CELEBRATION DU JUBILE DE CENT ANS DE LA PAROISSE RUSENGO

« Que la lumière brille au milieu des ténèbres » (1 Co 4, 6).

Ce Samedi le 24 août 2024, la Paroisse Saint Joseph de RUSENGO du Diocèse catholique de Ruyigi a célébré son Jubilé de cent ans d'existence. Ces cérémonies ont commencé par une célébration eucharistique présidée par S.E. Mgr Blaise NZEYIMANA, l’Evêque de ce Diocèse, côtoyé par S.E. Mgr Bonaventure NAHIMANA, l’Archevêque de l'Archidiocèse de Gitega et Président de la Conférence des Evêques Catholiques du BURUNDI (CECAB) et par de nombreux prêtres.

Cette célébration dudit Jubilé a vu la participation de plusieurs dignitaires tant religieux que politiques : la Ministre Lydwine BARADAHANA chargée de la Santé publique et de la Lutte contre le SIDA qui a représenté le Gouvernement du Burundi dans les Cérémonies, la Vice-Présidente de l'Assemblée nationale, l’Honorable Sabine NTAKARUTIMANA, l’Honorable Cyriaque NSHIMIRIMANA, natif de cette Paroisse et Secrétaire Général Adjoint du Parti au pouvoir, le Gouverneur de la Province Ruyigi, l'Administrateur de la Commune Ruyigi, les Prêtres, les Religieux, les Religieuses et une marée des chrétiens de la Paroisse RUSENGO et ceux des Paroisses limitrophes.

Dans sa prédication, S.E. Mgr Blaise a essentiellement centré sa méditation sur la joie de l'année jubilaire. L'année du jubilé est celle de la joie du fait qu'elle nous vient du Seigneur lui-même qui nous veut libres et qui nous donne sa joie : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur » (Lc 4, 18-19).

L'année du jubilé est celle de la joie du fait qu'elle doit être caractérisée par la justice. La libération pour tous les habitants du pays, le retour de chacun dans sa propriété et dans son clan, la juste  réglementation des prix sur le marché, etc. (cf. Lv 25, 10.14-16). Cette justice vient essentiellement de Dieu et se manifeste par la toute-puissance de son Infinie Miséricorde. C'est pourquoi le peuple d'Israël annonçait une année sainte  en sonnant  le cor pour l'ovation en la fête du Grand Pardon (Lv 25, 9-10a). L'année du jubilé est une opportunité de vivre dans nos communautés respectives la démarche du pardon et de la réconciliation selon l'Enseignement du Premier Synode diocésain de Ruyigi.

L'année du jubilé est celle de la joie du fait qu'elle est une année du renouvellement des vertus théologales. En effet, la vraie joie de tout chrétien est enracinée dans la foi, la charité et l'espérance. La bienheureuse espérance en la joie éternelle exige la fidélité aux commandements de Dieu qui promeuvent la dignité de la personne humaine: « Vous mettrez en pratique mes décrets et mes ordonnances » (Lv 25, 18). La force nécessaire pour cette fidélité se puise dans les célébrations eucharistiques qui caractérisent toute institution paroissiale.

Rappelons que les fruits de la foi annoncée et vécue à RUSENGO sont entre autres les vocations sacerdotales dont feu S.E. Mgr Michel NTUYAHAGA, natif de RUSENGO et premier Evêque indigène de l'Eglise qui est au Burundi,  feu Mr l'Abbé Gabriel BARAKANA, il est le premier Jésuite burundais, premier Docteur burundais en Théologie et premier Recteur burundais de l'Université du BURUNDI et  feu Mr l'Abbé Jean-Baptiste NTAHOKAJA, Professeur de Linguistique à l'Université du BURUNDI, considéré comme un des pionniers  burundais des études sur la langue et la culture du BURUNDI, pour ne citer que ceux-là.

Vous saurez que cette Paroisse a été fondée en date du 1 octobre 1923 sous l'épiscopat de S.E. Mgr GORJU du Vicariat de GITEGA. Elle est la première en fondation dans les Régions pastorales du BUYOGOMA et du KUMOSO. Signalons également que les paroissiens de RUSENGO se sont préparés à cet événement  depuis le 2 octobre 2022  et le thème principal de préparation était ainsi libellé: « Que la lumière brille au milieu des ténèbres » (2 Co 4, 6).

Abbé Léonidas NTAKARUTIMANA