UN BILAN SATISFAISANT POUR LA COOPERATIVE DE DEVELOPPEMENT LAITIER DE KIRYAMA

UN BILAN SATISFAISANT POUR LA COOPERATIVE DE DEVELOPPEMENT LAITIER DE KIRYAMA

Dans le cadre de ses activités ordinaires, la direction de la Coopérative de Développement Laitier de Kiryama (CDLK en sigles) a organisé le  mercredi 22 décembre de l’année 2021 une réunion ordinaire de son Conseil d’Administration.

La réunion qui a eu lieu dans les locaux du siège de la coopérative sis à Kiryama en commune Songa de la province de Bururi était présidée par Mgr Leonidas Nitereka, qui en est le président avait trois sujets principaux à l’ordre  du jour  à savoir :  l’adoption du procès verbal de sa dernière réunion, la validation du plan stratégique de la CDLK pour la période des années 2022-2024,  l’adoption du plan d’action et du budget de fonctionnement pour l’année 2021-2022, ainsi que des divers portant sur quelques points d’informations concernant certains membres statutaires des organes de la coopérative et concernant l’état des lieux de la première saison culturale de l’année en cours.

Pour en savoir un peu plus sur cette Coopérative de Développement Laitier nous vous proposons de suivre l’interview qui nous a été accordée à cette occasion par le révérend Abbé Léonidas Nimubona son Directeur-gérant.

Q. Révérend abbé Léonidas, qui êtes-vous et que faites-vous à Kiryama ?

Je suis Abbé Léonidas Nimubona, prêtre du diocèse de Bururi. Je suis directeur-gérant de la Coopérative de Développement Laitier de Kiryama, une structure économico sociale qui a été mise sur pied par le diocèse de Bururi dans le but de concrétiser sa pastorale de la charité de lutte contre la pauvreté et la faim. La CDLK a comme mission de promouvoir le développement de la population à travers la production, la transformation et la distribution du lait et ses dérivés dans la région naturelle du Bututsi-centre connue depuis longtemps pour son attachement à l’élevage des vaches. Notre coopérative est connue davantage sous son ancienne appellation datant de l’époque coloniale de « Laiterie Kiryama ».

Q.Monsieur l’Abbé Directeur-gérant, quelles sont les missions de la CDLK?

La principale activité de notre coopérative consiste d’abord à l’élevage des bovins, et ensuite la collecte, la transformation, la conservation et la distribution des produits laitiers. En plus du lait que nous produisons nous mêmes dans notre ferme, nous collectons tous les jours du lait qui est produit par les associations de ménages d’agri-éleveurs affiliés à la CDLK que nous encadrons.

La mission de la CDLK est de promouvoir et valoriser la production du lait des petits éleveurs rassemblés en associations de ménages d’agri-éleveurs de la région dans laquelle elle est implantée. Ceci dans le but d’encourager ces agri-éleveurs à produire plus pour pouvoir lutter contre la faim, pour atteindre petit à petit leur sécurité alimentaire et rehausser leur niveau de vie en général.

Q.Monsieur l’Abbé le Directeur-gérant de la CDLK, en se promenant sur le site de Kiryama, on aperçoit de très belles et vastes plantations de mais et de pommes de terres, qu’est ce que cela a à faire avec une coopérative de développements laitier ?

Etant donné que traditionnellement l’agriculture est inséparable de l’élevage, dans le cadre de l’encadrement des associations des ménages d’agri-éleveurs, la CDLK veut les aider à améliorer leur production agricole. Dans ce but, nous avons initié aussi la production des semences de qualités pour contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et promouvoir petit à petit le développement. Nous produisons des semences de pommes de terres, de mais et de haricot, et les associations de ménages d’agri-éleveurs membres de notre coopérative peuvent s’approvisionner chez nous. Ainsi le diocèse apporte sa contribution à la lutte contre la faim et la pauvreté, à la promotion de la sécurité alimentaire et à la promotion du développement de la population en général.

Q.Combien de vaches avez-vous dans votre coopérative ? Vos exploitations s’étendent sur quelle superficie?

Nos exploitations s’étendent sur une superficie d’environ 58 hectares. Nous les répartissons entre la culture des semences, la culture des plantes fourragères et les espaces réservés pour les pâturages ou mis en jachères. Pour ce qui concerne l’élevage, nous avons actuellement une trentaine de vaches dans notre ferme et une dizaine d’autres qui appartiennent à la CDLK mais que nous avons mises à la disposition des associations de ménages d’agri-éleveurs dans le but d’améliorer les races bovines de la région. Si les moyens nous le permettent nous allons continuer à satisfaire les demandes qui nous sont régulièrement adressées par la population, et pour cela, nous allons accroître notre cheptel, étendre la superficie de nos exploitations et  élargir progressivement la zone de couverture de nos interventions.

Q.Visiblement vous avez du pain sur la planche. Est-ce que vous avez des moyens qui correspondent à la taille de votre mission ?

Il  est rare qu’une organisation puisse se dire entièrement satisfaite des moyens qui lui sont alloués. Mais pour ce qui est des ressources humaines, nous avons des équipes administrative et technique qui sont à la hauteur de leurs taches. Comme  directeur-gérant, je suis assisté par un confrère qui est directeur-adjoint, une religieuse qui est secrétaire-comptable, un technicien agricole et un technicien vétérinaire. Nous avons des employés permanents pour la ferme et pour la transformation du lait, et nous recrutons des ouvriers temporaires en fonction du calendrier des activités agricoles. Nous avons un bloc administratif pour les bureaux, du matériel aratoire, des hangars pour la conservation des récoltes, un complexe et un équipement pour la fabrication et la conservation du fromage et quelques studios de vente. Chaque année nous avons un budget qui nous permet de fonctionner.

Q.Avez-vous l’impression d’avoir atteint les objectifs qui vous ont été assignés par le diocèse ?

Oui nous sommes satisfaits de ce que nous faisons. Nous collectons chaque jour plus de cinq cent litres de lait, une partie est directement transformée sur place en yaourt, en fromage et beure, une autre est distribuée auprès des consommateurs dans différentes localités comme Matana, Bururi, Rumonge et ailleurs. Nous sommes satisfaits par la distribution des géniteurs de races bovines améliorées et par celle des semences au sein de la population et nous nous réjouissons de pouvoir salarier régulièrement des dizaines d’ouvriers et d’agents employés par notre coopérative.

Signalons enfin que la CDLK a déjà atteint l’âge de pouvoir atteindre sa maturité. Créée par le diocèse de  Bururi en 1996 comme Centre de développement laitier, elle a été agréée comme coopérative par le gouvernement en  2019. L’abbé Leonidas Nimubona son directeur-gérant indique que la CDLK doit faire face à un certain nombre de défis tel que les aléas climatiques, les cambriolages nocturnes dans les champs, l’irrégularité du courant électrique etc. Il estime en outre que pour continuer à améliorer les performances, le personnel administratif et technique devrait pouvoir bénéficier régulièrement des stages de renforcements de leurs capacités, et avoir à leurs dispositions des outils informatiques adéquats.

 

Zénon Nzeyimana