DANS L'HORIZON DU JUBILE D'OR DE LA PRESENCE DES PERES CARMES DECHAUX AU BURUNDI, FESTIVAL DE LA JEUNESSE DE CARMEL A GITEGA

Le samedi 09 Janvier 2021, un festival a été organisé par les jeunes de Carmel encadrés par les Pères Carmes Déchaux de la Communauté de Gitega. C'était à l'occasion de la célébration de l'ouverture de l'année jubilaire de 50 ans de présence et de l'œuvre missionnaire des Pères Carmes Déchaux au Burundi et au Rwanda. Ce festival inaugurait en même temps les activités de ladite Communauté envers les jeunes pour l'année 2021.

Sous le thème «Tu as élargi mon cœur, tu en as déployé le trésor» (Psaume 119:32), ledit festival s'est tenu dans la ville de la capitale politique burundaise de Gitega, précisément à Ruvyagira, dans le quartier Mushasha où se trouve le Centre Spirituel Marie Reine du Carmel de ladite communauté. Il a été honoré par S.E Mgr Simoni Ntamwana, Archevêque de l'Archidiocèse de Gitega, qui a ouvert solennellement les activités du festival et qui est resté tout le temps que le festival a duré.

Avaient aussi pris part à ce festival, différentes autorités administratives de cette province, dont Monsieur Venant Manirambona, invité d'honneur, et bien d'autres autorités locales. Étaient présentes au rendez-vous de cette fête artistique deux délégations des autres Communautés du Burundi: Père Cyrille et trois jeunes en provenance de Musongati dans le Diocèse de Rutana.

L'organisation de ce festival a été assurée par les Pères Carmes Déchaux de la Communauté du Centre Spirituel Marie Reine du Carmel de Gitega et ceux de la Communauté de Rohero à Bujumbura, conjointement avec les jeunes dits de Carmel, encadrés par ces missionnaires.

Une double finalité se trouvait au cœur de l'animation de ce jubilé: action de grâce pour l'apostolat spirituel de ces missionnaires durant les 50 ans de leur présence au Burundi (1971-2021), et la promotion de la dignité de ces jeunes à partir de leur intériorité habitée.

S.E. Mgr Simoni Ntamwana, dans son mot liminaire circonstanciel, il a souhaité agréable jubilé à ces Pères Carmes Déchaux et joyeux festival aux jeunes de Carmel encadrés par ces missionnaires. Après avoir félicité ces Pères Carmes, il a ajouté que ce festival était pour lui une occasion d'apprentissage: «J'ai appris beaucoup à travers vos chants, vos slams, vos poèmes [...], tout geste fait au cours de ce festival!», a-t-il indiqué.

Et d'ajouter: «C'est moi qui vit la grâce de vous voir ici!», puis de souhaiter que la présence de ces missionnaires puisse effectivement être la source d'une pédagogie spirituelle et humaine pour l'Eglise du Burundi, une pédagogie capable d'épanouir chaque personne dans chaque dimension, afin que chaque personne puisse grandir en Eglise, et s'approche davantage de Marie, Mère, et qui est au centre de la rédemption et des activités d'évangélisation.

C'est le Père Paul qui a exprimé le mot d'accueil des invités et d'ouverture du jubilé, tandis que le Père Antonio Maria Zacharie Igirukwayo a situé le festival dans l'horizon à travers son allocution. Il a évoqué quelques actions à observer au cours de cet événement. En premier lieu, c'était pour vivre, par la profondeur de l'intensité de cette journée, l'ouverture de l'année de grâce 2021 que l'on venait de commencer et qui commémorait 50 ans de présence des Carmes Déchaux au Burundi.

Il a ensuite signalé que le festival c'était pour se réjouir de l'apostolat tourné vers les jeunes comme point d'aboutissement du parcours de leur formation spirituel et de valorisation de leurs talents selon des perspectives variées. Pour en fait dire que c'était autour des jeunes que cette Communauté avait axé ce jubilé pour cultiver en eux ce  que le Seigneur a semé, en admirant ce qu'ils ont en eux.

D'autre part, l'allocution de Père Mathias Jaworski, remontait dans l'histoire de la présence des Pères Carmes Déchaux dans la région missionnaire du Burundi et du Rwanda.

Par ses souvenirs sur la vie des missionnaires Carmes de Déchaux dans cette région, il a annoncé les différents épisodes ciblés de cette histoire, en livrant une certaine interprétation sapientielle, notamment la persévérante disponibilité à la Providence (l'heure favorable pour le Seigneur).

Le festival a été riche d'expositions. Outre les jeunes liés à la Communauté de ces missionnaires (les jeunes leaders, la chorale sainte Elisabeth de la Trinité et la Chorale «Voix d'anges» de la Paroisse du Bon Pasteur de Gitega), avaient participé à ce festival certains jeunes artistes.

L'on citera les chanteurs musiciens Audrey et Eden Banga et les poètes slameurs Huguette, Prince et Kerry de Gitega, les humoristes Arnold et Moli de Gihosha à Bujumbura, ainsi que la troupe de danseurs traditionnels «Abagumyabanga» du centre jeunes de Gitega, sans oublier les bricoleurs et les dessinateurs peintres provenus de Bujumbura, Gitega, Ngozi et ailleurs.

Disons, enfin, que de ce festival et de toutes ces expositions, il en a découlé que certains produits et œuvres talentueuses présentés ont gagné, de par leur luxueuse et splendeur attrait, un premier marché de quelques participants qui les ont achetés sur le tas, tandis que d'autres ont été donnés en guise de cadeaux à l'Archevêque de Gitega et aux Pères Carmes Déchaux présents sur le lieu.

Michel Nibitanga, CEDICOM