CLOTURE DE LA SEMAINE DU CAREME DE PARTAGE

Les jeunes de l’enfance missionnaire ont sillonné toutes les communautés ecclésiales de base, d’une porte à l’autre pour tendre la main au nom des pauvres, en chantant, en riant.

 

L’Evêque du diocèse de Bururi, Monseigneur Venant Bacinoni a procédé ce dimanche 31 mars aux cérémonies de clôture de la semaine du Carême de partage. La solennité du jour a été organisée à la paroisse Saint Pierre Claver de Makamba au cours de la messe.

La signification de cette initiative de charité de l’Eglise universelle a été soulignée par Monseigneur Venant Bacinoni dès le début de la célébration de l’eucharistie : « L’Eglise du Burundi prévoit sur son calendrier une semaine consacrée à la charité envers les pauvres. Nous demandons à tous les fidèles de manifester d’une manière particulière le souci qu’ils portent aux nécessiteux de tout genre dans des actes concrets ».

La communauté chrétienne s’était donné un rendez-vous exceptionnellement musclé à Makamba : des enfants et des jeunes pour la plupart affluaient de toute part, portant des paniers et des sacs de vivres que les communautés chrétiennes avaient collectés tout au long de la semaine du 25 au 31 mars dédiée par l’Eglise au Carême de partage de l’année 2019. La petite cour intérieure du presbytère avait été littéralement envahie par plusieurs centaines de gamins accompagnés par des mamans et papas venus de tous les coins de la paroisse. Visages radieux, le pas pressé, ils allaient dans tous les sens pour tenter de trouver une place où déposer provisoirement leurs paniers par petits tas selon leurs succursales d’origine ; ce qui, pendant l’offertoire, allait faciliter l’ordre au cours de la très longue procession des offrandes.

 



Tout ce beau monde répondait à l’appel du pape François ; il avait exhorté tous les fidèles du monde entier à faire un geste de charité en faveur des pauvres dans le cadre du Carême de partage. Il avait cité dans sa lettre les mots de Saint Paul apôtre aux corinthiens qui disait : « Si un membre du corps souffre, tous les autres partagent sa souffrance » (1Co 12, 26). L’impressionnant travail de collecte a été réalisé grâce au précieux concours des enfants et jeunes de l’ Enfance Missionnaire (Imikangara y’Imana), avec la coordination des comités Caritas. Il est bien difficile de tenter une estimation des quantités qui ont été offertes ; ce qui saute directement aux yeux de l’observateur, c’est l’enthousiasme avec lequel la communauté chrétienne de Makamba a répondu en faveur de cette caravane de charité.

Monseigneur Venant Bacinoni s’est dit très touché par le caractère particulièrement communautaire et ecclésial de ce Carême de partage. Il a déclaré qu’il était venu pour manifester son soutien à tous ceux qui, pendant le carême, ont décidé de se priver de certains plaisirs, en vue de pouvoir aider les plus démunis. Les jeunes de l’enfance missionnaire ont sillonné toutes les communautés ecclésiales de base, d’une porte à l’autre pour tendre la main au nom des pauvres, en chantant, en riant ; une véritable croisade de charité en faveur des plus vulnérables : « Partagez avec les pauvres et les plus vulnérables sur ce que vous avez reçu de Dieu » (Message de l’affiche Caritas Bururi).

Il faut dire que la préparation du Carême de partage 2019 avait fait l’objet d’une attention particulière de la part du bureau diocésain de la Caritas : l’Abbé Jean Claude Niyongabo, secrétaire exécutif de la Caritas diocésaine, avait tout mis en œuvre pour sa réussite. Après avoir analysé les résultats de l’année dernière, des réunions de mobilisation ont été organisées à l’intention des responsables de tous les comités paroissiaux de Caritas, des recommandations ont été formulées aux uns et aux autres en vue d’améliorer les résultats de la semaine du carême de partage de cette année. Des messages de sensibilisation ont été distribués, affichés et même diffusés sur les antennes de la radio Izere FM, tout pour que le cri des plus vulnérables puisse atteindre et toucher le plus grand nombre.



Le choix de la paroisse de Makamba n’a pas été fait au hasard. Fondée en 1934, elle est l’ainée de toutes les autres paroisses du diocèse. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, sa ferveur et son dynamisme n’ont jamais été altérés par le poids de ses quatre-vingt cinq années de vie. Au contraire, Makamba brille par la vitalité pastorale de ses nombreuses petites communautés ecclésiales de base, par son infatigable jeunesse toujours prête à servir, par ses fidèles qui répondent toujours non seulement nombreux, mais aussi et toujours prêts à contribuer aux multiples projets initiés par ses pasteurs. Mais, Makamba brille aussi par le charisme particulier de son curé, l’Abbé Pierre Niyonkuru. C’est lui qui avec son équipe de confrères a tout organisé, avec son zèle, avec sa vision toujours spiritualisante et positive des situations, mais aussi avec sa prière.


                                                                                                                     Zénon Nzeyimana