

Dans l’Archidiocèse de Bujumbura, la messe chrismale a été célébrée ce mercredi 5 avril 2023 à partir de 10h00. Elle était présidée par S.E. Mgr Gervais BANSHIMIYUBUSA, l’Archevêque de BUJUMBURA et a eu lieu à la Cathédrale Regina Mundi.
Tout le presbyterium de Bujumbura, les agents pastoraux et une foule immense de fidèles s’étaient rassemblés autour de l’Archevêque pour commémorer anticipativement l’institution du sacrement du sacerdoce qui, normalement, se célèbre le jeudi saint. Au cours de cette célébration, Mgr Gervais a béni les saintes huiles qui seront utilisées tout au long de l'année liturgique 2023 pour l’administration des sacramentaux et des sacrements comme le baptême, la confirmation et l’ordre. C’est également pendant cette célébration que les prêtres ont renouvelé leurs engagements sacerdotaux.
S'adressant à son presbyterium, il a demandé de rendre grâce à Dieu pour le bon accomplissement du ministère sacerdotal dans l’Archidiocèse. Il a aussi exhorté les prêtres à vivre pleinement leur sacerdoce en exerçant leur ministère avec un amour sincère. Et si jamais l’un ou l’autre de ces prêtres constate qu’il a perdu le feu de son premier amour, que cette fête soit l’occasion de renouveler son énergie.
Il a centré son message sur l'unité au sein du presbyterium comme une nécessité, un impératif entre les prêtres, surtout ceux qui vivent dans une même communauté presbytérale au sein de laquelle cette unité doit être visible, ce qui est un jalon incontournable pour réussir à enseigner cette unité au peuples de Dieu par une vie de témoignage évangélique.
L’Archevêque a enfin souhaité la bonne fête à tout le presbyterium de son Archidiocèse en commençant par les anciens dans leur vocation comme Mgr Gabriel BAREGENSABE qui, récemment, a célébré son 50ème anniversaire de vie sacerdotale. Il n'a pas manqué de transmettre à l’assemblée présente, les salutations et la bénédiction de Sa Sainteté le Pape François lors de leur visite Ad Limina.
Signalons qu’à la fin de cette messe qui marque l’unité entre l’Église diocésaine et son évêque, un verre de fraternité a été partagé avec les prêtres dans les enceintes de l’Archevêché.
Michel NIBITANGA, CEDICOM
Le Pape François, à l’occasion du dixième anniversaire de son élection au trône de Saint Pierre, le lundi 13 mars 2023, s’est confié aux médias du Vatican pour évoquer certains moments qui l’ont marqué: une décennie au cours de laquelle le temps a pris deux dimensions différentes, l'une progressive, pour lancer des processus, et l'autre circulaire, pour aller à la rencontre des autres.
Dix ans se sont écoulés depuis le 13 mars 2013, date à laquelle Jorge Mario Bergoglio a été élu sur le trône de Pierre, c’est dix ans d’un pontificat marqué par la passion de l'évangélisation et la volonté constante de réformer l'Église dans un sens missionnaire.
En effet, pour Jorge Mario Bergoglio, né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires,- premier pape jésuite, premier originaire d'Amérique latine, premier à choisir le nom de François et, dans les temps modernes, à être élu après la démission de son prédécesseur - «l'espace cristallise les processus, le temps projette plutôt vers l'avenir et nous pousse à marcher avec espérance».
Cette compréhension du temps devient donc une clé pour interpréter l’actuel pontificat, qui se déroule selon deux voies: l'une progressive et l'autre circulaire. La première est celle qui permet d'«initier des processus»; la seconde, en revanche, est la dimension de la rencontre et de la fraternité.
Dans la dimension progressive, il y a tout d'abord la Constitution Apostolique Praedicate evangelium. Promulguée en 2022, elle donne une structure plus missionnaire à la Curie romaine.
Parmi les nouveautés introduites, citons la création du Dicastère pour le service de la charité et du nouveau Dicastère pour l'évangélisation, présidé directement par le Souverain pontife.
Le document met également l'accent sur l'implication des laïcs dans la Curie romaine et finalise les nombreuses réformes mises en œuvre, depuis une décennie, par le Pape François dans les domaines de l’économie et de la finance, dont la création du Secrétariat pour l'économie en 2015.
Les processus initiés par Jorge Mario Bergoglio concernent également l'œcuménisme, le dialogue interreligieux et la synodalité. En 2015, il a institué une journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, célébrée chaque année le 1er septembre, afin d'exhorter les chrétiens à une «conversion écologique».
Cette exhortation a été également reprise dans la deuxième encyclique du Souverain pontife (la première, Lumen fidei, est rédigée en partie avec son prédécesseur, Benoît XVI), Laudato si' sur la sauvegarde de la maison commune, également publiée en 2015.
Le 12 février 2016, à Cuba, le Pape François a rencontré le patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Kirill, et a signé avec lui une déclaration commune pour mettre en pratique «l'œcuménisme de la charité», c'est-à-dire l'engagement commun des chrétiens à construire une humanité plus fraternelle.
Le pèlerinage œcuménique pour la paix au Sud-Soudan, effectué le mois dernier par le Souverain pontife, en compagnie de l'Archevêque de Canterbury, Justin Welby, et du modérateur de l'assemblée générale de l'Église d'Écosse, Iain Greenshields, est également inoubliable.
Sur le front de la synodalité, le Pape François a mis en œuvre un changement important: la prochaine assemblée générale ordinaire, la 16ème, prévue au Vatican en deux étapes, en 2023 et 2024, sur le thème «Pour une Église synodale: communion, participation et mission», sera l'étape finale d'un parcours de trois ans, fait d'écoute, de discernement et de consultation, divisé en trois phases: diocésaine, continentale et universelle.
La deuxième dimension, la dimension «circulaire» du pontificat du Pape Bergoglio tourne autour de son attention aux périphéries, tant géographiques qu'existentielles. Les 40 voyages apostoliques internationaux, quasiment tous avec des destinations périphériques, sont emblématiques de cela, tout comme ses 36 visites pastorales en Italie.
Enfin, le Pape François entretien avec ses prédécesseurs un lien fort, marqué, le 27 avril 2014, par la canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II, rejoints par Paul VI, canonisé le 14 Octobre 2018, et Jean-Paul Ier, béatifié le 4 septembre 2022, et dont le Pape actuel rappelle le sourire comme symbole d'une «Église au visage joyeux».
Mais une place particulière est revenue au Pape émérite Benoît XVI, décédé le 31 décembre 2022. En dix ans, le Pape n'a jamais caché l'immense respect qu'il éprouve pour Joseph Ratzinger: à plusieurs reprises, il a loué sa finesse théologique, sa gentillesse et son dévouement. Le 5 janvier dernier, il a présidé ses funérailles sur la place Saint-Pierre, premier souverain pontife de l'époque contemporaine à célébrer les obsèques d'un de ses prédécesseurs.
Le Pape François entame donc la onzième année de son pontificat, et il le fait avec espérance: «Celui qui espère ne sera jamais déçu, parce que l'espérance a le visage du Seigneur ressuscité» a dit le Pape dans cette conversation accordée aux médias du Vatican.
Lu pour vous par Michel Nibitanga, CEDICOM
Ce Dimanche le 20 novembre 2022, l’Eglise Catholique célébrait la Solennité du Christ-Roi de l’univers. Cette Solennité a été également célébrée à la paroisse militaire Christ-Roi de l’Aumônerie Militaire. L’Eucharistie était présidée par Mr l’Abbé Pierre NKUNZIMANA, aumônier en chef adjoint à la FDNB (Force de Défense Nationale du Burundi).
Cette messe a vu la participation de nombreux Cadres du Ministère de la Défense Nationale et des Anciens Combattants (MDNAC) ainsi qu’une foule immense de fidèles venus de toutes les succursales de la première division militaire. Tous endimanchés, avec des visages joviaux, l’église paroissiale et sa cour étaient pleines des jeunes, adultes, laïcs et consacrés, tous attendaient impatiemment le début de la messe. Beaucoup étaient arrivés à l’église même quelque temps avant l’heure. La messe a commencé par une procession, les mouvements d’action catholique au-devant, suivis des chorales et les prêtres.
Dans son homélie, l’Aumônier a d’abord rappelé aux fidèles les origines de cette Solennité du Christ Roi de l’univers qui fut instaurée par le Pape Pie XI en 1925 après la première guerre mondiale. Il a signalé que ce Pape était préoccupé par les évolutions d’un monde portant encore les profondes meurtrissures de guerre et que cette fête venait comme une réponse face à l’athéisme et au laïcisme triomphant dans le but de rappeler les chrétiens au plan social et politique, Celui qui n’exerce pas un pouvoir de domination, mais qui révèle sa Royauté en s’offrant Lui-même cloué sur une Croix.
En résumé son enseignement s’articulait sur trois points essentiels: les attentes erronées des juifs face à l’avènement du messie, le vrai règne de Jésus et les actes qui peuvent soit conduire au royaume de Dieu, soit dans l’enfer suivant qu’ils sont bons ou mauvais. L’Abbé Pierre a ainsi invité les chrétiens d’imiter l’exemple du bon larron Dismas qui appelle Jésus par son nom, lui confesse ses erreurs et qui prie Jésus de se souvenir de lui une fois arrivé au paradis. Etant baptisé, tout fidèle du Christ est invité à se remettre à Dieu et s’abandonner complétement à Lui.
Après la célébration eucharistique, dans laquelle des jeunes SCOUTS et GUIDES avaient fait des promesses, et dans laquelle il y a eu l’envoi en apostolat des membres du conseil pastoral paroissial, de ceux du conseil pour les affaires économiques ainsi que des membres de la coordination, était aussi l’occasion de présenter les différents projets de la paroisse notamment la construction d’une grande salle polyvalente.
Dans son discours de circonstance, le Général Major Audace Sinzumunsi, Secrétaire Permanent au MDNAC, a remercié l’Aumônerie Militaire pour l’encadrement spirituel qu’elle réserve aux militaires, ce qui se manifeste par une discipline militaire qui les caractérise sur terrain. Notez que ce Secrétaire a promis que le MDNAC va se joindre aux autres fidèles pour la construction de cette salle polyvalente et a fait savoir que le cabinet du ministère appuiera la paroisse à la hauteur d’un montant équivalent à 10 colonnes du chantier. Il a interpellé les militaires à être de bons chrétiens qui obéissent aux commandements de Dieu et qui n’oublient jamais de respecter les ordres des supérieurs.
Signalons que l’Aumônier, a félicité les fidèles qui venaient d’être envoyés en mission et ceux du mouvement scout qui venaient de faire leur promesse. Il a ensuite remercié le ministère de la défense nationale et des anciens combattants pour son appui qu’il ne cesse d’apporter à l’endroit de l’aumônerie. La journée s’est clôturée par des agapes fraternelles.
Norbert Nzambimana, Paroisse Militaire Christ-Roi
Ce Dimanche le 4 décembre 2022, dans la Paroisse Saint-Michel de l’Archidiocèse de Bujumbura, au cours d’une célébration eucharistique présidée par Mr l’Abbé Charles GIRUKWISHAKA, aumônier national du mouvement Xaveri, les membres de ce dernier ont célébré le 70e anniversaire de leur apostolat au Burundi.
En plus de cette célébration, ils ont fêté la commémoration de Saint François Xavier, le patron de ce mouvement. C’était aussi le moment de procéder à l’ouverture solennelle d’une période de cinq ans qui aboutira à la célébration du jubilé de diamant. À cette occasion, les plus anciens membres de ce mouvement dénommés «Ibivumbiko» ont été primés en guise de reconnaissance pour s’être donnés corps et âmes pour le progrès de ce mouvement. De nombreux prêtres membres de ce mouvement ont pris part à ces cérémonies.
Parmi les invités d’honneur, on pouvait voir le Vice-Président de la République du Burundi, Son Excellence Mr Prosper BAZOMBAZA qui est lui-même membre de ce mouvement ; le Chef international et son comité ; la délégation Rwandaise et Congolaise ; le Secrétaire exécutif de la commission épiscopale pour l’apostolat des laïcs, famille et vie ; etc.
Dans son homélie, l’aumônier national a interpellé les membres du mouvement Xaveri, en particulier les plus anciens, d’être de bons exemplaires pour les jeunes qui les suivent: «Vous êtes des souches qui portent des bourgeons, vous devrez alors produire beaucoup de fruits bons et doux », a-t-il dit. Comme on fêtait le patron du mouvement, l’Abbé Charles est revenu sur les mots que Saint François-Xavier disait souvent, des mots devenus une prière pour lui: «Mon Dieu, je t’aime. Donnes-moi seulement l’amour pour que je t’aime et que j’aime mon prochain» ! Il a alors invité tous les membres de ce mouvement à s’approprier de cette prière.
Dans son mot de circonstance, Mr Jean Marie Vianney HASABAMAGARA, Coordinateur National du Mouvement Xaveri, a souhaité que cette occasion puisse être pour tout un chacun un moment d’auto-évaluation, et que des enseignements et l’éducation reçus de ce mouvement puissent contribuer au développement intégral de l’homme, du pays et de l’Eglise. Et de proposer les perspectives de l’avenir particulièrement dans ces cinq ans qui précèderont le jubilé de diamant.
Il a terminé son discours par un geste de reconnaissance aux membres les plus anciens qu’il a primés. Il s’agit des Xaveri qui ont cinquante ans et plus. Des certificats de reconnaissance leur ont été remis. Parmi ces anciens, l’on peut citer Mr Aloys SHABANI, membre du mouvement Xaveri depuis 1953 ; Mr Pie NTIYANKUNDIYE, membre depuis 1966 et à l’âge de 13 ans. Ce dernier a confié qu’il a été chargé de différentes responsabilités dans le mouvement et dans le pays, et que ce mouvement a contribué dans le développement du Pays et de l’Eglise car l’éducation qu’il donne est celle humaine et chrétienne.
Signalons que le mouvement Xaveri a été fondé en 1952 en République Démocratique du Congo, par un prêtre missionnaire, Père Georges Defour. Ce mouvement est arrivé au Burundi en 1953 et c'est dans la Paroisse Saint Michel de l’Archidiocèse de Bujumbura qu’il a été implanté pour la première fois.
Gonzalve Ntashimikiro, pour le Mouvement Xaveri au Burundi
Le Pape François, dans un récent livre intitulé «Je vous en supplie au nom de Dieu» sorti le 18 Octobre 2022 en Italie, et à paraître en novembre en Espagne, il adresse dix demandes à l’humanité «pour un avenir d’espérance». Il écrit dans son livre: «Je veux partager avec vous dix demandes que je fais au nom de Dieu pour affronter le monde à venir avec espérance».
Voici les dix choses qui préoccupent tout particulièrement le Pape François, des points d’inquiétude qui sont aussi des appels, pouvant devenir d’ailleurs des motifs d’espérance.
1) Au nom de Dieu, je demande à ce qu’on arrête la folie de la guerre
Le pape François, lors de la prière de l’Angélus prononcée avec émotion le dimanche 27 février 2022 depuis la fenêtre du Palais apostolique, quelques jours après le déclenchement de la guerre en Ukraine, s’est écrié: «Faisons taire les armes » ! Pour ceux qui se fient à «la logique diabolique et perverse des armes, […] la plus éloignée de la volonté de Dieu», il a exprimé son inquiétude quant au sort des civils. Il a lancé un appel à ouvrir des corridors humanitaires pour ces derniers. Ces gens ordinaires, s’est-il indigné, sont «les vraies victimes» et portent «sur leurs dos les folies de la guerre».
«Face aux signes persistants de la guerre, comme aux nombreuses et douloureuses défaites de la vie, le Christ, vainqueur du péché, de la peur et de la mort, exhorte à ne pas s’abandonner au mal et à la violence», a-t-il ensuite insisté. Il a demandé de se laisser vaincre par la paix du Christ, et de faire à ce que la paix soit un devoir, une responsabilité première de tous!
2) Au nom de Dieu, je demande à ce que soit éradiqué la culture de mort
Le Pape François l’avait souligné dans sa Lettre au Peuple de Dieu publiée le 20 août 2018. Aussi, dans un message datant d’octobre 2021, il demandait «d’éradiquer la culture de mort dont est porteuse toute forme d’abus: sexuel, de conscience, de pouvoir, etc.» ! Un seul cas d’abus «est déjà une réalité monstrueuse en soi», a-t-il repris.
3) Au nom de Dieu, je demande à ce que nous protégions la maison commune
Le pape François, auteur de l’Encyclique «Laudato Sí» sur la protection de notre maison commune, renouvelle ici son inquiétude - et son appel - à prendre soin de notre planète.
Rappelant que l’environnement est un bien commun que l’homme reçoit comme propriété transitoire, il revient également sur la notion de péché contre la nature, et déclare: «Nous devrons franchir le pas d’introduire le péché contre l’écologie dans le Catéchisme».
Il critique également la «gloutonnerie des ressources naturelles», mais aussi la tendance à «se perdre dans les bavardages» ou les grands discours au niveau international. Il assène: «Le moment d’agir, c’est aujourd’hui, pas demain».
4) Au nom de dieu, je demande une communication qui combat les Fake News et évite les discours de haine
Le Pape François écrit que les nouvelles frontières missionnaires dont parle l’Évangile sont «désormais numériques», en encourageant la présence de l’Église sur les réseaux sociaux.
Pas question ici de « remplacer la messe par une diffusion en direct de “Tiktok” ou faire des “mèmes” de nos martyrs pour les diffuser sur le réseau », explique-t-il insistant sur le fait que les tendances « ne peuvent remplacer le contact humain ». Mais « au nom de Dieu », le Pape demande à ce que chacun ouvre pour « une communication qui combat les “fake news” et évite les discours de haine ».
5) Au nom de Dieu, je demande une politique au service du bien commun
Le pape François adresse ici un message tout spécifique aux acteurs politiques en les exhortant à ne pas tomber dans la corruption. Il va même plus loin en suggérant que s’il n’est «pas illégal pour un être humain d’être attiré par l’argent, par les voyages en première classe», un homme politique doit néanmoins vivre avec «sobriété» et «austérité».
Premier principe de la doctrine sociale de l’Église, le bien commun est l’affaire de chacun, bien sûr, mais prend une dimension particulière pour les femmes et les hommes investis en politique. «Qui gouverne doit aimer son peuple, car un gouvernant qui n’aime pas, ne peut pas gouverner: au maximum il pourra discipliner, mettre un peu d’ordre, mais pas gouverner».
6) Au nom de Dieu, je demande à ce que nos portes et nos cœurs soient ouverts aux réfugiés et aux migrants
Le pape François, dans un chapitre dédié aux migrants et aux réfugiés, écrit: «Je ne vous ai jamais oublié». Il estime que la «conscience» des pays développés «devrait tenir compte de chaque vie perdue d’un frère, d’une sœur qui traverse le désert, l’océan» dans l’espérance d’une vie meilleure.
Depuis le début de son pontificat, le pape François n’a cessé d’œuvrer pour construire des ponts et bâtir une société plus fraternelle. Début octobre 2022, à l’occasion de la messe de canonisation des bienheureux Artemide Zatti, laïc salésien argentin infirmier, et Jean-Baptiste Scalabrini, évêque italien qui fonda une congrégation en charge des personnes migrantes, le Pape François a déclaré l’exclusion des migrants «criminelle».
Il insiste : «L’exclusion des migrants est immonde; c’est un péché; c’est criminel […]. Nous les renvoyons plus loin, dans des camps, où ils sont exploités et vendus comme des esclaves ». Il a alors posé la question aux milliers de fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre: « Ceux qui sont en capacité d’entrer, les recevons-nous comme des frères ou les rejetons-nous » ?
7) Au nom de Dieu, je demande que la participation des femmes dans la société soit promue et encouragée
Le pape François rappelle ici que la réussite professionnelle et la maternité ne sont pas des «projets incompatibles» pour une femme, bien au contraire. Faisant mémoire de «toutes les femmes tuées pour le simple fait d’être des femmes» ou considérées comme des «citoyennes de seconde zone», il assure dans son ouvrage: «Notre monde a besoin de plus de femmes dirigeantes ».
Des propos qu’il ne tient pas pour la première fois, car s’étant exprimé à de nombreuses reprises sur «le génie féminin» et la nécessité de laisser plus de place aux femmes dans la société. «Si nous rêvons d’un futur de paix, il faut donner plus d’espace aux femmes», avait-il par exemple déclaré en mars 2019.
8) Au nom de Dieu, je demande à ce que la croissance des pays pauvres soit soutenue
Dans un système économique «malade» et «insoutenable», qui «tue et exclut», François dénonce la théorie du ruissellement sur les profits des pays les plus riches dont les pays les plus pauvres doivent attendre des «gouttes» de charité.
«Que nous est-il arrivé, en tant qu’humanité, pour ne pas commencer chaque jour à nous demander comment inclure, nourrir, soigner et vêtir les plus petits de la société, au lieu de les exclure » ?
9) Au nom de Dieu, je demande à ce que l’accès à la santé soit universalisé
Le Pape François, consacrant un chapitre au «droit à la santé pour tous», il défend résolument l’accessibilité pour tous des vaccins contre le Covid-19. Dans son intention de prière du mois d’avril 2022, le pape François avait ainsi appelé les croyants à prier pour le personnel de santé. «Un bon service de santé, accessible à tous, est une priorité», a-t-il déclaré.
La pandémie, souligne François, a mis en évidence le manque d’accès «à un système de santé publique satisfaisant» dans les pays les plus pauvres. Ces derniers, déplore-t-il, «n’ont pas la possibilité d’accéder aux traitements nécessaires pour soigner les nombreuses maladies dont ils continuent à souffrir».
Le Pape, y voyant «le résultat d’une mauvaise gestion des ressources et d’un manque d’engagement politique sérieux», il demande aux dirigeants «de tous les pays du monde de ne pas oublier qu’un bon service de santé, accessible à tous, est une priorité».
10) Au nom de Dieu, je demande que son nom ne soit pas utilisé pour fomenter des guerres
Le Pape François, dans le dernier chapitre de son ouvrage, il exhorte les religions à s’unir «dans la condamnation unanime de toute tentative d’utiliser le nom du Tout-Puissant pour justifier tout type de violence ou d’agression». «Personne ne pense à prendre Dieu comme bouclier lors de la planification et de l’exécution d’actes de violence et d’abus», a-t-il déclaré. Car «la violence au nom de Dieu est une trahison de la religion».
Reconnaissant volontiers qu’il n’existe pas une «formule magique» permettant de mettre fin à toutes les injustices et les violences, certaines «attitudes envers la vie» peuvent aider. Ainsi, «celui qui n’a pas d’espoir ne va nulle part». Et de conclure: «Contrairement à l’optimisme, l’espoir ne trahit jamais».
Lu par Michel Nibitanga, CEDICOM