RECOLLECTION DES CONSACRES DU DIOCESE DE NGOZI

RECOLLECTION DES CONSACRES DU DIOCESE DE NGOZI

« Quand Marie et Elisabeth se sont rencontrées, elles étaient remplies de joie et l’enfant que cette dernière portait en son sein tressaillit d’allégresse ».

C’est dans la matinée du 02 décembre 2019 qu’a eu lieu la récollection des ouvriers apostoliques œuvrant dans le diocèse de Ngozi, dans les enceintes de la Procure d’Accueil Saint Charles Borromée pour se préparer à la période de l’Avent. Animé par Monsieur l’abbé Audace NDUWIMANA, curé de la Paroisse “Sede Sapientiae” de Muhanga et vicaire épiscopal du vicariat épiscopal de Muhanga, cet exercice spirituel a commencé à 9 h 30 min.

 Se basant sur le thème de la Récollection, « En chemin, la joie d’être et de vivre ensemble » (Lc 1, 26-41a), le prédicateur a mis les participants sur le chemin de l’Avent qui mène à Noël en axant son enseignement sur cinq articulations à savoir : Marie reçoit la visite de l’Ange Gabriel et prend le chemin vers sa cousine Elisabeth, les sentiments qui animaient Zacharie, Elisabeth,  Marie et Joseph, le chemin des mages, les implications de la naissance du Christ pour nous et la conclusion.

Dans la première articulation, le prédicateur a insisté sur le bouleversement de marie quand elle a reçu la visite de l’Ange Gabriel, visite après laquelle elle s’est mise en route pour aller visiter sa cousine Elisabeth. Dans la deuxième articulation, s’appuyant sur l’Exhortation Apostolique Evangelii Gaudium (La joie de l’Evangile) du Pape François, abbé Audace a montré que les personnes ayant joué le rôle d’instruments dans l’accomplissement du mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu à savoir Zacharie, Elisabeth, Joseph et Marie, ont été marqués par des sentiments de joie. A titre d’exemple, quand Marie et Elisabeth se sont rencontrées, elles étaient remplies de joie et l’enfant que cette dernière portait en son sein tressaillit d’allégresse. Mais aussi, Zacharie a été rempli de joie, même s’il restait en silence, parce que « le Seigneur avait jeté ses yeux sur sa femme pour mettre fin à ce qui faisait sa honte devant les hommes» (Lc 1, 25). C’est la même joie qui inondera le cœur de Marie et de Joseph quand ils accueilleront le don de l’enfant Jésus et qu’ils le déposeront dans la mangeoire. Bref, c’est une joie de toute la communauté, une joie de l’Espérance, une joie de l’Evangile. Dans la troisième articulation, les Mages venant d’Orient vers Jérusalem sont éclairés par une étoile. Quand ils quitteront la ville en direction de Bethleem, ils s’apercevront encore de l’astre et, à sa vue, « ils éprouvèrent une grande joie » (Mt 2,10), se laisseront guidés par lui jusqu’à destination. Dans la quatrième articulation, le prédicateur a souligné que la naissance de Jésus Christ est la raison et la cause de notre joie.

Il a conclu son instruction en donnant des pistes de méditation tout en invitant les participants à jouir des effets de la naissance de Jésus et de croire en son amour pour ensuite vivre en paix en eux-mêmes et entre eux. Après l’instruction, les participants ont eu droit à une demi-heure d’intériorisation du message, pour procéder ensuite à une célébration pénitentielle et la confession sacramentelle.


La séance s’est clôturée par une célébration eucharistique présidée par son Excellence Monseigneur l’Evêque Gervais BANSHIMIYUBUSA, Archevêque de l’Archidiocèse de Bujumbura et Administrateur Apostolique du diocèse de Ngozi. Dans son homélie, partant des textes du jour (Is 4, 2-6 ; Ps 121 ; Mt 8, 5-11), il a insisté sur les exigences à suivre pour bien vivre le temps de l’Avent, ce temps qui nous invite à rencontrer le Seigneur. En effet, il s’agit d’une montée qu’il faut gravir ensemble si nous voulons accéder au bonheur. Il n’a pas manqué de revenir sur le « rêve » du prophète Isaïe, un rêve qui était en opposition avec ce qui se faisait avant lui. Avant lui, on se mettait ensemble pour aller combattre à Jérusalem, mais maintenant, il propose qu’on y aille pour adorer le Seigneur, pour rencontrer le Seigneur. Or, comme nous le lisons dans l’Evangile du jour, rencontrer le Seigneur est exigeant. Son Excellence Monseigneur en a profité pour parler des trois exigences pour qui veut rencontrer Dieu. La première exigence, est l’attention à l’autre. Comme le Centurion qui a eu l’attention pour son serviteur, je suis invité à avoir l’attention pour mon confrère, ma consœur qui souffre, qui est pauvre. Cela m’exige de quitter la culture de l’indifférence en vogue qui me pousse à dire : « je n’y suis pour rien ». Cette culture a son origine dans l’égoïsme. Pour pouvoir vivre dignement le temps de l’Avent, il faut vivre aussi l’exigence de l’humilité. Le Centurion de l’Evangile a manifesté son humilité en disant : «Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit… ». L’humilité est opposée à l’orgueil et la personne orgueilleuse, au lieu de rencontrer le Seigneur, se rencontre elle-même. La troisième exigence est la foi en Dieu. Même si je suis dans une situation difficile, il y a toujours le Seigneur qui peut m’en tirer. C’est grâce à la prière, à la méditation et à la lecture que je peux faire la montée vers le Seigneur avec les autres, avec ma Communauté.

Après cet exercice spirituel, tous les participants se sont rencontrés autour de Monseigneur l’Administrateur Apostolique pour les agapes fraternelle.

 

Par Abbé Marc MANIRAKIZA, MCS-Ngozi