ROLE IRREMPLACABLE DU PERSONNEL RELIGIEUX AU CNPK

En date du 16/03/2024, au sein du Centre National neuropsychiatrique de Kamenge (CNPK), le personnel religieux prestant dans ce centre a eu l’opportunité de vivre un moment intense de récollection autour du thème : « C’est un devoir pour nous les forts de porter l’infirmité des plus faibles » ( Rm 15,1). Elle était animée par l’Abbé Eugène NSANZERUGEZE, du Département pour la Pastorale et la Catéchèse. Ont pris part donc à cette récollection une vingtaine de consacrés répartis dans plusieurs services différents.

Rappelons que ce centre prend en charge les malades mentaux et il est géré par les Frères de la Charité.

Le prédicateur a d’abord rappelé l’importance de se mettre à l’écart, même dans la vie humaine pour promouvoir sa vie d’homme afin de se réajuster à sa propre conscience. Pour le chrétien consacré, c’est une occasion favorable d’imiter le Christ qui a pris son temps pour se retrouver auprès de son Père dans le désert. En effet, la retraite permet de se « rapatrier » intérieurement, pour mieux se recentrer, afin de s’accueillir, d’accueillir le prochain et d’ouvrir son cœur au Seigneur. Mais, cela requiert un climat de silence intérieur et extérieur si menacé aujourd’hui.

En outre, il a indiqué que le consacré est un don de Dieu à l’Eglise et à l’humanité pour vivre d’abord en vrai et fidèle du disciple du Seigneur, venu pour que tous aient la vie en plénitude. C’est pourquoi les épreuves, les soucis de ses patients doivent être les siens et tout faire pour les soulager au nom de sa foi. Aussi, le malade doit être perçu sous un nouveau regard : il est mon frère et ma sœur, il me rappelle la présence de Jésus souffrant en lui, il est mon maître parce qu’il m’apprend que moi aussi je suis limité et faible. C’est pourquoi, le consacré, mieux que quiconque, est appelé à se donner corps et âmes, sans peur de fatigue pourvu que le Christ soit soulagé. La présence du consacré doit être une présence ‘’catalyseur’’ qui stimule les autres acteurs à se dépenser sans compter, sans rechigner ni juger.

Par ailleurs, les conseils évangéliques constituent un rappel pour vivre dans ce ‘’oui ‘’permanent à l’image du Seigneur. Il a remis son bon vouloir entre les mains de son Père jusqu’au bout afin qu’à notre tour, sans peur, nous puissions nous engager au service de nos frères et sœurs et leur redonner les raisons de vivre.

Il a terminé en exhortant les participants à s’armer de patience, de persévérance soutenue par un amour inventif, une foi inébranlable et une confiance imperturbable en Jésus, venu pour servir et donner sa vie pour tous.

Un moment couplé de méditation silencieuse et de confessions a été aménagé avant de se retrouver pour l’Eucharistie suivie des agapes fraternelles dans la communauté des Frères de la Charité.

Vous saurez également qu’il a été recommandé qu’une occasion soit également organisée en faveur des autres membres laïcs du personnel afin de leur permettre aussi de se ressourcer pour plus d’engagement.

A.Eugène NSANZERUGEZE