QUAND LA CULTURE ET LE BEAU SONT AU SERVICE DE LA FOI

QUAND LA CULTURE ET LE BEAU SONT AU SERVICE DE LA FOI

C’est dans la soirée de ce 19 mars 2023, qu’on a célébré une veillée en mémoire de Saint Joseph au Grand séminaire Saint Jean-Paul II de Gitega. C’était l’occasion pour le Cercle Saint Paul du Gand Séminaire de Gitega de présenter une pièce théâtrale intitulée « Ca mu canzo iracanye » !

« L’art exprime la beauté de la foi », disait le Pape François en recevant au Vatican les Mécènes des Musées du Vatican (Catholic New Agency le 23/10/2013). La beauté des costumes, décor sobre et beau, des parades burlesques et les boniments épicés ont secoué les spectateurs séminaristes et formateurs réunis d’un rire ininterrompu.

On s’est rendu compte finalement que nos murs cachent de vrais Moliéristes.  Cette pièce théâtrale mettait en scène une fille du prénom de Thérèse qui voulait se consacrer au Seigneur mais qui rencontre une farouche opposition de son père MAHWANE qui espère recevoir la dot et devenir riche comme les autres hommes du village. Après une longue période, le Seigneur par ses moyens mystérieux rencontre MAHWANE à la manière de Saint Paul. Voilà que l’heure du Seigneur arrive et MAHWANE sort de cette rencontre toute transformée et autorisera au nom de la famille que sa fille entre dans le noviciat des sœurs BENE TEREZA.

Cette pièce théâtrale peut contribuer à affermir la foi de pas mal de jeunes qui vivent de telles expériences vocationnelles et leur montre que Dieu reste le Maître de l’histoire et des évènements. Comme déjà au 17ème Siècle, Molière a trouvé dans le Tartuffe de vivants modèles d’un vice éternel et plus virulent aux époques de grande foi, on pourrait dire aussi que dans cette pièce théâtrale, on a su toucher le grand calvaire que vivent certains jeunes qui veulent se consacrer au Seigneur dans nos sociétés consuméristes où Dieu devient de plus en plus une réalité superflue.

Par ailleurs, cette pièce théâtrale était jalonnée par des entractes faits par des danses culturelles akanyarusizi, ubudemera et les danses rwandaises. En tous cas, beaucoup de talents de séminaristes étaient au rendez-vous pour agrémenter la soirée, ce qui n’est pas anodin dans leur formation. Oui, comme le rappelle la Ratio Fundamentalis institustionis sacerdotalis, la formation humaine, exige aussi d’éduquer les séminaristes au sens du « beau » en soignant la qualité esthétique de l’environnement et en faisant connaître différentes expressions artistiques (Cf. n. 94).

Vous saurez que cette veillée s’organise chaque année pour célébrer la fête de Saint Joseph qui est le premier Patron de notre Grand Séminaire Saint Jean-Paul II de Gitega.

                                                                                                                                                               

Fratri Herbert NDAYIRAGIJE