CELEBRATION DU 17ème ANNIVERSAIRE D’ORDINATION EPISCOPALE DE NOTRE EVEQUE
« Voici, je viens pour faire ta volonté » (He 10,9)
Ce dimanche 01 mars, Son Excellence Monseigneur Joachim Ntahondereye fêtait dix-sept ans d’ordination Episcopale. C’était une grande joie pour la communauté diocésaine de se retrouver ensemble pour rendre grâce au Seigneur pour le cadeau d’un tel Pasteur mais aussi partager la joie avec l’Evêque. Nous avons choisi de vous faire part de son homélie au cours de la messe d’action de grâce laquelle coïncidait avec le premier dimanche de Carême. Et ensuite, vous y trouverez le discours aux invités dans la salle de réception.
« Chers frères et sœurs, tournons notre regard vers le Christ afin qu’il nous associe à son combat pour sauver les hommes. En effet nous ne sommes pas que des enfants de Dieu, mais nous sommes des autres “ Christ ”. Que chacun de nous en ce temps de Carême se dise : “Qu’est-ce que je vais faire pour mériter cet honneur dans ce monde caractérisé par l’irréductibilité” ? Les paroles qui ont retenti sur Lui au cours de son Baptême dans le Jourdain “Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le” signifient que Jésus réunit en Lui tout ce qui plaît à Dieu. Après son Baptême il n’est pas rentré à Nazareth, il s’est plutôt retiré dans un lieu désert pour un face à face de 40 jours avec le Père afin qu’il discerne la volonté de Celui qui l’a envoyé. C’est donc Lui notre lumière et c’est Lui qui nous donne de vaincre le Malin. Ainsi nous aussi nous devons aménager un temps et un lieu de prière et d’écoute pour que le Seigneur nous fasse connaître ses volontés.
Au cours de ces 17 années d’épiscopat, mon vif désir a été que tout les membres du Peuple de Dieu, dont j’ai la charge, sente et soit convaincu que Dieu les aime, et que tous sachent que “être chrétien” c’est se donner tout entier à Dieu, et que l’homme ne vit pas seulement de pain mais vit aussi de la Parole de Dieu (voir Mt 4,4). Au cours de ces 17 années d’épiscopat, ma contribution prioritaire a été l’annonce de cette Parole, jusque dans les communautés ecclésiales de base, sans oublier la guérison des cœurs et des esprits à travers le service “ Justice et Paix” ».
Après l’Eucharistie notre Evêque a accueilli les invités dans la salle de l’Evêché pour le repas. Les danses, l’échange de discours et de cadeaux… marquaient l’ambiance. Parmi les invités de marque des Services publiques on pouvait voir Madame le Gouverneur de Province, le Commissaire Régional de la Police (Est), le Commissaire Provincial de Police, le Procureur de la République en Province de Muyinga, le Délégué de la Troisième Division militaire, le Médecin Provincial, le Commissaire provincial de la Documentation ainsi que prêtres, religieux, religieuses et laïcs venus manifester leur joie à l’Evêque.
Nous présentons ici quelques passages de son allocution dans laquelle il exprime sa joie et remerciements. Il remercie tout le monde d’avoir répondu à l’invitation, particulièrement les organisateurs de la fête sous la direction de Monseigneur le Vicaire Général ; il n’oublie pas de remercier ceux qui ont donné une aide matérielle pour la réussite de la fête.
« La Communauté de l’Eglise Catholique - comme j’aime le dire souvent - n’est pas une “Ipso facto”, celui qui en a la charge doit faire preuve de sollicitude envers tous. C’est pour cela qu’elle ne constitue pas une entité fermée sur elle-même ; elle est dite catholique, cela signifie qu’elle est ouverte à tous, que je ne lésine pas sur les moyens lorsqu’il faut collaborer avec l’Autorité civile pour le bien de la population à commencer par celle située dans la circonscription du Diocèse de Muyinga ».
Faisant écho au discours du Vicaire Général, il dit :
« Vous vous rappelez sans doute l’une des affirmations que j’ai dite ici-même dans cette salle le jour de mon Ordination épiscopale. J’ai dit que je ne venais pas en grand zélé pour marquer la différence, mais plutôt pour d’abord sauvegarder et promouvoir le bien mis en route par mon prédécesseur. Franchement je me réjouis de voir que les projets pastoraux entrepris par Monseigneur Nterere, j’ai pu les poursuivre tout en essayant de sauvegarder ce qui avait été déjà réalisé. Je ne pouvais que faire ainsi. Permettez-moi de vous dire une chose : “Les œuvres du Seigneur sont grandes ! Sans feu Monseigneur Nterere, aujourd’hui je ne serais pas ici : il m’a tiré du désespoir à cause des affres de 1972. Il m’a trouvé sans toit dans le camp des réfugiés en Tanzanie et m’a réhabilité dans ma dignité, réveillant en moi le courage d’affronter les problèmes de la vie, m’invitant à partager avec lui certaines activités à ma taille. Par son entremise, à 19 ans j’entrais au Grand Séminaire… Je ne pouvais donc penser que c’était moi qui finirais par le succéder comme Pasteur du Diocèse de Muyinga. Ce que je sais seulement, c’est que nous sommes restés en relations d’amitié voyant en lui un père comme lui aussi voyait en moi un fils, au point même que une semaine avant de nous quitter il m’a appelé au téléphone. Telles sont les voies du Seigneur” ! Je suis donc heureux du fait qu’ici à Muyinga son nom n’est pas tombé dans les oubliettes et que nous l’entourions de tous les honneurs tant mérités. C’est pour ce faire que même le Centre des Conférences pour la Réconciliation sera baptisé “NTERERE RECONCILIATION CENTER”.
Voilà donc je vous remercie encore pour tout. Que Dieu nous bénisse » !
Juvénal Ntahobari,
Secrétaire au SAVACOM