CELEBRATION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LA MISSION UNIVERSELLE DE L’EGLISE A LA PAROISSE CATHEDRALE DE BURURI
Le dimanche 24 octobre 2021, la paroisse Cathédrale Marie Reine de Bururi a célébré solennellement la Journée de la Mission. Les cérémonies du jour étaient présidées par le Vicaire Général Monseigneur Leonidas Nitereka, en présence de l’Abbé Georges Pascal Nayubu, Directeur diocésain des Œuvres Pontificales Missionnaires et l’Abbé Yves Bonté Musengo, curé de Bururi.
Dans son mot d’introduction, après avoir souhaité la bienvenue au Vicaire général, le curé a souhaité « une très bonne fête à tous ceux qui se sentent engagés dans l’œuvre d’annoncer la Bonne Nouvelle par leurs prières, leurs témoignages, leurs offrandes et leur obéissance à la mission qui a été confiée à l’Eglise par le Seigneur ».
Le choix de ceux qui ont participé à la procession en disait long sur le cachet que la paroisse avait voulu imprimer à la célébration : les petits enfants de l’Enfance Missionnaire sont entrés les premiers par la grande porte de la prestigieuse Cathédrale Marie Reine. Comme un chœur de séraphins, ils chantaient leur joie d’entrer dans la maison du Seigneur : « Twuzuye akanyamuneza, kuko twinjiye mu ngoro yawe Mukama… » (Nous sommes comblés de joie de pouvoir entrer dans ta demeure Seigneur). Ils étaient immédiatement suivis par leurs parents, derrière lesquels marchaient les membres de la Légion de Marie venus célébrer le jubilé des cents ans de leur mouvement, après une intense préparation spirituelle qui aura durée plusieurs semaines.
Être missionnaire de la miséricorde et de l’amour auprès des jeunes
Au cours de son homélie, Monseigneur Leonidas a voulu donner une nouvelle signification à la mission d’annoncer la Bonne Nouvelle aujourd’hui. En commentant la lettre du pape lue le même jour, il a pris le soin de faire un diagnostic du mal qui mine l’avenir de la jeunesse : « en quoi pouvons-nous être aujourd’hui missionnaire de la miséricorde et en quoi pouvons-nous être apôtres de la joie ?», demandait-il. Il a indiqué que les jeunes peuvent sombrer aujourd’hui dans le désespoir parce que leur avenir est gravement compromis par le manque d’emploi. « … Ils peuvent perdre le goût de faire des études qui n’ouvrent la voie ni à l’emploi ni à l’entrepreneuriat. Certains parmi eux sont tentés de faire des sauts dans le vide. Ils s’engagent sur des routes qui vont loin de nous, vers des pays qu’ils ne connaissent pas, rien que pour aller cacher leur désespoir loin des leurs. Et il y en a parmi eux qui risquent de se faire récupérer par des pêcheurs en eaux troubles les entrainant sur des voies sans issus et qui peuvent les instrumentaliser à des fins égoïstes et immorales ».
Ce prédicateur a précisé ce que les jeunes attendent de la communauté chrétienne et de la société. Selon lui « être missionnaire auprès des jeunes aujourd’hui » signifie leur témoigner l’amour et la miséricorde. Cela devrait transparaître à travers « des programmes d’enseignements soigneusement pensés, préparés et dispensés. Ils ont besoin de nous pour s’initier à la conception et à la réalisation des projets consistants, rentables et durables … »
Apprendre aux jeunes les valeurs de la vie
Monseigneur le Vicaire Général a martelé sur ce qui semble être pour lui une conviction. « Ce n’est pas normal qu’une société croise les bras alors que sa jeunesse est en difficultés ». Il a indiqué que les questions qui hantent les jeunes doivent constituer une réelle préoccupation et une priorité pour les parents et pour la société en général, et que cela devrait être inscrits sur les programmes de tous les intervenants dans les domaines de l’éducation, de l’enseignement, de la formation et de l’encadrement des jeunes. « Nous devons continuer à apprendre aux jeunes les valeurs humaines. La pauvreté qui sévit dans les familles et dans le pays ne peuvent pas être un prétexte pour ne pas dire aux jeunes sur quoi est fondée leur humanité et leur dignité. Ils doivent être branchés sur les valeurs fondamentales qui les protège du risque d’être emporté par les dérives de la nouvelle éthique mondiale malicieusement distillée par les réseaux sociaux et les campagnes répétitives de certaines organisations. Ces valeurs que nous devons prêcher inlassablement aux jeunes constituent le socle sur lequel se fondent leur vie et leur avenir, car elles ne s’effritent jamais et elles sont irremplaçables quoi qu’il arrive … ».
Prier pour les jeunes
Pour finir, Monseigneur Leonidas a invité l’assemblée à prier sans cesse pour les jeunes. « Nous devons prier pour les jeunes » ! Car selon lui, « à cote de tous les autres efforts que nous pouvons tenter, nous avons l’obligation de prier pour les jeunes, car la prière qui fait partie de notre engagement missionnaire est capable d’atteindre les espaces inaccessibles à nos pieds et nos bras, de franchir les murs de notre monde, d’atteindre le cœur de Dieu et de convertir ceux pour qui nous prions ». Ce vœu a été entendu par les fidèles. C’est par la bouche de leur Curé qu’ils ont dit oui à cet appel : Il disait à ses ouailles : « Je vous invite tous à prier pour demander à l’Esprit Saint le don de partager avec ceux qui nous entourent de près et de loin les biens dont nous avons été comblés par Lui, et leur dire sans relâche que Dieu nous a aimés. Et si chacun d’entre nous pouvait ne jamais taire ce qu’il a vu et ce qu’il a entendu au sujet de notre Seigneur Jésus Christ » !
Zénon Nzeyimana