JOURNEE ACADEMIQUE AU GRAND SEMINAIRE SAINT JEAN PAUL II DE GITEGA

JOURNEE ACADEMIQUE AU GRAND SEMINAIRE SAINT JEAN PAUL II DE GITEGA

Ce jeudi le 4 mai 2023, au Grand Séminaire interdiocésain de Gitega, était une journée académique. Cette dernière a été marquée par trois conférences animées par trois professeurs qui, d’ordinaire, dispensent les cours dans cette maison de formation. Le thème principal était ainsi libellé : «Évangélisation dans la perspective de la célébration des 125 ans de l’existence de l’Église au Burundi».

Ce thème a été scindé en trois sous-thèmes : « Eléments pour une théologie de la mission », animé par Mr l’Abbé Malachie VUKIRO; « Etat des lieux : aspects historiques de l’évangélisation au Burundi », développé par Mr l’Abbé Jocond-Lucien MANIRUMVA ; « Perspectives post-synodales dans l’évangélisation à la lumière des synodes diocésains qui ont été célébrés », présenté par Mr l’Abbé Charles KARORERO.

Le premier conférencier a centré son attention sur le concept « mission » en en dégageant certains éléments théologiques. Selon lui, la mission est un concept utilisé dans le sens où l’Eglise est mandatée solennellement par le Christ pour continuer son œuvre rédemptrice de salut dans le monde. Cette mission de l’Eglise a un fondement trinitaire (Cf. AG 2, 3, 4).  Son objet principal est la Bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Il s’agit d’une vocation de l’Eglise tout entière.

En effet, l’Eglise est naturellement missionnaire (Cf. AG 2), et son œuvre missionnaire est un devoir fondamental. Elle accomplit sa mission évangélisatrice par le témoignage de vie ; par la prédication, la présence et le contact personnel ; par la catéchèse, la prière, et pourquoi pas, par l’usage des masses média. Certes, à cause des défis liés aujourd’hui à sa mission, l’Eglise a besoin d’un nouvel élan d’évangélisation et d’adopter de nouvelles stratégies.

Dans son exposé, le deuxième conférencier s’est focalisé sur les aspects historiques de l’évangélisation au Burundi depuis le début jusqu’aujourd’hui, après quoi il a évalué les 125 ans d’existence de l’Eglise au Burundi au niveau de la chrétienté, des ouvriers apostoliques, de la promotion du laïcat, des synodes diocésains déjà célébrés. Et il n’a pas manqué d’évoquer l’événement inouï de la visite du Pape Jean-Paul II en 1990, ainsi que l’activité noble faite par la CECAB en traduisant la Sainte Bible en Kirundi.

Le troisième conférencier a abordé le thème dans l’angle pastoral en mettant en exergue certains points saillants dans la poursuite de l’évangélisation au Burundi. Réitérant qu’il ne s’agit pas de prendre un programme magique, il a affirmé que l’Evangélisation ne doit viser que le renforcement de notre relation avec le Christ. Il en a alors tracé les pistes issues des actes des synodes diocésains déjà célébrés. C’est le cas de la primauté de la Parole de Dieu qui nous aide à rencontrer le Christ qui s’y donne ; de l’apostolat par le témoignage, ce qui remédie à la rupture qui se remarque entre la croyance et le témoignage ; de la lutte contre la pauvreté et la misère où nous devons voir la misère du peuple ; de la promotion de la famille ; de l’éducation des jeunes et l’établissement des chantiers pour la réconciliation.

Signalons que de telles journées académiques sont souvent organisées dans cette maison de formation des prêtres.

Alfred NIYINTASHA