FORMATION PERMANENTE DES FORMATEURS AU SERVICE D’UN CLERGE BIEN FORME
Du 10 au 14 septembre 2024, le Grand Séminaire Interdiocésain saint Jean Paul II de Gitega a abrité une session de formation organisée par le Centre National des Vocations à l’intention des formateurs dans tous les Grands Séminaires du Burundi et dans les maisons de formation attachées aux Instituts cléricaux de vie consacrée.
Les formateurs se sont réjouis d’avoir parmi eux des hôtes de marque : Monseigneur Bonaventure NAHIMANA, Archevêque de Gitega, Président de la CECAB et Evêque chargé des Vocations, des Séminaires et du Clergé, Monseigneur Guy BOGNON, Secrétaire général de l’Œuvre Pontificale saint Pierre Apôtre ainsi que l’un de ses plus proches collaborateurs, le Père Alexandre BRANDI.
Dans son discours d’ouverture, Monseigneur l’Archevêque a exprimé sa joie de se voir entouré par les envoyés de Rome. Il a insisté sur l’importance d’une telle session pour les éducateurs des futurs prêtres, étant donné que la formation permanente constitue déjà une nécessité pour tout prêtre.
Avant les travaux proprement dits de la session, Monseigneur Guy Bognon lui aussi a abondé dans ce sens en soulignant que la qualité de la formation dépend de la qualité des formateurs. En effet, c’est quand eux-mêmes sont bien formés qu’ils pourront prodiguer une meilleure formation sacerdotale aux jeunes qui leur sont confiés.
Tout formateur doit s’inspirer des directives données en la matière par l’autorité compétente dans l’Eglise. C’est ainsi que cette session était axée sur la Ratio Fundamentalis Institutionis Sacerdotalis, publiée en 2016 par l’ancienne Congrégation pour le Clergé.
En guise d’introduction à la session, le Père Alexandre a brossé un tableau panoramique de la Ratio avant que Monseigneur Guy Bognon développe les thèmes relatifs à la communauté des formateurs, à la formation humaine et à la direction spirituelle.
Le rôle des formateurs est irremplaçable et il sied d’en connaître les exigences dont celle de la cohérence de vie. On ne donne pas ce qu’on n’a pas. Le témoignage de vie étant le meilleur maître. Parmi celles-ci, le formateur est appelé à prêcher plus par l’exemple que par les mots.
Au sujet de la formation humaine, le Secrétaire général de l’œuvre Pontificale Saint Pierre Apôtre a rappelé que celle-ci constitue le sous-bassement de tout l’édifice sacerdotal. D’où son importance est indiscutable. S’agissant de la direction spirituelle, il peut suffire d’évoquer qu’elle ne peut jamais être séparée de l’institution : elle éprouve, affine le désir du candidat et permet le dialogue entre lui et l’Eglise.
Comme on le sait, tout prêtre reste le fils de son peuple. Pour cette raison, la dernière conférence que les participants ont suivie a été animée par un prêtre burundais, le Père Zacharie IGIRUKWAYO, de l’Ordre des Carmes Déchaux (ocd), et concernait le profil sacerdotal à proposer aux jeunes burundais qui se préparent au presbytérat compte tenu du contexte de notre pays.
Avant d’être une œuvre humaine, il faut reconnaître que la mission de former les futurs ministres sacrés est fondamentalement divine. Mus par cette conviction, les formateurs ont voulu conclure leur session de formation par un pèlerinage qui les a conduits au Sanctuaire de Muyaga, en diocèse de Ruyigi, dédié au Cœur Sacré de Jésus pour demander à leur Maître et Seigneur de façonner leur cœur au Sien. Ainsi qu’ils pourront être à même de remplir leur mission pour la plus grande gloire de Dieu.
Pascal NZEYIMANA