LA COMMUNAUTE CHRETIENNE DE LA PAROISSE GASHIKANWA EST DANS LA JOIE D’ACCUEILLIR DE NOUVEAUX CHRETIENS ISSUS PRINCIPALEMENT DE L’ETHNIE BATWA
Ce Dimanche 16 Août 2020, la communauté chrétienne de la Paroisse Saint Dominique de Gashikanwa, diocèse de Ngozi, était dans la joie d’accueillir au sein de sa famille de nouveaux chrétiens issus de l’ethnie principalement des Batwa.
C’était dans la messe présidée par l’Abbé Lambert Riyazimana, Curé de ladite paroisse, et célébrée dans le site touristique de Musumba, en Commune Gashikanwa, sur la Route Nationale n°6 joignant les provinces de Ngozi et Muyinga. Les autorités administratives ont permis l’usage du site puisque le lieu de prière de la succursale Musumba ne pouvait pas accueillir tous les fidèles qui participaient à la célébration.
Au cours de cette Eucharistie qui a vu la participation des chrétiens venus même d’autres succursales de la paroisse, des natifs de la paroisse, surtout les natifs de la zone Gatobo où se trouve la succursale Musumba, ainsi que les autorités administratives, le Curé de la paroisse est revenu sur l’aspect universaliste du salut tel que le suggéraient les lectures de la liturgie de ce 20ème dimanche du temps ordinaire (cf. Isaïe 56,1.6-7 ; Romains 11,13-15 ; Matthieu 15,21-28).
C’est pour cela que ce pasteur a exhorté ceux qui allaient être baptisés à ne plus se marginaliser puisque le salut de Dieu n’exclut personne, fût-il même membre des groupes qui se sentent peu considérés dans la société. Commentant les lectures du jour, l’Abbé Lambert s’est arrêté sur la conscience d’être chrétien, et surtout celle d’être chrétien catholique en s’appuyant sur l’histoire du peuple élu, « un peuple qui avait une conscience de son élection et qui venait de subir les pires outrages de la part de ses ennemis, et auquel le prophète annonce que le Dieu d’Israël accueillera dans son Temple les étrangers qui seront devenus ses serviteurs. Après l’exil, Israël voulait recouvrer son identité en prenant distance des autres peuples, mais elle s’est rendue compte progressivement que si Dieu est Unique, même les étrangers lui appartiennent. Le trito-Isaïe montre clairement que Dieu veut sauver tous les peuples. Ceux-ci peuvent aussi rendre grâce au Seigneur, comme le chante le psaume 66 (67) (psaume responsorial du jour) que nous prenons aujourd’hui comme notre réponse à la Parole de Dieu ».
Ainsi donc, la liturgie du jour nous interpellait et réveillait nos consciences, non seulement sur nos divergences religieuses, mais également sur nos innombrables exclusions au nom de nos différences, que nous ne parvenons pas à intégrer. C’est aussi le même message qui a été donné à ceux et celles qui regagnaient le bercail de l’Eglise Catholique en provenance des autres confessions religieuses.
Après l’homélie, on a procédé à la célébration des sacrements et à l’accueil de ceux qui revenaient dans l’Eglise Catholique. Nous saurons que 159 personnes (des adultes et des enfants) ont été baptisées dont 146 de l’ethnie Batwa alors que les autres étaient principalement des personnes avec handicaps physiques ou des personnes âgées qui ne pouvaient plus arriver à la paroisse. Parmi les nouveaux baptisés, 28 ménages ont régularisé leurs mariages religieux.
Les discours de circonstance ont souligné et loué le fait de cette intégration religieuse et sociale, ce qui renforce le tissu social et participe aussi au développement intégral des personnes. La journée s’est clôturée dans la joie et les agapes fraternelles, au rythme des chants et danses religieuses et folkloriques.
Service Informations et Communication
Diocèse de Ngozi.