusement les membres de la CVR.

Sans tarder le Révérend Clément Noah NINZIZA (Vice-président de la CVR) a présenté les membres de l’équipe présente de la CVR. L’on signalera ici l’Ambassadeur Laurent KAVAKURE, Madame Léa NZIGAMASABO, Monsieur Aloys BATUNGWANAYO et deux journalistes.
Le Vice–président a ensuite procéder par rappeler que la CVR a commencé en 20014. Cette Commission a une mission multiforme entre autre enquêter sur les tragédies évènementielles qu’a connu notre pays, contribuer à la réécriture de l’histoire, etc. C’est pour que le peuple burundais connaisse la vérité car sans elle, il n’y a pas de paix durable. Révérend Clément a signifié que la CVR a déjà présenté le rapport des enquêtes effectuées sur le génocide contre les Hutus de 1972.

Visiblement, selon les enquêtes de la CVR, l’arrestation et l’exécution des bahutu à travers tout le pays a été préparée et a débutée le 30 avril 1972 après l’assassinat du roi Ntare V survenu le 29 avril. La responsabilité de ces crimes revient au gouvernement d’alors, avec Michel MICOMBERO, à sa tête qui n’a pas protégé tous les citoyens ; ainsi qu’aux militaires politisés sans oublier le parti UPRONA. Les conséquences ont été nombreuses : fracture de l’identité nationale ; les victimes auraient pu développer le pays ; les rescapés ont été exilés ; augmentation des veuves et des orphelins, etc.
Toutefois, il y a eu des personnes tutsi qui ont protégé les hutu et qui ont risqué leur vie. Ils ont manifesté un comportement louable. Certains se sont réfugiés au Grand Séminaire de Bujumbura. Bien plus, Mgr Bernard BUDUDIRA, alors évêque de Bururi et d’autres prêtres du même diocèse ont protégé des personnes surtout les élèves de leurs Séminaires ou Lycées sous-convention catholique. Le nom de l’Archevêque de Gitega Mgr Joachin RUHUNA ne saurait manquer dans cette liste des personnes louables et d’autres héros que Dieu seul connait.

Après l’expose, deux films documentaires ont été suivis en guise d’illustration. Pour clore, les membres de ladite commission ont invité les membres de la communauté du Grand Séminaire à prêcher le Vivre-ensemble et le Survivre-ensemble. Ils ont aussi donné quelques exemplaires de livres contenant le rapport et ont invités les grands séminaristes à visiter le site www.cvr.bi, la page facebook de la CVR et son bulletin mensuel pour connaître davantage le fonctionnement de la commission. La séance a été clôturée par une prière et une bénédiction après une série de questions.

Fr Gaspard MISAGO
Dimanche le 2 octobre 2022, au Grand Séminaire Interdiocésain Saint Charles Lwanga de Kiryama, après une semaine de cours, l’autorité du Grand Séminaire a organisé une retraite inaugurant l’année académique 2022-2023 à l’endroit étudiants. Cette retraite a été prêchée par le Père Deus NZAMBIMANA, prêtre de la Congrégation des Pères doctrinaires. Le thème de la retraite était ainsi libellé : « Je voudrais bâtir le Corps du Christ en témoignant le Christ aujourd’hui et demain ».
Cette occasion leur est offerte au début de l’année pour méditer davantage sur leur vocation et se mettre à l’écoute du Christ. La méditation de ce thème a été répartie en quatre temps :
Le prédicateur a commencé par rappeler le thème du silence pour qui veut rencontrer le Seigneur. S’appuyant sur le texte de l’Exode 34, 29-35, il a montré que, comme Moise rayonnait sur le visage après avoir rencontré le Seigneur sur le mont Sinaï, de même quand nous rencontrons le Seigneur nous rayonnons dans nos paroles, dans nos actions et dans nos rapports avec les autres. Autant dire que la proximité de Dieu laisse des traces sur une personne, des traces de lumière et de paix. Ce faisant, le silence nous aide à retrouver Dieu, elle nous aide aussi à nous recentrer sur nous-mêmes et nous aide enfin à réfléchir sur notre vocation.
En ce qui est de la vocation au sacerdoce ministériel, le prédicateur a précisé qu’il s’agit d’une question d’amour et d’amitié entre Dieu et l’homme. Dieu fait confiance à l’homme et lui donne une mission. Dieu présent dans le monde et dans la vie des hommes appelle chacun à se réaliser pleinement dans une vie de service et d’amour. La vocation au sacerdoce ministériel se caractérise par des signes concrets : la paix intérieur, une joie profonde, un zèle apostolique, être prêt à prononcer un oui inconditionnel, être capable de certaines ruptures comme les loisirs et les amitiés contraires au choix.
Pour témoigner le Christ, il faut l’avoir rencontré et savoir qui il est. En effet, nul ne peut répondre à l’appel de celui qu’il ne connait pas. Le Christ se découvre à nous quand nous développons en nous le désir de la sainteté. Sûrement, il n’y pas de sainteté sans renoncement, sans combats spirituel car le chemin de la perfection passe par la croix. Ce faisant, l’ascèse chrétienne est à comprendre et à vivre comme une imitation du Christ qui a fait la volonté de son Père.
Vers la fin de la retraite, le prédicateur a rappelé la maternité de la Vierge Marie pour qui veut suivre le Christ. Elle est le modèle pour quiconque veut bâtir l’Eglise, Corps du Christ. La retraite s’est clôturée vendredi soir le 7 octobre 2022 par une messe d’action de grâce. Toute la communauté du Grand Séminaire, en particulier les grands séminaristes, rayonnait de joie.
Fratri Gaspard MISAGO
En dates du 27 au 28 Octobre 2022, au centre d’accueil du Diocèse de BUBANZA dénommé « Procure Saint Jean », le Bureau d’Evangélisation a organisé un atelier de formation sur la notion du journalisme aux délégués des 19 paroisses composant actuellement le Diocèse de BUBANZA. Chaque paroisse avait envoyé deux membres et il n’y a pas eu d’absence.
L’objectif général de l’atelier était de « former les correspondants paroissiaux du Diocèse de BUBANZA sur les techniques pratiques de collecter, rédiger, corriger, vérifier des sources et de publier des articles sur le Site Web de la CECAB ».

A 9h00 de la première journée, Son Excellence Monseigneur Jean NTAGWARARA, Evêque du Diocèse de Bubanza, était déjà dans la salle pour l’ouverture des activités. Il a vivement exprimé son sentiment de gratitude aux concepteurs du projet qui vient à point nommé et qui va, sans doutes, contribuer à l’édification de la communauté chrétienne en faisant connaître au monde entier, via le Site Web de la CECAB, les diverses activités pastorales émanant des initiatives des fidèles de ce Diocèse.
L’Evêque n’a pas oublié de remercier ces délégués des paroisses d’avoir répondu tous à l’invitation et leur a prodigué des conseils en leur disant qu’ils vont être envoyés collecter des nouvelles de l’Eglise comme famille en collaboration avec le Curé qui est normalement leur propre pasteur d’âme dans cette circonscription paroissiale.

Après ce discours d’ouverture, les activités ont commencé. L’agenda des conférences de ces deux jours était ainsi libellé :
A l’intervalle de chaque conférence, les participants recevaient l’opportunité de poser des questions et de bénéficier d’autres compléments de la part des conférenciers.

A la fin de cet atelier de formation, l’Evêque lui-même est revenu pour le clôturer. Vue la charge pastorale d’un Evêque, sa présence marquait combien d’importance le prélat de Bubanza attachait à l’atelier. Par après, il les a officiellement envoyés en mission, leur promettant l’union de prière et que toujours ils devront travailler à la limite de la mission de l’Eglise en étroite collaboration avec les prêtres et les fidèles chrétiens sources sûrs de l’information.
Rappelons que les participants contactés après, se réjouissaient énormément de cette formation et demandaient un recyclage le plus vite possible, parce que, disaient-ils, deux jours étaient très peu pour être efficace.

Emmanuel HAVYARIMANA
« L’Eglise se sentirait coupable devant son Seigneur si elle ne mettait pas en œuvre ces puissants moyens que l’intelligence humaine rend chaque jour plus perfectionnés ».
Le Bureau d’Evangélisation a organisé du 24 au 25 novembre 2022, un atelier de formation à l’intention de tous les correspondants paroissiaux du Site Internet de la CECAB au Centre Pastoral de Buta dans le Diocèse Catholique de Bururi. L’allocution d’ouverture des travaux a été prononcée par Mgr Leonidas NITEREKA, Vicaire Général de Bururi.
Les participants à l’atelier étaient au nombre de cinquante huit venus de toutes les trente paroisses du Diocèse de Bururi et trois autres qui forment l’équipe diocésaine à savoir Mr l’Abbé Pasteur MANIRAMBONA, Sœur Gaudence NININAHAZWE et Mr Zénon NZEYIMANA. Visiblement enthousiasmés par leur nouvel apostolat, les correspondants paroissiaux ont passé deux jours à suivre très attentivement les exposés et les exercices qui leur étaient donnés par les quatre formateurs venus du Bureau d’évangélisation au nom de la Conférence des Evêques Catholiques: il s’agissait de l’Abbé Barbatus NDANGA, de sœur Claire GASASE et des Mrs Emmanuel HAVYARIMAN et Julien NIYONKURU.

Les sujets de formation ont porté sur les techniques de collecte, de traitement et de rédaction des nouvelles, sur l’éthique et la déontologie dans la communication, ainsi que sur les droits et les obligations des journalistes. Les participants ont également été initiés sur la manière de préparer des articles et à pouvoir visiter le Site internet de la CECAB.
Mgr le Vicaire général a fait, à l’intention des participants, une brève analyse du contexte dans lequel cette formation s’inscrit et sur les raisons qui fondent sa pertinence. « L’apostolat de la communication semble être un domaine nouveau dans l’Eglise, parce que la plupart de ces agents étaient habitués à faire des prédications du haut de la chaire et des enseignements du catéchisme d’une manière plutôt magistrale ». Il a observé qu’il y a seulement quelques temps « les méthodes de communication utilisées dans l’Eglise montraient qu’elle enseignait avec la certitude presque absolue d’être entendue et sans que personne ne vienne dire le contraire de sa parole ». Aujourd’hui, les choses ont complètement change a-t-il dit : « L’Eglise n’a plus ni le monopole de l’enseignement ni la certitude d’être à priori entendue car le public auquel elle s’adresse entend de très nombreux hauts parleurs émis par de multiples organisations confessionnelles ou humanitaires qui prêchent en faveur d’autres valeurs et qui contredisent son message en remettant en question les références morales traditionnellement reconnues et en utilisant tous les canaux et toutes les stratégies pour atteindre le plus grand nombre d’adeptes à travers le monde entier».

En regrettant l’actuelle crise des valeurs observée dans le monde, le Vicaire général trouve que «la culture du monde est comparable à une cruche d’argile qui a été cassée en mille morceaux et que plus personne n’est capable de trouver la recette appropriée pour la redresser ». Il a indiqué que c’est dans ce contexte que « l’Eglise se trouve aujourd’hui dans l’impérieuse nécessité de repenser et de réorganiser tout l’appareillage de sa communication car quoi qu’il en soit, l’annonce de l’évangile doit continuer. L’Eglise doit élever sa voix au milieu de la grande cacophonie des autres prédicateurs d’antivaleurs qui gronde ». C’est pour cela que selon lui, l’apostolat des correspondants paroissiaux consiste à « faire entendre au monde l’actualité de l’annonce de l’évangile qui est faite dans les paroisses dans les domaines de l’enseignement et de la célébration des mystères de la foi, ainsi que la publication des témoignages des œuvres de charité et de promotion de la dignité humaine qui sont faites dans les communautés chrétiennes ».
Dans le but de rassurer les participants sur la mission qui leur a été assignée, Mgr Leonidas leur a vivement recommandé d’être convaincus de l’importance de la communication comme moyen d’évangélisation, de communiquer en temps utile tout le bien qui est fait dans les paroisses, d’être des initiateurs d’un nouveau mode de communication intra-paroissiale et inter-paroissiale et d’établir une culture de la sensibilité de la communication institutionnelle. Il leur a recommandé de travailler en étroite collaboration avec les responsables pastoraux dans les paroisses et avec le service diocésain de la communication, de faire un effort pour acquérir une meilleure connaissance des différentes structures et institutions de l’Eglise, tout en faisant preuve d’initiative et de professionnalisme dans leur nouvel apostolat.

Quant a eux, les participants ont exprime quelques interrogations qu’ils se font ; à qui vont-ils s’adresser et quels seront les moyens et les outils dont ils vont bénéficier pour atteindre leur mission d’informer. Des interrogations qui ne devraient ni entraver ni retarder le début des activités des correspondants paroissiaux.
Mr Zénon Nzeyimana
En ce dimanche le 7 janvier 2024, en la Solennité de l’Epiphanie du Seigneur, les Evêques membres de la Conférence des Evêques Catholiques du Burundi (CECAB), viennent de procéder à l’ouverture solennelle du Jubilé de 50 ans que l’apostolat appelé « Enfance Missionnaire » est à l’œuvre au Burundi. Ces cérémonies se sont déroulées à Mont Sion GIKUNGU dans l’Archidiocèse de BUJUMBURA.
Des invités d’honneur ont rehaussé de leur présence ces cérémonies dont le Nonce Apostolique au Burundi S.E. Mgr Révérendissime Dieudonné Datonou, la Révérende Sœur Roberta Tremarelli Secrétaire Générale de l'Oeuvre de l’Enfance Missionnaire au sein du Vatican, et autres dignitaires!
Nous vous présentons ici le message de la CECAB lors de ces cérémonies d’ouverture solennelle de ce jubilé en Kirundi et pour retrouver ce message en Français cliquez-ici. En plus de cela, nous vous présentons également le programme des activités effectuées par cette Révérende Sœur lors de sa visite au Burundi.