COMMUNIQUE DE CLOTURE DE L'ASSEMBLEE PLENIERE DE LA CONFERENCE DES EVEQUES CATHOLIQUES DU BURUNDI DU MOIS DE DECEMBRE 2020
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Du 1er au 4 décembre 2020, les Evêques membres de la Conférence des Evêques catholiques du Burundi se sont réunis en Assemblée plénière ordinaire de ce mois au nouveau siège de leur Conférence, situé à KIRIRI.
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Comme d’habitude, ils ont commencé par la prière. Après celle-ci, le Président de la Conférence a prononcé l’allocution d’ouverture dans laquelle il a exprimé sa joie de voir qu’ils disposaient de nouveaux bâtiments destinés à abriter le siège de cette Conférence. Cela dit, il a remercié tous ceux qui ont contribué à la réalisation du projet de leur construction, avant de passer à la présentation des points prévus à l’ordre du jour de la réunion.
- Le mot d’ouverture a été suivi immédiatement par les échanges d’informations sur la vie et la mission de l’Eglise au Saint Siège et dans les diocèses respectifs.
- Les informations relatives au Saint-Siège ont été livrées par le Chargé d’Affaires à la Nonciature, en ce moment où doit encore être nommé un Nouveau Nonce apostolique, après que le précédent ait été récemment transféré en Malaisie.
- Ensuite, ce fut le tour des Evêques à relever les faits les plus significatifs qui ont marqué la vie et la pastorale de leurs diocèses respectifs depuis leur dernière réunion ordinaire. Ce faisant, ils sont revenus tous sur l’ouverture de l’année pastorale 2020-2021 dans leurs diocèses ainsi que sur les principaux événements et célébrations à caractère ecclésial tels que le mois d’octobre missionnaire, la journée mondiale du pauvre et la fête du Christ Roi. Ils ont aussi noté avec satisfaction la sensibilité des chrétiens aux exigences de la solidarité et du partage avec les autres.
- Les Evêques ont constaté que le calme règne dans tout le pays même s’il n’y manque pas aussi de la peur chez certains. Mais, du même coup, ils ont noté avec regret qu’une pauvreté matérielle généralisée frappe beaucoup de familles et occasionne dans certains coins du pays des abandons scolaires. Ils ont aussi noté avec peine une flambée des prix des produits de première nécessité aggravée d’abord par l’arrivée tardive des pluies et aujourd’hui par leur abondance excessive voire leur violence qui cause des dommages matériels et humains.
- En conclusion de leurs échanges sur la vie ecclésiale et sur la situation socio-politique et économique du pays, les Evêques ont réaffirmé leur engagement à œuvrer pour que l’Eglise s’y avère plus que jamais une Eglise réconciliée et réconciliatrice.
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Après ces échanges, comme prévu à l’ordre du jour, les Evêques ont procédé à une lecture commune de la récente Encyclique du pape François, Fratelli tutti qui exhorte à la fraternité universelle et à l’amitié sociale. Ils se sont penchés sur le contenu de cette Encyclique pour se l’approprier et en dégager les éléments les plus pertinents dont ils doivent s’inspirer pour l’accomplissement de leur mission évangélisatrice au Burundi d’aujourd’hui. C’est ainsi que les Evêques se sont sentis interpelés à sortir d’une pastorale de maintenance pour entreprendre une pastorale innovante qui répondant aux constats d’une bonne analyse de la réalité passe par une planification pertinente. La lecture commune de l’Encyclique a conduit les Évêques à la conclusion qu’il faut, d’une part, exhorter et sensibiliser toutes les couches ecclésiales à en connaitre l’enseignement et, d’autre part, pourvoir à la formation des ressources humaines suffisantes en matière d’analyse sociale et de planification pastorale.
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Après la lecture du document papal, les Évêques ont procédé à l’analyse des rapports financiers des quatre grands Séminaires tels qu’ils ont été présentés par les Recteurs et Economes y affectés. Dans l’appréciation de ces rapports, ils se sont réjouis du pas franchi par les séminaristes dans la mise en pratique des directives relatives à leur participation à l’autoprise en charge de leurs maisons de formation.
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L’accueil et l’adoption de ces rapports ont été suivi par l’examen du projet d’une charte de partenariat de CARITAS BURUNDI avec d’autres Caritas ou d’autres Organisations, en vue de son adoption et promulgation. Ayant trouvé que le texte présenté nécessitait encore d’être revu et enrichi, les Évêques ont renvoyé son adoption à leur prochaine réunion en assemblée plénière.
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Les Évêques se sont en outre penchés sur la dynamisation de l’apostolat des laïcs dans leurs diocèses respectifs et sur la façon de le rendre fonctionnel et efficace. Ce faisant, ils ont d’abord passé en revue les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces à tenir en compte dans leur réflexion. Ensuite, ils sont partis de ces éléments pour discerner les actions à prioriser afin d’atteindre le double objectif envisagé. Comme première action, ils ont retenu la mise en place des Conseils des laïcs à tous les niveaux, à savoir le niveau des paroisses, celui des diocèses et le niveau national. Quant à la deuxième action, ils ont convenu qu’il faut former ces laïcs à tous les niveaux, notamment en matière de sens ecclésiologique.
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Avant de passer aux divers, les Evêques se sont interrogés sur le suivi à réserver à un atelier qu’ils avaient organisé au mois de mai sur le phénomène que certains analystes qualifient de déconstruction de l’Eglise. Estimant que la problématique en question dans ce phénomène renvoie à celle des rapports entre l’Eglise et l’Etat, ils ont convenu qu’il fallait surtout poursuivre la négociation pour la mise en application totale de l’Accord-cadre entre le Saint Siège et la République du Burundi.
- Les divers par lesquels les Évêques ont terminé leur réunion, portaient eux aussi sur la vie et la mission de l’Eglise dans notre pays. C’est par exemple des requêtes de l’une ou l’autre famille religieuse qui attendaient des réponses ou alors des dates à fier et des décisions à prendre pour que se poursuive le travail dans tel ou tel autre domaine.
Fait à Bujumbura, le 04 Décembre 2020. Pour la Conférence des Evêques Catholiques du Burundi.
S.E. Mgr Joachim NTAHONDEREYE, Evêque de Muyinga et Président de la CECAB.