A Mugera: Ouverture de l’Année sainte de la Miséricorde


Le 8 décembre 2015, à l’occasion de la Solennité de l’Immaculée Conception de la vierge Marie, sa Sainteté le Pape François a ouvert solennellement l’Année Sainte du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde à Rome où il a procédé à l’ouverture de la Porte Sainte de la Basilique de Saint Pierre Apôtre. L’Eglise du Burundi s’est rejointe au Saint Père en faisant l’ouverture de l’Année Sainte du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde à Mugera à la même date.

PhotoOuvertureMugeraMesse


Les cérémonies de ce jour ont été marquées par la célébration eucharistique qui a été présidée par Son excellence Monseigneur Simon Ntamwana, Archevêque de l’archidiocèse de Gitega, entouré par Son Excellence Monseigneur le Nonce Apostolique et les autres Evêques de l’Eglise Catholiques du Burundi.

PhotoOuvertureMugeraEveques

Bbeaucoup de prêtres venant de différents diocèses du Burundi, beaucoup de religieux de différentes congrégations et beaucoup de chrétien étaient présents.

PhotoOuvertureMugeraMonde

Du côté du gouvernement, il y avait Son Excellence HonorableRévérienNdikuriyo, Président du Senat du Burundi et d’autres autorités administratives et politiques.
Avant d’entrer au cœur de la célébration eucharistique, l’Archevêque de Gitega a souhaité la bienvenue à tous ceux qui étaient présents à Mugera en commençants par le Nonce apostolique. Il a fait rappeler que le Pape François, après avoir vu que la terre et ceux qui y habitent commencent à s’oublier, a constaté que ce qui peut sauver l’homme est la miséricorde que Dieu accorde à l’homme et que ce dernier donne aux autres. Pour lui, le pape François demande de passer toute l’année dans l’année de la miséricorde.


Selon le Nonce apostolique, «dans cette année, on fera l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne et donne l’espérance». Pour lui, il y a des moments où nous sommes appelés à fixer notre regard sur Jésus de Nazareth qui révèle la miséricorde de Dieu pour devenir miséricordieux comme Lui.
Dans son homélie, Monseigneur Gervais Banshimiyubusa, Evêque du diocèse de Ngozi et Président de la Conférence épiscopale de l’Eglise Catholique du Burundi a invité les participants à remercier Dieu qui avait fait qu’ils arrivent à cette fête et sur la colline de Mugera pour honorer l’Immaculée Conception qui a enfanté le Fils de Dieu. Il a fait remarquer que nous avons une mère qui nous aime et qui intercède pour nous tout en explicitant que l’Immaculé conception est un dogme très important pour notre foi. Cette solennité a commencé au VIIIèmesiècle dans certaines Eglises jusqu’au 8 décembre 1854 quand le Pape Pie IX a proclamé, dans son enseignement intitulé Ineffabilis Deus, que l’Immaculée conception est une vérité inévitable à laquelle tous les chrétiens doivent croire.
Dans son discours d’après l’action de grâce, Monseigneur Gervais Banshimiyubusa, après avoir remercié les participants, il a aussi remercié le saint Père qui a donné l’Année de la miséricorde avec ce fondement: «Jésus Christ est le visage miséricordieux du Père». En se rassemblant à Mugera, les évêques du Burundi ont voulu s’unir auPape en ouvrant l’Année de la Miséricorde étant ensemble pour que chaque évêque puisse la donner dans son diocèse dimanche le 13 décembre 2015 comme le saint Père l’a prescrit dans le calendrier.


Monseigneur Gervais a continué en disant que cette Année Sainte arrive au bon moment, du fait qu’au Burundi, nous avons entamé la voie de la réconciliation et du pardon. On est appelé à aller de l’avant en s’appuyant sur la vérité afin de se pardonner. Cette Année arrive aussi au moment où nous sommes en trainde chercher qu’il y ait les vrais dialogues sans se tromper, les dialogues qui ne font pas de discrimination entre tous les Burundais que ce soit pour ceux qui sont dans le pays ou refugiés à l’étranger. Ce pas de dialogue n’est pas à négliger parce qu’il est très important.Nous commençons l’Année au moment où il y a dans le pays des tragédies inédites au cas où il y a des personnes qui sont caractérisées par la haine, la discrimination basée sur les ethnies, les régions, les partis politiques;ceux qui sont caractérisés par le fait de persécuter les autres; les tragédies des personnes qui ne craignent pas de verser le sang de leurs frères. Dans cette Année, nous sommes appelés à recevoir et imiter la miséricorde de Dieu. Les pasteurs de l’Eglise Catholiques crient encore: «Venez et respectons tous les commandements de Dieu qui nous empêchent de commettre le mal et nous invitent à cohabiter dans l’amour et dans la paix».


Son Excellence Honorable RévérienNdikuriyo, Président du Senat, au nom du Gouvernement, a félicité le pape qui a eu le désir pour que cette Année soit celle de la Miséricorde qui aidera les Burundais à connaître d’où ils viennent et où ils vont. Selon lui, l’Etat apprécie cette pastorale qui vient pour appuyer la mission que l’Etat est en train de réaliser. Selon l’honorable, les Burundais sont compliqués et ont peur de dire la vérité et demander pardon. D’après lui encore, un chrétien qui s’affirme et qui croit, doit savoir qu’il est en train de pécher et demander pardon. Il a invité chacun des participants à accepter ce qu’il a fait, dire la vérité et demander pardon. Après la Messe, les invités ont continué la Fête dans les locaux du petit Séminaire de Mugera.

                                                                                                                                                                                         Abbé Désiré NIYIBIZI