LE DIOCESE DE BURURI PRET A EVEILLER L’ESPRIT ET L’ELAN MISSIONNAIRE

LE DIOCESE DE BURURI PRET A EVEILLER L’ESPRIT ET L’ELAN MISSIONNAIRE

Le diocèse de Bururi a clôturé mardi le 22 juin 2021 à Rumonge une série d’ateliers d’information et de formation sur les Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) à l’intention des personnes consacrées.

« Impossible de nous taire… ». Au nom de S.E. Mgr Salvator NICITERETSE, l’Evêque du diocèse qui était dignement empêché, ces ateliers ont été présidés par Mgr Léonidas Nitereka le Vicaire Général. Ces ateliers ont vu la participation de  soixante neuf prêtres, deux religieux, vingt huit religieuses et quatre laïcs et se sont déroulés dans les vicariats épiscopaux : à Buta et Butwe pour le vicariat du Bututsi, à Makamba pour le vicariat du Buragane, et à Rumonge pour celui dit de l’Imbo et étaient centrés sur le thème : « Nous ne pouvons pas nous taire sur ce que nous avons vu et entendu ».

Les facilitateurs  de ces ateliers étaient au nombre de trois : le père Jean Dieudonné Ndaboroheye des Missionnaires Xavériens, l’abbé Nestor Niyontwari professeur au Grand Séminaire de Kiryama et membre de la direction nationale des Œuvres Pontificales Missionnaires, et l’abbé Georges Nayubu, directeur diocésain des mêmes Œuvres. Ils ont développé trois principaux thèmes : le premier pour parler des quatre principales Œuvres pontificales missionnaires; leur historique et leur actualité, en passant par leurs objectifs et leur fonctionnement. Le deuxième orateur visait à faire acquérir une meilleure connaissance de l’Union Pontificale Missionnaire (UPM) aux participants et le troisième a dressé l’état des lieux et les perspectives des OPM dans le diocèse. Tous les trois ont souligné, chacun à partir de son angle, que les OPM sont des instruments utilisés par l’Eglise, et par le Saint Père en particulier, pour évangéliser le monde.

Missionnarité et croissance du « Corps du Christ ». L’orientation, les objectifs et les attentes de ces ateliers ont été annoncés par Mgr Léonidas. Il a d’abord salué avec plaisir « les efforts que ne cessent de consentir les équipes nationale et diocésaine des OPM afin que la dimension missionnaire soit une réalité dans la vie de l’Eglise ». Selon lui, «La ‘missionnarité’ fait partie intégrante de la nature même de l’Eglise. Elle remonte à son Fondateur qui a dit à ses disciples d’aller annoncer la Bonne Nouvelle à toutes les nations et d’y faire des disciples. Elle résulte de l’injonction que Jésus a donnée à ceux qui avaient cheminé avec Lui, à ceux qui l’avaient connu de près et à ceux qui avaient bénéficié en première ligne de son enseignement. Nous sommes, a-t-il dit, actuellement de ceux qui nous sommes approchés du Seigneur et  Il nous dit la même parole qui fonde la missionnarité de l’Eglise : ‘aller de toutes les nations, faites des disciples’ ».

Le Vicaire général a poursuivi en disant que « l’Eglise, qui est le Corps du Christ, est en perpétuelle croissance jusqu'à ce que le Christ soit “ Tout en tous ”. C’est pourquoi les membres de ce Corps doivent toujours être  conscients que cette croissance n’est possible que s’ils permettent à la sève qui les nourrit et qui les  anime de continuer  à circuler afin qu’elle puisse créer d’autres nouvelles ramifications».

L’Union Pontificale Missionnaire (UPM) pour éveiller et renforcer l’esprit et l’élan missionnaire. Mgr le Vicaire Général a estimé que l’UPM est chargée «d’éveiller et de renforcer l’esprit et l’élan missionnaire parmi les personnes consacrées et parmi les fidèles laïcs ». Il a regretté que « l’élan missionnaire n’est pas toujours évident parmi nous », que « nous avons facilement tendance à vouloir nous sédentariser, à rester dans les acquits, à nous sécuriser dans les structures, à organiser nos institutions alors  que l’Eglise doit toujours aller de l’avant et croître sans cesse ».

« Impossible de nous taire ». Ces ateliers qui ont été organisés à l’intention des personnes consacrées du diocèse de Bururi s’inscrivaient dans le cadre de la préoccupation de l’Eglise du Burundi qui est entrain de « chercher comment s’ouvrir à la mission surtout au regard de l’augmentation des vocations qui est une bénédiction du Seigneur ». Le thème central était : « Il nous est impossible de nous taire devant ce  que nous avons vu et entendu ». Ce thème  a mis en relief certaines attentes des participants à savoir que chacun d’entre eux puisse « sentir grandir en lui l’esprit missionnaire et un plus grand engagement dans les actions des OPM, une meilleure adhésion de l’UPM sans oublier que en tant qu’animateurs des communautés, chaque participant a été interpellé à s’engager à soutenir et à  respecter les activités qui visent à collecter les moyens et à les transmettre pour  que les OPM puissent aider davantage ».

Un triple jubilé. Les participants aux différents ateliers ont été invités à se tenir prêts pour vivre les  différents jubiles des OPM qui sont prévus a partir de cette année, pour qu’en les célébrant, ils puissent en profiter pour informer les communautés chrétiennes du diocèse en général et les personnes consacrées en particulier sur les réalités de la mission dans l’Eglise chez-nous et en dehors de nos frontières.  Certains intervenants ont fait remarquer que si nous parvenions à bien célébrer tous ces jubilés, ce serait déjà un pas franchi au niveau de notre diocèse dans le but de formaliser et de mettre définitivement en forme et de manière régulière les pratiques de notre pastorale des missions et les structures diocésaines et paroissiales des OPM.

Des défis à relever et des souhaits. Les participants ont exprimé un certain nombre de défis. Ils souhaitent que les campagnes de collecte et de transmission des fonds puissent être plus régulières, plus rapides et intégrales. Ils ont regretté que jusqu’à présent on observe encore une connaissance insuffisante de la réalité missionnaire de la plupart des fidèles et même de la part de certaines personnes consacrées. Ils ont observé qu’il y a parfois une tentation de vouloir s’organiser et fonctionner comme des ONG humanitaires et celle de mettre beaucoup plus en relief les aspects matériels que les fins spécifiques des aides collectées. Ils se sont demandés pourquoi le monde est si peu évangélisé avec les facilités de voyager et de communiquer d’aujourd’hui.

Les facilitateurs et les participants ont souhaité unanimement que chacun puisse s’approprier des objectifs des ateliers et porter dans son esprit au quotidien la nécessité et l’urgence de la mission. Et par conséquent se sentir concerné par elle, prier, et donner de ce qu’on a dans son cœur et dans sa poche. C’est ce qu’a promis Mgr Léonidas en disant que « Le diocèse était prêt à accompagner cette initiative d’information et formation permanente, afin que nous puissions éveiller l’esprit et l’élan missionnaire qui est demandé  à chacun  d’entre nous ».

 

Zénon Nzeyimana