

Cet été, du 1 au 6 août 2023, la ville de Lisbonne au Portugal accueille plus de 354.000 pèlerins venus de plus de 150 pays du monde entier pour la Journée Mondiale de la Jeunesse (JMJ). C’est un évènement mondial sans précédent qui néanmoins échappe aux médias mais aussi à beaucoup d’autres jeunes auxquels ces journées sont souvent organisées. Par ces cinq questions, découvrons l’essentiel sur ces Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ).
L’initiative revient au Pape Saint Jean Paul II qui en 1984 invita les jeunes à se rassembler à Rome pour célébrer un jubilé spécial pour la jeunesse. Ce 1er rendez-vous rassembla près de 300.000 jeunes. En 1985, l’ONU déclara cette année « l’année internationale de la jeunesse » et 450.000 jeunes participent à un rassemblement sur le thème : « Soyez toujours prêt à rendre compte de votre espérance » (1 P 3,15). Le succès de ces deux grands évènements encouragea le Pape à annoncer vers la fin 1985 la création des JMJ. C’est à cette occasion que le Pape Jean Paul II confia la Croix de l’Année Sainte qui deviendra plus tard le symbole des JMJ accompagné d’une Icône de la Sainte Vierge Marie « Salus Populi Romani ».
Rappelons que le Burundi a aussi accueilli ces symboles sacrés en 2006. Les JMJ se tiennent tous les 2 ou 3 ans et prennent la forme d’un grand rassemblement qui réunit les jeunes du monde entier, dans la joie avec le Pape. Si les JMJ diocésaines ont longtemps été célébrées lors du dimanche des rameaux, c’est le Pape François qui en 2020 a proposé qu’elles viennent terminer le cycle liturgique en la fête du Christ Roi. Les JMJ ont déjà eu lieu dans les villes suivantes : Buenos Aires (1987), Saint-Jacques-de-Compostelle (1989), Czestochowa (1991), Denver (1993), Manille (1995), Paris (1997), Rome (2000), Toronto (2002), Cologne (2005), Sydney (2008), Madrid (2011), Rio de Janeiro (2013), Cracovie (2016), Panama (2019) et Lisbonne (2023). Les JMJ de Lisbonne 2023 se dérouleront du 1er au 6 août 2023, avec pour thème « Marie s'est levée et est partie en hâte » (Lc 1, 39).
La première semaine se déroule dans les journées en Diocèse. Ainsi, les jeunes pèlerins sont d’abord accueillis par les familles du pays d’accueil. Ces jeunes sont logés dans les familles d’accueil. Des temps de rencontre, de découverte, de service, de visite et de fête sont proposés. Certaines Communautés, Congrégations préparent des alternatives des journées en diocèse comme la festival organisée par la communauté du Chemin Neuf Festival Welcome to paradise 2023 à Partimao dans le sud du Portugal et regroupe au moins 4.000 jeunes de 63 pays.
Par la suite, ils convergent ensuite vers la métropole pour une semaine d’évènements culturels. La messe de clôture, présidée par le Saint Père, constitue le point culminant des JMJ. Toute cette organisation est le résultat des efforts fournis par le comité d’organisation local en étroite collaboration avec le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie. Dans l’édition de Lisbonne, selon la publication de la salle de presse du Saint Siège, le Pape effectuera son 42ème voyage apostolique au Portugal du 2 au 6 août dans les 37ème Journées Mondiales de la jeunesse à Lisbonne.
Voici le programme de la JMJ à Lisbonne : les cérémonies d’accueil du Pape sont fixées le soir du 3 août, le 4 août le chemin de la Croix avec le Pape, le 5 août la veillée avec l’adoration eucharistique. Les rencontres Rise up qui sont de nouveaux modèles de catéchèse des JMJ seront aussi proposées en langues officielles. Le souverain Pontife présidera la messe de clôture le 6 août et rencontrera les volontaires de la JMJ dans l’après-midi.
Naturellement, la JMJ est un évènement auquel les jeunes catholiques âgés entre 16 ans à 30 ans sont invités par le Pape mais tous sont les bienvenus. L’expérience du passé montre qu’il y a même la présence des amis d’autres Confessions chrétiennes. La dimension œcuménique est très importante pour donner aux jeunes générations des exemples concrets de dialogue entre chrétiens. Le dialogue interreligieux et celui avec les non-croyants offrent l’opportunité d’expérimenter l’amitié sociale à laquelle le Pape François nous invite. Cette année, selon le comité d’organisation de la JMJ de Lisbonne, 737 Evêques dont 29 cardinaux et 2.600 prêtres sont attendus pour les catéchèses et administrer le sacrement de réconciliation.
Les JMJ sont nées dans le contexte du projet de la « nouvelle évangélisation » visant la « construction d’une civilisation de l’amour et de la justice ». En effet, ce sont ces jeunes, disait Saint Jean Paul II, qui seront les responsables et chefs d’œuvre de cette construction. Les JMJ sont aussi une « fête de la foi » vécue dans nos différences, nos cultures, nos particularités à l’occasion de laquelle des jeunes de tous les horizons et de tous les pays se rencontrent et font l’expérience de l’amour de Dieu. Le programme officiel ne reflète qu’une partie de ce qui se réalise concrètement dans les JMJ.
Mais, il y a d’autres rencontres informelles non moins significatives, le vécu et les expériences des participants, nouant des contacts dans de nombreuses langues, chantant, dansant et agitant des drapeaux. Normalement, le pèlerinage dans la JMJ, est le voyage extérieur mais surtout intérieur. C’est pourquoi tout en faisant partie d’une génération du numérique, les jeunes sont invités à se déconnecter de la technologie à activer le « mode avion » pour vivre des moments de silence qui facilitent l’écoute de la voix de Dieu.
Cette édition de la JMJ 2023 est un formidable moment après des années de confinement durant lequel la jeunesse a souffert. Cette JMJ interpelle les jeunes à se soucier de ce qui se passe dans le monde (question de guerres, des migrants, de la persécution, etc.) et être des acteurs d’un monde meilleur. Certains thèmes qui seront développés soulignent également cette particularité : la miséricorde, l’écologie intégrale, l’amitié sociale, pour une Eglise synodale, etc. En plus, Comme le disait Charles Mercier, l’auteur du livre « L’Eglise, les jeunes et la mondialisation - une histoire des JMJ » publié en 2020 aux éditions Bayard, l’intuition du Pape Jean Paul II était de promouvoir la rencontre entre jeunes et que ceux-ci soient acteurs d’une mondialisation, celle de la fraternité.
Cette idée est aujourd’hui soulignée avec l’Encyclique Fratelli tutti du Pape François. Puisque ces JMJ ont eu lieu dans des loges de la mondialisation, explique Mercier, c’est aussi un message fort de l’Eglise qu’on peut vivre autrement la mondialisation en mettant davantage en avant la fraternité. Avec la messe de clôture de cette JMJ de Lisbonne, nous saurons la ville qui accueillera la prochaine JMJ. Entre temps, pour les jeunes qui ne seront pas présents sur le lieu, ils peuvent suivre l’évènement en direct soit sur le site officiel de la JMJ de Lisbonne www.lisboa2023.org; sur ses réseaux sociaux de la JMJ Lisbonne comme Facebook - Twitter - Instagram - YouTube - Flickr - LinkedIn ainsi que sur la chaine francophone de télévision KTO qui retransmettra tous les évènement en direct.
Diacre Herbert NDAYIRAGIJE, Séminariste du Diocèse de NGOZI
Ce dimanche le 25 juin 2023, s’est clôturé le Forum des familles qui se tenait au Foyer de Charité de Bujumbura (Burundi) du 22 au 25 juin 2023. Ces activités intensives se sont clôturées par une célébration eucharistique présidée par S.E. Mgr Bonaventure NAHIMANA, l’Archevêque de GITEGA et Président de la Conférence des Evêques Catholiques du Burundi (CECAB).
Cette célébration a coïncidé avec la solennité des Martyrs d’Uganda, seulement élevée à ce niveau par les Eglises du Burundi et du Rwanda, alors qu’au niveau de l’Eglise universelle, elle est simplement célébrée comme Mémoire le 3 juin de chaque année.
Dans son homélie qu’il a centrée sur les lectures du jour (2 Mac 7, 1-2.9-14 ; Rm 8, 31-39 ; et Mt 5, 3-12), le Président de la CECAB a souligné le courage et la force de ces jeunes ougandais, qui ont accepté volontiers les tortures pour témoigner l’amour du Père au détriment des richesses de ce monde. En effet, le roi leur avait demandé, d’une part, de choisir entre l’abandon d’être chrétien tout en leur promettant de beaucoup de privilèges et rester sur ce monde, et d’autre part, la Bonne Nouvelle qu’ils avaient reçue, la foi en Jésus Christ, qui est la source de la joie et la vie éternelle, qui aboutira au martyre s’ils n’y renoncent pas.
S’adressant aux familles, il les a invitées à se nourrir de la prière quotidienne, la méditation de la Parole de Dieu et le bon témoignage pour renforcer leur foi, afin de devenir réellement une Eglise domestique qui annonce la Bonne Nouvelle. Selon Mgr Bonaventure, le sacrement du mariage est une vocation ; d’où la nécessité d’une bonne préparation avant de s’y engager car ce sacrement n’est pas une convention ou un simple consentement ; il s’agit plutôt d’un plan de Dieu.
Les époux sont appelés donc à bien planifier les naissances en suivant les enseignements de l’Eglise. La famille est l’école où l’enfant apprend à aimer et à être aimé, a-t-il renchéri. L’Archevêque n’a pas oublié d’inviter tous les chrétiens à répondre massivement dans la messe de clôture du jubilé de 125 ans d’évangélisation du Burundi qui aura lieu au Sanctuaire marial de MUGERA lors de la solennité de l’Assomption en date du 15 août 2023. C’est dans ce but qu’on a commencé à réciter la prière pour ce jubilé depuis ce jour et que dans toutes les Eglises du Burundi on continuera à la réciter.
Rappelons qu’au terme de ce forum, est sorti un communiqué dans lequel on a relevé les défis des familles entre autres : l’éthique mondiale « culture de la mort », l’ignorance que le sacrement du mariage est une vocation divine, le moment insuffisant de la préparation des futurs époux, etc. Face à ces défis, on a même proposé des voies de sortie : le discernement face à l’éthique mondiale, l’approfondissement de l’enseignement de l’Encyclique Amoris Léatitia «La joie de l’amour » et la prière quotidienne en famille. Il faut également noter l’engagement des participants : retour à la prière en famille et le dialogue sincère, le pardon et la réconciliation, l’éducation des enfants à la vocation au sacrement du mariage dès le jeune âge, etc.
Frère Deo BUKURU
Le premier forum national des familles au Burundi a eu lieu au Foyer de Charité de Bujumbura du 22 au 25 juin 2023. Les activités de ce forum ont été ouvertes par la célébration eucharistique présidée par S.E. Mgr Gervais BANSHIMIYUBUSA, l’Archevêque de Bujumbura.
Le thème du forum était ainsi libellé : « Promouvons la pastorale familiale : que la famille soit une Eglise domestique qui annonce la Bonne Nouvelle du Christ ».
Des invités de marque avaient massivement répondu au rendez-vous : tous les Evêques du Burundi ; le Nonce Apostolique au Burundi, S.E. Mgr Dieudonné Datonou ; six Evêques du Rwanda, parmi eux Son Eminence Antoine Cardinal KAMBANDA, l’Archevêque de KIGALI et Président de la Conférence des Evêques du Rwanda.
On pouvait également voir des prêtres venus des Diocèses d’Uvira et Bukavu de la RD du Congo, de l’ancien premier ministre du Burundi Dr Yves SAYINGUVU, de nombreux prêtres venus des quatre coins du pays, des religieux et religieuses, des couples représentant les familles en provenance de tous les diocèses du Burundi, du Rwanda ainsi que ceux d’Uvira et de Bukavu.
Après le discours d’accueil des invités prononcé par l’Archevêque de Bujumbura, a suivi celui du Nonce Apostolique au Burundi. Dans son allocution, le Nonce a vivement salué cette initiative de la CECAB pour soutenir et renforcer la pastorale de la famille dans cette année du jubilé de 125 ans d’évangélisation du Burundi. Il s’est également réjoui de la collaboration entre les Eglises-Sœurs du Burundi, du Rwanda et de la RD Congo.
Vous saurez que dans son homélie Mgr Gervais s’est essentiellement basé sur les lectures du jour (2 Co 11, 1-11 et Mt 6, 7-15) où il a insisté sur la prière du Notre Père, la prière des enfants du même Père. Ainsi, il a invité les familles à toujours chercher le moment pour prier ensemble, prier en famille.
Frère Deo BUKURU
Pendant le premier Forum des familles qui s’est tenu au Foyer de Charité de Bujumbura, les journées du 23 et 24 juin 2023 ont été caractérisées par des exposés où de multiples thèmes ont été développés par différents conférenciers.
Voici les principaux thèmes développés: « La famille : Eglise domestique qui annonce la Bonne Nouvelle » présenté par S.E. Mgr Gervais BANSHIMIYUBUSA, l’Archevêque de Bujumbura ; « La démographie galopante et la planification des naissances d’après les enseignements de l’Eglise » développé par Son Eminence Antoine Cardinal KAMBANDA.
D’autres thèmes sont : « La famille et Nouvelle éthique mondiale », il a été exposé par S.E. Mgr Joachim NTAHONDEREYE, l’Evêque du Diocèse catholique de MUYINGA (BURUNDI) ; « Etat des lieux de la famille au Burundi », présenté Mgr Léonidas NITEREKA, Vicaire Général du Diocèse catholique de BURURI et Mr Onésiphore NDUWAYO ; « La nécessité et l’organisation de la pastorale familiale dans une paroisse », exposé par Mr l’Abbé Félix FUPI, Curé de la Cathédrale Regina Mundi et un couple du Burundi.
Signalons que de chants de louange entrecoupaient les exposés pour que ces derniers ne fatiguent pas les auditeurs ! Aussi, après chaque exposé, des moments pour poser des questions et faire des témoignages ou donner des contributions étaient réservés pour l’enrichissement des exposés.
Frère Deo BUKURU
Du 13 au 17 mars 2023, les Evêques membres de la Conférence des Evêques Catholiques du Burundi (CECAB) sont en visite ad limina à Rome.
Généralement, cette visite est prévue tous les cinq ans. Il s’agit d’une visite que les Evêques font à Rome, en pèlerinage sur les tombeaux des Apôtres Pierre et Paul. Pour les Evêques, ce sont aussi des moments de rencontre et de travail avec le Saint Père et les différents Dicastères de la Curie Romaine.
Ces Evêques ont déjà réalisé beaucoup de choses : ils ont été accueillis par Son Eminence le Cardinale Pietro PAROLIN, Secrétaire d'Etat et S.E. Mgr Paul GALLAGHER, Secrétaire pour les relations avec les Etats ; ils ont été au Dicastère pour l'Évangélisation ; ils ont célébré la Sainte Messe dans la Basilique Saint Jean du Latran. Il ne faut pas oublier qu’ils ont déjà célébré une Messe avec les prêtres et religieux burundais vivant à Rome dans la Basilique Saint Paul.
Rappelons que cette visité avait été freiné par la pandémie du Covid-19 qui a et qui continue d’endeuiller directement ou indirectement l’humanité ! Que le Seigneur protège nos Pasteurs !
Barbatus NDANGA