CEREMONIES D’ORDINATION ET COLLATION DES MINISTERES DANS LA PAROISSE KARINZI DE L’ARCHIDIOCESE DE BUJUMBURA

CEREMONIES D’ORDINATION ET COLLATION DES MINISTERES DANS LA PAROISSE KARINZI DE L’ARCHIDIOCESE DE BUJUMBURA

Ce Samedi le 8 juillet 2023, S.E. Mgr Gervais BANSHIMIYUBUSA, l’Archevêque de l’Archidiocèse de BUJUMBURA, a procédé aux cérémonies d’ordination de 11 Prêtres, 10 Diacres; ainsi qu’à la collation des ministères à 10 Acolytes et 11 Lecteurs. C’était au cours d’une messe présidée par l’Archevêque lui-même dans la Paroisse KARINZI.

Une joie immense se lisait sur les visages des fidèles. L’Archevêque de Bujumbura, expliquant la cause de cette joie, a indiqué qu’à cette occasion, l’Archidiocèse ne se réjouissait pas seulement de cette ordination sacerdotale et diaconale, mais également de la confiance que le Seigneur a placée dans les personnes de ces ordinands et leurs condisciples prêtres jusqu’à leur confier une mission si noble d’aider Dieu dans son programme du salut de l’humanité et la libération des croyants contre le péché.

S.E Mgr Gervais, tout en signalant que l’origine du ministère sacerdotale est le Christ Lui-même,  le Grand Prêtre ; et en rappelant la triple mission d'un prêtre qui est celle d’annoncer la Parole, de célébrer les sacrements et de gouverner le peuple de Dieu, il a cependant signalé qu’un bon prêtre doit savoir les implications de sa mission et les points d’insistance en fonction des réalités sociales locales. Pour l’Archevêque, toute personne ordonnée prêtre et envoyée en mission, arrivée sur son terrain d’apostolat, doit se poser notamment cette question: «Par où puis-je commencer mon apostolat et par où vais-je terminer, et selon quel fondement de ma mission » ?

C’est donc dans cette optique que l’Archevêque a parlé de la conscience du prêtre, d’accompagnement spirituel du peuple de Dieu en fonction des réalités tant historique que sociales et culturelles, sans oublier «les vagues qui risquent d’entraîner au naufrage la barque sociale», auxquelles même les ordinands devraient s’attendre, pour ainsi savoir en quoi il leur faudra invoquer le Seigneur au secours.

Concrètement, l’Archevêque se référant à l’Evangile de la liturgie de cette messe, et le transposant au contexte burundais, et après avoir rappelé que les jeunes prêtres doivent avant tout professer la foi chrétienne et ensuite l’enseigner aux autres, il leur a dit que leur mission ne doit pas s’arrêter par-là, mais qu’ils doivent aussi aller jusqu’à «la multiplication des pains», à la lumière du récit de l’épisode miraculeux du Christ de multiplication des pains. En fait, les pains que ces prêtres sont appelés à multiplier, selon la conception de Mgr Gervais, c'est notamment la construction des écoles sous convention catholique, des hôpitaux gérés par les ministres religieux, des services ecclésiaux chargés de la promotion des œuvres de charité et de miséricorde, pour ne citer que ceux-là.

Mais, un accent d'insistance a été, bien entendu, placé sur le type de vagues que les ministres religieux encourent, lesquelles sont, certes, terrifiantes. L'Archevêque, a ici souligné la tendance actuelle des gens qui se réclament apôtres du Christ mais qui nient ce fait par leurs actes : «Qui est ce bon disciple qui peut rester insensible devant ces maux qui rongent la société burundaise: l’injustice, la violence, la criminalité, la déstabilisation des associations, des partis politiques et des confessions religieuses, etc.» ? Mais il a recommandé de toujours imploré le Christ, capable de marcher sur la mer, et ainsi calmer les marées.

Vous saurez que dans l'Eglise Catholique du Burundi, ces mois de juillet et d'août sont souvent dédiés à la moisson. Au même moment, de telles cérémonies  d'ordination se célébraient également dans le Diocèse de Ngozi. Pour le Samedi suivant, sera le tour des Diocèses de Bubanza, Ruyigi, Rutana et Muyinga, et pour l’autre Samedi, les Diocèses de Bururi et Gitega.

Michel NIBITANGA, CEDICOM