LE PRESBYTERIUM DE NGOZI EN SESSION DE FORMATION SUR LA PASTORALE DE LA FAMILLE

Pour que l’Eglise-famille se consolide, elle doit s’appuyer sur les familles chrétiennes qui soient des « pierres vivantes » (1 Pi 2,5) ; et être une communion de petites communautés chrétiennes vivantes dont les membres se sentent famille et s’entraident.



Depuis mardi le 07 mai jusqu’au jeudi le 9 mai 2019, le presbyterium de Ngozi était réuni en session de formation sur la Pastorale de la famille, dans les enceintes de la Procure Saint Charles Borromée de NGOZI.

Dans son introduction à la Session, S.E. Monseigneur Gervais Banshimiyubusa, Archevêque de l’archidiocèse de Bujumbura, en même temps Administrateur Apostolique du diocèse de Ngozi, a souligné que ladite session sur la Pastorale de la famille est une mise en application des Actes du premier Synode diocésain qui ont été publiés le 26 novembre 2017, comme nous pouvons nous en rendre compte au numéro 93 : « Pour que l’Eglise-famille se consolide, elle doit s’appuyer sur les familles chrétiennes qui soient des « pierres vivantes » (1 Pi 2,5) ; et être une communion de petites communautés chrétiennes vivantes dont les membres se sentent famille et s’entraident. Pour y arriver, il est urgent que le prêtre inscrive la pastorale des familles et celles des petites communautés chrétiennes vivantes dans ses priorités pastorales, (….) ». A voir la fréquence des sessions sur la pastorale de la famille, d’aucuns ne peuvent ne pas se rendre compte qu’une telle pastorale constitue une préoccupation des autorités diocésaines.

 



La durée de formation a été revue à la hausse, quatre jours au lieu de deux pour l’année passée. Ce qui a permis aux animateurs de la session de formation à savoir les abbés Pierre NSENGIYUMVA et Emmanuel NZEYIMANA, respectivement chargés de la pastorale de la famille dans l’archidiocèse de Bujumbura et dans le diocèse de Ngozi, de développer amplement le contenu prévu à cet effet. Eu égard au contenu, trois ont été les grandes articulations à savoir, la famille dans le plan de Dieu, les problèmes liés à la démographie et la réponse de l’Eglise.

Dans la première articulation, les animateurs de la session ont surtout insisté sur la famille dans les Saintes Ecritures, la famille au service de la vie naissante et la famille dans sa dignité. Quant à la deuxième articulation, ils ont insisté sur l’état des lieux de la démographie au Burundi. En guise de réponse de l’Eglise à cette situation, ils se sont référés sur le message que les évêques Catholiques du Burundi ont adressé au peuple de Dieu concernant la régulation des naissances en date du 6 décembre 2012. Ils en ont profité pour faire un aggiornamento aux participants sur l’attitude pastorale à adopter pour juguler les problèmes liés à la démographie à travers la bonne préparation au mariage, l’accompagnement post-matrimonial, la famille au service de vie et l’accompagnement des familles en situation difficile. Ils n’ont pas manqué d’aborder la problématique des mariages mixtes ou par disparité du culte, avant de présenter la structure de la pastorale familiale.

Loin d’être une accumulation de notions, cette session de formation a été très bénéfique aux participants. Cela s’est manifesté à travers les résultats des travaux en groupe qui ont montré qu’ils se sont engagés à redoubler d’efforts pour que la pastorale de la famille soit un des priorités pastorales de la paroisse comme les Actes du Synode diocésain déjà cités l’ont souligné.

Signalons qu’une session du genre avait eu lieu du 19 au 20 janvier 2018, animée par un couple de Camerounais, Madame Aïcha Marianne et Cola Iréné de l’Archidiocèse de Douala. Il est vrai que ladite session avait été très courte, mais elle a eu le mérite de susciter l’intérêt du clergé du diocèse de Ngozi pour ce thème. En effet, le bien-être de la communauté est lié au bien-être de la famille.

Abbé Marc MANIRAKIZA
Prêtre chargé de la Communication sociale
dans le diocèse de NGOZI.