JUBILE D’ARGENT DE L’ORPHELINAT NOTRE DAME DE TENDRESSE DE BUJUMBURA
Le 29 novembre, l’Orphelinat Notre-Dame de Tendresse de Bujumbura, l’un des cinq orphelinats de l’Institut des Sœurs Bene-Bernadeta du Burundi, a marqué d’une manière solennelle le vingt-cinquième anniversaire de sa fondation. La messe d’action de grâce a été célébrée dans les enceintes même de l’orphelinat. Elle fut présidée par Monseigneur Anatole RUBERINYANGE, Vicaire Général de l’Archidiocèse de Bujumbura, entouré de prêtres parmi lesquels figurait le curé de la paroisse Saint-Michel. L’événement a été honoré par la présence des bienfaiteurs de l’orphelinat dont des consacrés de différents Instituts, des fidèles laïcs et anciens pensionnaires.
Dans son homélie, Mgr Anatole a mis l’accent sur l’action de grâce et a invoqué des grâces et des bénédictions pour tous ceux se dévouent au service des plus petits.
« C’est Dieu qui donne toujours à toute personne la capacité de faire le bien. Prions pour que cet orphelinat continue de prospérer, qu’il ne manque jamais de personnes qui le soutiennent. Prions également pour les enfants qui y sont accueillis : qu’ils grandissent, atteignent la maturité, et reçoivent la sagesse, la prudence et la sainteté. Prions pour les Sœurs Bene-Bernadeta : que Dieu les fortifie constamment, leur donne ardeur et persévérance, et qu’elles gardent intact le flambeau de l’amour dans leur mission éducative. Prions aussi pour les bienfaiteurs : que Dieu leur conserve un cœur généreux, prompt à accomplir le bien, afin que les bénédictions se multiplient et abondent davantage pour cet orphelinat et que les sœurs éducatrices ne manquent jamais de soutien ni d’appui dans leur noble mission. »
Il a rappelé le sens du Jubilé : une année de grâce et de générosité, une année de liberté intérieure, un temps pour se délester des fardeaux et des entraves qui nous asservissent. Pour s’en libérer véritablement, il faut se confier pleinement en Dieu. Chaque instant de notre vie, chaque moment que nous passons sur cette terre, doit être vécu dans la confiance et le refuge en Lui.
Les bienfaits que Dieu accorde pour nous libérer de ce qui nous opprime sont nombreux. Parmi eux figurent d’abord les péchés qui nous asservissent et nous dépouillent de notre dignité. Nous sommes donc appelés à nous en détacher. L’année du Jubilé est un temps de conversion, un temps pour nous détourner du mal et devenir des personnes vertueuses.
Les personnes présentes à la cérémonie ont été exhortées à ne pas imposer de fardeaux aux autres, de ne pas les opprimer, de ne pas leur nuire ni exploiter leur faiblesse. Au contraire, elles sont invitées à soulager leurs charges et à honorer chaque personne. En nous approchant de Dieu par la prière et en nous confiant en Lui, Il nous rend capables d’agir avec sagesse et discernement. Car celui qui a la foi peut accomplir de grandes choses. Comme Jésus l’a dit : « Si vous avez la foi, vous accomplirez tout ce que je fais, et même davantage. »
S’adressant à ceux qui ont été élevés dans cet orphelinat, il a déclaré : Lorsque la vie t’accorde ses bienfaits, n’oublie pas les autres ; sache à ton tour leur faire du bien. » Même si tu n’as pas grandi dans cet orphelinat, prends le temps de revoir ton parcours. Contemple dans le silence les bienfaits que Dieu t’a accordés et le chemin sur lequel Il t’a guidé. Souviens-toi des autres et accorde-leur, à ton tour, tes bienfaits.
« Les années que nous célébrons aujourd’hui sont nombreuses, et nous en éprouvons de la joie. Toutefois, ce parcours n’a pas été sans épreuves pour les sœurs qui se dévouent à l’éducation de ces enfants. Demandons à Dieu d’alléger leurs difficultés, de leur offrir un soutien nouveau, et que les bienfaiteurs se multiplient afin qu’en dépit de la pauvreté, rien ne vienne à manquer à ces enfants pour qu’ils puissent vivre dignement. »
Le Psaume 16 invite chacun à se réjouir et à se tourner vers Dieu, car c’est Lui qui donne tout. « Puissions-nous tous trouver en Dieu un refuge, afin qu’Il nous protège des diverses épreuves qui pourraient nous atteindre, qu’Il nous fasse traverser les pièges de Satan et tout ce qui pourrait nous nuire. Quand une personne est en présence de Dieu, elle éprouve la joie véritable. Réjouissons-nous en Lui, demandons-Lui de nous accorder cette joie, de nous préserver de tout ce qui nous déprécie, de nous détourner du péché, de la haine, des divisions, de l’envie et de tout ce qui nourrit l’orgueil, afin que nous puissions goûter à cette joie profonde et célébrer ce jubilé sans être privés de sa bénédiction, » a-t-il insisté.
Il a rendu hommage aux Sœurs Bene-Bernadeta ainsi qu’à tous ceux qui se consacrent sans compter au bien des enfants en soulignant que ces derniers n’appartiennent pas uniquement aux Sœurs Bene-Bernadeta mais qu’ils sont aussi ceux de l’Église, de la Nation et même du monde entier.
Dans l’Évangile selon Matthieu 25,31-40, il a rappelé que Jésus se manifeste dans des pauvres : « Tout au long de notre existence, il est bon que nous reconnaissions en chaque personne la présence de Jésus. Nous ne devons pas attendre de voir Dieu descendre à grands pas pour agir. Nous rencontrons Dieu en celui qui souffre, en celui qui est pauvre. Ainsi, chaque geste de bonté, un verre d’eau, un petit repas, un habit, une visite à un prisonnier ou à un malade, une attention envers les orphelins, prend une valeur immense. Même un petit acte accompli avec générosité sera récompensé dans le ciel et te fera participer à la vie éternelle. Nous sommes appelés à être pour les autres une véritable bénédiction, en particulier pour les enfants élevés à l’Orphelinat Notre-Dame de Tendresse. Prenons soin d’eux et aidons-les dans la mesure de nos moyens.»
En guise de mémoire, l’Orphelinat Notre-Dame de Tendresse a été fondé le 16 Octobre 2000, en accueillant ses trois premiers enfants. A ce jour, il a déjà pris en charge et accompagné plus de 500 orphelins. Ce même jour, lors de la messe d’action de grâce, cinq enfants ont été purifiés du péché originel et ont reçu le baptême qui les fait renaître en Jésus-Christ, et les introduit dans la communauté chrétienne.
Sœur Aline MANIRAKIZA