CELEBRATION DU DIMANCHE DE LA PAROLE DE DIEU A LA CATHEDRALE DE BURURI

CELEBRATION DU DIMANCHE DE LA PAROLE DE DIEU  A LA CATHEDRALE DE BURURI

Le dimanche dédié à la Parole de Dieu a été solennellement célébré à la Cathédrale Marie Reine de Bururi le 24 janvier 2021. C’était au cours de l’Eucharistie présidée par Monseigneur Léonidas Nitereka, le Vicaire Général du Diocèse de Bururi.

Les cérémonies ont été marquées entre autre par une procession  inaugurale de la grand messe où  la Sainte Bible a été solennellement portée au milieu de l’assemblée, acclamée  et encensée avant d’être déposée ouverte sur le lutrin.

Mgr Léonidas a présenté à l’assemblée la signification  de cette célébration. Après avoir indiqué que cette journée a été instituée, il y a deux ans, par sa Sainteté le pape François : « En célébrant le troisième dimanche du Temps Ordinaire de l’année liturgique, nous célébrons en même temps le dimanche de la Parole de Dieu. Un dimanche qui a été institué par sa Sainteté le Pape François il y a deux ans. Par ce geste, le Saint Père a voulu donner à l’Eglise universelle une occasion de célébrer d’une manière exceptionnelle ce don extraordinaire que Dieu nous a fait et de méditer d’une manière toute particulière sur le sens de la Parole de Dieu dans l’ensemble du plan de salut ».

La Parole de Dieu que nous écoutons tous les dimanches et célébrons aujourd’hui, a-t-il poursuivi, est « celle qui nous montre la voie à suivre pendant que nous sommes encore dans le monde, pour qu’un jour nous puissions parvenir là où Dieu nous a destiné dès avant la création de toute chose. C’est pour  cela que nous disons  qu’elle est pour nous “la lumière qui éclaire nos pas” ».

« Les temps sont accomplis, le règne de Dieu est tout proche, convertissez-vous et croyez a la bonne nouvelle »

Au cours de l’homélie, le Vicaire Général a indiqué que la Parole de Dieu appelle tout un chacun à la conversion, aussi bien celui qui est considéré comme le plus grand pécheur comme celui qui croit être dans la bonne voie. Il a paraphrasé l’histoire de Jonas pour aider l’assemblée à intérioriser que la Parole de Dieu  est adressée à tous sans exception,  et qu’elle est fondamentalement une bonne nouvelle qui appelle à la conversion selon l’évangile du jour. La conversion, disait-il, qui a été la condition posée par  Jésus dès les toutes premières heures de sa prédication aussi bien pour à l’endroit des foules que pour ses disciples.

La Parole de Dieu est annoncée, écoutée et reçue en vue de la conversion 

A partir de la parabole du prophète Jonas, Mgr Léonidas a fait une apologie de la conversion. Jonas, disait-il, a été envoyé à Ninive par une Parole du Seigneur pour dire aux habitants de cette ville païenne de se convertir et de regretter leur péché. La petite histoire de Jonas intervient au moment où la plupart des habitants de Jérusalem sont rentrés de la captivité babylonienne. Ils étaient de nouveau libres chez eux après un demi-siècle d’humiliation. Ils étaient alors méfiants vis-à-vis de tous les autres. Par contre, ils se disaient en eux mêmes qu’ils étaient dans la bonne voie, eux les descendants d’Abraham, le peuple choisi par Yahvé leur Dieu unique qui avait conclu une alliance avec eux. Toutes ces auto-contemplations les avaient finalement amenés à se prendre pour des gens parfaits, purs,  irréprochables.

Et pourtant, a-t-il poursuivi, c’est à ce moment précis que l’auteur de la parabole de l’aventure de Jonas leur a fait un clin d’œil. Le prophète Jonas, un authentique fils d’Israël, un fils du peuple choisi et héritier d’Abraham comme eux, est envoyé par Dieu pour porter sa parole chez les pécheurs de Ninive et leur dire de se convertir. Au lieu de s’y rendre, Jonas se rebelle à la Parole de Dieu, il s’engage dans une évasion qui va mal tourner, car il finira (providentiellement) sa cavale dans l’estomac d’une baleine dépêchée par Dieu pour voler à son secours. Voilà ce qu’il a fait de tous les bons attributs des fils d’Israël qu’il portait avec fierté dans sa culture et dans son cœur.

Aussitôt après avoir été  délivré miraculeusement par le Seigneur à qui il avait désobéi, le pauvre Jonas a repris le chemin de Ninive, il y a annoncé la Parole de Dieu telle qu’elle lui a été confiée. Après l’avoir entendue, comme un seul homme, tous les habitants de la ville se sont mis à genoux, ils ont porté des sacs, ils se sont assis sur les cendres, ils ont fait pénitence de leurs péchés, et ils ont cru au Dieu de Jonas.  Comme si cela ne suffisait pas,  le roi a quitté son manteau et son trône luxueux pour revêtir d’un sac, il  s’est assis sur la cendre et il a décrété un jeûne général qui devait curieusement même s’étendre jusqu’au bétail! Et gare à celui qui ne va pas se détourner de sa mauvaise conduite. Le conteur burundais ajouterait « Si je nohahera ». Le Vicaire général a conclu en disant que « la Parole de Dieu est faite pour être annoncée, écoutée et reçue en vue de la conversion ».

Se nourrir de la Parole de Dieu

La célébration du dimanche de la Parole de Dieu a été faite au moment ou Son Excellence Monseigneur l’Evêque du Diocèse de Bururi s’apprête à publier une instruction destinée à accompagner les fidèles pendant les retraites pascales de cette année. Cette instruction figure sur une série d’autres activités qui vont clôturer le plan pastoral triennal commencé en 2018 et qui prendra fin à la rentrée pastorale 2022. Il était consacré au thème de la Parole de Dieu dans les familles.

Dans cette catéchèse, Mgr Salvator Niciteretse exhorte les fidèles en ces termes: « Tout au long de ces trois années, nous avons exhorté les familles chrétiennes à renforcer leurs liens conjugaux en se nourrissant de la Parole de Dieu que nous lisons dans la Sainte Bible ».

 « Je demande encore une fois avec insistance à toutes les familles de faire tout pour se procurer la Parole de Dieu dans leurs habitations, de la lire et de la méditer aussi régulièrement que possible, pour qu’elle devienne pour elles une nourriture, afin que les familles deviennent elles mêmes sel et lumière du monde à travers l’amour qui les unit et à travers l’éducation qu’elles donnent à leurs enfants ».

 

Zénon Nzeyimana