

En dates du 6 au 7 mai 2025, le Bureau Diocésain de Développement du Diocèse de Bubanza (BDDB en sigles), via son département de la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP), a organisé une tribune d’expression populaire sur la participation des femmes et des filles dans les organes de prise de décision dans deux communes de BUBANZA et GIHANGA où s’exerce les activités du projet MANU 2 (Mwanamke, Amani na Usalama : les femmes, la paix et la sécurité).
Selon Yves NSAVYIMANA, le Coordonnateur du projet MANU.2.0, contacté sur terrain, le projet MANU 2 s’adresse à trois groupes clés qui peuvent favoriser le changement envers la paix: les femmes et les filles (leaders) ; les hommes, les garçons, les chefs religieux et les dirigeants de la communauté ; les autorités locales.
Pour que le projet MANU 2 puisse mener à termes ses objectifs, il applique trois stratégies transversales notamment : la sensibilisation et la réflexion, le renforcement des capacités des groupes de base comme moyen de promouvoir un changement durable pour le respect des droits des femmes dans les sociétés pacifiques et le Lobby & Plaidoyer aux niveaux local, provincial et national pour la défense des droits fondés sur des données probantes pour assurer la mise en œuvre intégrale des PAN 1325.
Ce travail se réalise par le biais de 8 partenaires en RDC dans 5 territoires du Nord et du Sud Kivu (Rutshuru, Masisi, Lubero, Idjwi, Uvira) et 4 partenaires au Burundi dans 3 provinces notamment Bubanza, Cibitoke et Gitega.
La spécificité du projet est d’offrir un espace d’expression libre sur l’importance de la participation de la femme aux instances de prise de décisions, montrer les barrières à la participation des femmes dans les organes de prise de décisions et identifier les stratégies à utiliser pour augmenter le nombre des femmes dans les organes de prise de décision.
Dans les deux communes bénéficiaires du projet MANU2, il y a eu des échanges sur les barrières à la participation des femmes dans les organes de prise de décisions entre autre: l’exclusion faite par les hommes sur les listes électorales bloquées, le non estime de soi par les femmes elles-mêmes, l’agoraphobie pour certaines des femmes, la pauvreté, l’égoïsme, études précaires, la culture burundaise qui maintien la femme à la maison (à l’isolement), de nature certaines femmes ne se considèrent pas, le non espacement des naissances ce qui fait que la femme s’occupe toujours des enfants, etc.
Les participants comme le Curé de la paroisse Bubanza Abbé Willerme NDORERE, qui avait pris part à la tribune d’échange à Bubanza, a remercié la CDJP pour avoir organisé un tel moment précieux à l’aube des élections aux leaders communautaires, dont leur écho arrive dans les recoins de la couche sociale. Il espère qu’à partir de ces leaders les femmes seront éveillées et capables de lutter pour leur droit, a-t-il martelé.
Selon le Curé de la paroisse Gihanga, l’Abbé Liboire SAYINGUVU, le pas important est déjà franchi par la femme burundaise car, maintenant, la femme peut élire et se faire élire, chose qui ne se faisait pas dans le passé. Il a encouragé la femme à aller de l’avant.
EMMANUEL HAVYARIMANA