OUVERTURE SOLENNELLE DE L’ANNEE ACADEMIQUE 2019-2020

OUVERTURE SOLENNELLE DE L’ANNEE ACADEMIQUE 2019-2020

Le samedi du 16 novembre 2019 était un jour de fête au Grand Séminaire Saint Curé d’Ars de Bujumbura. C’était en effet le jour de l’ouverture de l’année académique 2019-2020. La Messe qui a commencé à 11h00 était présidée par son Excellence Monseigneur Bonaventure Nahimana, Président de la commission épiscopale pour les vocations, les Séminaires et les Noviciats. Etaient aussi présents Son Excellence Monseigneur l’Archévêque émérite de Bujumbura, Monseigneur Evariste Ngoyagoye, le Secrétaire du Nonce Apostolique au Burundi, et bien d’autres concélébrants.

                    

Dans son homélie, Monseigneur Nahimana a rappelé les exigences demandées à ceux qui veulent suivre le Christ: la capacité de renoncement, la générosité mais aussi la capacité de s’asseoir et se demander si on a de quoi aller jusqu’au bout. Le disciple du Christ doit chercher à lui ressembler en se chargeant lui-même de sa propre croix chaque jour. Les difficultés ne manqueront pas a-t-il dit, mais il faut aussi compter sur la grâce de Dieu qu’on accueille dans la prière et la méditation de la parole de Dieu.
Après la célébration de l’Eucharistie, c’était le moment de l’acte académique où étaient prévus une leçon inaugurale, différents discours de circonstance, le tout agrémenté par des chants et de jeux des séminaristes.

                

La leçon inaugurale présentée par Monsieur l’Abbé Jérémie Bukene portait sur “Le concept de responsabilité, significatif pour une éthique de la civilisation technologique chez Hans Jonas”. Ça a été l’occasion de prendre contact avec l’éthique jonassienne de la responsabilité. Hans Jonas en effet, nous a dit le Professeur Bukene, a su reformuler l’impératif catégorique de Kant définissant la responsabilité comme impératif catégorique nouveau: “Agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur la terre, ne compromets pas les conditions pour la survie indéfinie de l’humanité sur terre, agis de façon que les effets de ton action ne soient pas destructeurs pour la possibilité future d’une telle vie” (Cfr Hans Jonas, Le principe responsabilité, p. 40).

Monsieur l’Abbé Nicolas Nyabenda, qui avait représenté le Recteur empêché pour des raisons de santé, a quant à lui présenté la situation actuelle du Séminaire avec les chiffres des séminaristes inscrits cette année. Remerciant pour l’octroie d’un nouveau formateur en la personne de l’Abbé Zéphyrin Ntukamazina, Père Spirituel adjoint, il a demandé que les Evêques pensent à nous donner d’autres professeurs pour pouvoir être à la hauteur du système BMD (Baccalauréat, Maîtrise, Doctorat) actuellement en vigueur. Il n’a pas manqué de souligner les travaux en cours et les préoccupation pour l’avenir.

            

Le discours de son Excellence l’Evêque de Rutana était très attendu. Il affirmé avec force que cette nouvelle année est un don du Seigneur et que les séminaristes doivent savoir profiter au maximum de cette période de formation. Il a noté le fait que le Prêtre à former pour le Burundi est un prêtre qui est près du Peuple pour être témoin vivant de la réconciliation avec Dieu et avec ses frères. Cela exige de la part de chacun de se former sur l’histoire du Burundi et de connaître les situations vécues par nos concitoyens en vue de participer à un travail de réconciliation, de purification et de guérison des mémoires. Il a clôturé son discours en déclarant publiquement et solennellement l’ouverture de l’année académique.

    

L’acte académique a été suivi par un moment de partage et de convivialité où régnait un climat de fête et de joie. La fête s’est clôturée par une bénédiction de Son Excellence Monseigneur l’Archévêque émérite de Bujumbura qui était présent à la fête et qui a promis de revenir nous rendre visite un autre jour à définir avec Monsieur l’Abbé Recteur.

Fratri Ngendakumana Jules