L'ÉQUIPE DU CEDICOM CONCRÉTISE LE MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS AUPRÈS DES SINISTRÉS DES INONDATIONS DE GATUMBA
A la veille de la célébration de la 55-ème journée mondiale des Communications Sociales, les membres de l'équipe du Centre Diocésain de Communication (CEDICOM Bujumbura) ont concrétisé, ce samedi 15 Mai 2021, le message du pape François qui les interpelle à aller et voir les personnes en difficultés pour communiquer en les rencontrant où et comme elles sont. Munis d'un paquet de vivres à leur donner, leurs cibles étaient des personnes sinistrées des inondations de Gatumba.
Ce message du Pape François a vite touché les cœurs des membres de l'équipe de Communication de l'Archidiocèse de Bujumbura réunis au centre Diocésain de Communication de Bujumbura (CEDICOM Bujumbura).
Ordinairement d'âmes sensibles, ces personnes se sont dites qu'il fallait, justement avec l'interpellation profonde du souverain pontife, qu'ils communiquent cette fois-ci d'une manière que peu, ou pas peut-être, de journalistes autres n'avaient jusqu'ici pensé : mains munies, aller voir et rencontrer les personnes en difficultés là où elles sont et comment elles vivent.
Voyez-vous, les membres de l'équipe du CEDICOM Bujumbura ne sont pas si nombreux que ça ! Ils ne sont qu'au nombre de huit personnes : deux prêtres assurant la Direction (un Directeur et son Adjoint), cinq agents constituant le personnel laïc salarié, et une personne assurant la Coopération de partenariat de ce centre avec une ONG Allemande de Service Civil pour la Paix, Agiamondo. Ils sont peu, mais n'en sont pas pour autant moins importants.
Munies d'un paquet de vivres constitués de riz et de haricots, ils se sont alors résolus d'aller voir les gens de Gatumba coincés entre les dents de la rivière Rusizi et du lac Tanganyika qui ont inondé leur milieu d'habitation, les rendant ainsi des sans-abris ! Ils étaient accompagnés de journalistes de la Radio Maria Burundi, de la Radio Colombe et du journal Catholique Ndongozi.
Leur tournée a rencontré ces sinistrés à la paroisse Gatumba ou le coup de main a été distribué, avant que ceux-ci les fassent visiter leur milieu abandonné à la merci de l'environnement hydrique en révolte.
Parmi les lieux envahis par l'inondation, figure le presbytère de la paroisse Gatumba. Le curé de cette paroisse a fait contempler, par un tour à pied, tous les coins submergés de la demeure de sa communauté presbytérale. Malgré tout, les prêtres de Gatumba n'ont pas cédé à la fuite des catastrophes, car un bon berger ne doit pas abandonner ses brebis qui resteraient délaissées et angoissées davantage.
Entouré d'une quarantaine de sinistrés choisis parmi les autres paroissiens pour être venus en aide, le curé a d'abord salué le geste fraternel et humanitaire exprimé par le CEDICOM. Il a ensuite invité les bénéficiaires de ce don de le partager cordialement avec d'autres qui n'en ont pas eu cette grâce, leur rappelant la communion qui doit caractériser les disciples du Christ.
Les bénéficiaires de ce don ont à leur tour exprimé leur sentiment de gratitude, et ont même modulé un chant d'action de grâce. Sur leur visage, l'on pouvait lire à la fois la joie de recevoir quelque chose à mettre sur l'assiette, afin de nourrir la famille, ne fut-ce que pour quelques jours, mais aussi une mine de désespoir !
Oui, un désespoir, car l'expression de ce sentiment a aussi été répétée par bon nombre de gens interviewés la longueur de la route Gatumba, des gens rencontrés sur place, entre le pont de la rivière Rusizi et le chef-lieu de la paroisse Gatumba, piétinant dans les eaux qui commencent même à submerger la route goudronnée allant vers la frontière Burundo-congolaise.
Leur souci ? Voir les rives de la rivière Rusizi bien réaménagées depuis les lieux qui surplombent cette zone de Gatumba, voir aussi la bonté divine qui recalme le lac Tanganyika, mais aussi, dans l'entre-temps, voir beaucoup de bienfaiteurs qui, comme l'ont fait ceux du CEDICOM, continuer à leur venir en aide, car ils ne peuvent plus compter sur leurs capacités, vu que même leurs champs ont subi le même malheur.
Ces populations ont remémoré les moments historiques de recrudescence de ces eaux, indiquant que les dernières recrues de ces eaux datent des années 1960. Et comme on peu le lire à travers leurs remords, ils craignent que cette situation qui reprend, porte à désespérer davantage, vu qu'elles se voient coincées entre les eaux de la rivière Rusizi et celles du lac Tanganyika, sans une lueur de voie de sortie.
Rappelons que la célébration effective de la 55-ème journée mondiale des Communications sociales se déroulera ce 16 Mai 2021. Le Directeur du CEDICOM a déjà invité les journalistes Catholiques et autres soucieux de se sanctifier à travers l'exercice de ce métier, à venir massivement dans une messe de 10h00, heure locale, une messe qu'il va présider à la Cathédrale Regina Mundi.
Il a aussi promis revenir sur le message du Pape François lancé aux journalistes, qui a comme thème : « Viens et vois (Jn 1,46) ; Communiquer en rencontrant les personnes où et comme elles sont », un message publié à la veille de la commémoration de saint François de Sales, patron des journalistes.
Michel Nibitanga, CEDICOM