CONFERENCE SUR LA PROTECTION DES MINEURS ET DES PERSONNES VULNERABLES CONTRE LES ABUS SEXUELS

CONFERENCE SUR LA PROTECTION DES MINEURS ET DES PERSONNES VULNERABLES CONTRE LES ABUS SEXUELS

En date du 1/12/2022, au Grand Séminaire Interdiocésain Saint Jean-Paul II de Gitega, s'est tenue une conférence sur « L'engagement de l'Eglise pour la protection des mineurs et des personnes vulnérables contre les abus sexuels ». Elle était animée par Mr l'Abbé Lambert NICITERETSE, le Directeur du BTAMV (Bureau de Traitement contre les Abus sexuels sur les Mineurs et les personnes Vulnérables).

Selon le conférencier, ce rendez-vous vient à point nommé car sensibiliser le groupe des séminaristes sur cette question de lutter contre les abus sexuels commis par les membres du clergé et les religieux sur les mineurs est d’actualité dans l’Eglise. « Vous faites partie des groupes cibles », a-t-il précisé.

Il a fait sa présentation en six points : l’opportunité du thème de la protection des mineurs et des personnes vulnérables dans l'Eglise, les abus sexuels sur les mineurs, crimes abominables, la prise de conscience de la gravité du phénomène d'abus sexuels sur les mineurs dans l'Eglise, les dispositions normatives en matière d’abus sexuels sur mineurs dans l’Eglise, les structures de protection de mineurs dans l'Eglise au Burundi, et quelques implications.

La protection des mineurs contre les abus sexuels est un thème spécial, un sujet complexe et délicat qu'il faut aborder avec courage et détermination. En effet, l'Eglise exige que, dans le processus de formation des futurs prêtres, religieux et religieuses, soit incluse cette notion de protection des mineurs contre les abus sexuels parce qu'elle est aujourd'hui comme hier réelle.

D’après lui, les causes de ces abus sexuels sur les mineurs sont : le problème universel qui existe partout, la crise de la foi et des valeurs morales avec comme conséquence l’effritement du sens du péché, les lois permissives de la sexualité, la culture du secret et du tabou couvrant le domaine sexuel, le manque de formation dans les séminaires et dans les noviciats sur la sexualité, les signes d’une sexualité non intégrée, une crise de la vocation sacerdotale et religieuse, les abus de pouvoir, abus de conscience et abus spirituel de la part des clercs et des religieux.

L’Eglise, ayant en son sein des pécheurs, est appelée à se purifier. Saint Ambroise disait : « l'Eglise n'est pas blessée en elle-même mais en nous ». Selon le Pape François, l'engagement de l'Eglise dans la lutte contre les abus sexuels commis sur les mineurs concerne avant tout les Évêques et tous ceux qui assurent des ministères de l'Eglise. Sans tarder, les Évêques du Burundi ont mis en place des dispositifs stables auprès du peuple pour signaler les cas d'abus commis par les clercs et consacrés sur des mineurs et des personnes vulnérables. C’est dans ce cadre qu’a vu le jour le BTAMV et chaque paroisse devrait avoir un bureau pour l'accueil des concernés.

Rappelons que les crimes d'abus sexuels sur les mineurs sont des crimes abominables qui doivent disparaître de la surface de la terre, nous dit le Pape François. Ainsi, soignons nos relations avec les mineurs, évitons des relations avec des personnes qui pourraient nous mettre en danger, soyons prudents dans l'usage des outils de communication.

Fratri Alexis NDUWAYO