UNE FETE TRIDIMENSIONNELLE POUR L’ARCHIDIOCESE DE GITEGA

UNE FETE TRIDIMENSIONNELLE POUR L’ARCHIDIOCESE DE GITEGA

« Dans la joie de l’anniversaire de 60 ans de l’existence de notre diocèse, reconnaissons l’Esprit Saint, don du Père et du Fils qui renforce en nous le pardon et la réconciliation et le témoignage des fruits du pardon».

Ce samedi le 09/11/2019, c’était une fête solennelle dans l’Archidiocèse de Gitega, pour trois raisons : d’abord la célébration de son 60ème anniversaire d’existence comme Archidiocèse, ensuite la proclamation solennelle des actes du synode diocésain et enfin l’ouverture de l’année pastorale 2019-2020 par Son Excellence Monseigneur Simon NTAMWANA l’archevêque qui présidait l’Eucharistie.

L’ambiance de la fête était déjà observable depuis 7h00 du matin car les tambourinaires venus de Higiro étaient déjà là. Les cérémonies proprement dites ont été ouvertes par une longue procession qui a commencé à 9h30. Arrivés à l’intérieur de la cathédrale Christ Roi de Mushasha, un mot d’accueil a été prononcé par l’Archevêque pour souhaiter la bienvenue aux invités de marque qui étaient présents. Après cet accueil, le vicaire général Monseigneur Nestor NIYOKINDI a relaté l’historique de l’Archidiocèse de Gitega. Avant de chanter le « Gloria », l’hymne du jubilé a été bien chanté par les enfants du Centre des Aveugles RUMURI de Mushasha ; c’était merveilleux ! Une procession de la Parole de Dieu a précédé les trois saintes lectures.

Dans son homélie, Mgr Simon a dit que c’est un jour extraordinaire pour l’Eglise-famille de GITEGA, que c’est une belle occasion de rendre grâce au Seigneur qui a gardé sains et saufs tous ceux qui ont siégé au synode diocésain depuis 2009 jusqu’à ce jour où on savoure les fruits dudit synode. En grande partie, il s’est focalisé sur le synode. Même si les lois sont dures, a-t-il souligné, les commandements de Dieu et de l’Eglise ne peuvent pas être un lourd fardeau pour ceux qui doivent les mettre en pratique. Il a invité la communauté chrétienne de Gitega à bien accueillir avec amour les déclarations, les actes et les enseignements issus de ce synode diocésain. Quant à l’ouverture de l’année pastorale, il a dit que la pastorale de toute l’année est enracinée dans le mot d’ordre de l’année pastorale 2019-2020 ainsi formulé: « Dans la joie de l’anniversaire de 60 ans de l’existence de notre diocèse, reconnaissons l’Esprit Saint, don du Père et du Fils qui renforce en nous le pardon et la réconciliation et le témoignage des fruits du pardon». (Mukanyamuneza ka yubile y’imyaka 60 diyoseze yacu imaze, dukenguruke Mutima Mweranda, Ngabirano ya Data na Mwana, we adukomezamwo ukurekuriranira, ugusubiza hamwe n’ukuranga hose ivyiza vy’ikigongwe).

                 

Pour l’Evêque, ces trois fêtes sont inséparables et se rencontrent dans l’amour que nous avons envers le Christ. Elles nous font arriver sur les mêmes objectifs. Les actes du synode plongent leurs racines dans la Bible et dans les autres textes du Magistère. Ils nous conduiront au Christ car lorsque les membres ont siégé, le Christ était au milieu d’eux. Ecoutons donc, le Christ qui nous parle et nous enseigne à travers les résultats de ce synode. Son importance est incomparable car il rassemble les fidèles du Christ. De plus il n’y a pas de famille qui n’aurait pas de règles et lois qui règlementent l’agir des gens. Dans les résultats de ce synode, nous y voyons l’expression des fidèles unis dans la foi, l’espérance et la charité pour édifier l’Eglise-famille de Gitega par un témoignage quotidien. Qui est témoin ? Demande l’Archevêque ! C’est tout un chacun selon son statut social. Pour ce, nous ne devons pas aller très loin pour être témoin du Christ. Il faut l’être en famille, dans les Communautés Ecclésiales de Base, en paroisse, au service, partout. Chaque chrétien doit démontrer ses performances qui montrent que c’est un vrai témoin du Christ, chemin de vie et de vérité qui illumine tout homme, la vie dans laquelle nous puisons notre existence.

                 

Ce synode est basé, depuis le commencement, sur le pardon et la réconciliation. En effet, le Burundi a une soif inexprimable de l’unité, de la paix et la tranquillité des consciences de ses fils. On ne peut pas nier les maux qui ont endeuillé le Burundi : les tueries et les exclusions de tout genre, même l’environnement en a souffert. Le pays a été détruit et plongé dans un océan de sang. Le remède n’est autre que le pardon et la réconciliation. Il a clôturé son homélie en confiant l’assemblée à la protection du Seigneur et à l’intercession de la Vierge Marie.

Notons que l’Archidiocèse de Gitega a été érigé canoniquement le 10 Novembre 1959 par sa sainteté le pape Jean XXIII. À cette date, il y avait trois vicariats apostoliques dont Gitega, Ngozi et Bujumbura. Les trois sont devenus des diocèses la même date et le primat fut donné à Gitega comme Archidiocèse. Ngozi et Bujumbura devinrent des diocèses suffragants. Signalons également que parmi les invités de marque figurait le Nonce apostolique

            

A. Théophile NDAYISHIMIYE, chargé de la communication.