RECOLLECTION AU GRAND SEMINAIRE SAINT CURE D’ARS DE BUJUMBURA

RECOLLECTION AU GRAND SEMINAIRE SAINT CURE D’ARS DE BUJUMBURA

En vue du ressourcement spirituel des grands séminaristes de Bujumbura, une récollection a été organisée le week-end du 9 au 10 novembre 2024 sous la guidance de l’Abbé Dieudonné NDAGIJIMANA  autour du thème : « L’Esprit Saint est avec vous, n’ayez pas peur, soyez les témoins de l’espérance dans le monde .» Rappelons que la dimension spirituelle constitue l’un des piliers de la formation au grand séminaire. De fait, il est très nécessaire de prendre ce temps pour s’arrêter, se mettre à l’écoute de Dieu, quitter comme Abraham dans le seul but de retrouver et renforcer nos relations avec le Seigneur qui nous appelle.

Le prédicateur a insisté beaucoup sur l’espérance dont nous devons témoigner dans le monde.  L’esprit Saint ne nous est pas habituel mais se manifeste à travers la vertu théologale qui nous interpelle à nous laisser conduire docilement par Dieu. Dans ce monde plein de défis, ce thème nous invite à semer l’espérance pour faire aimer la vie. De même le Saint Père Saint Jean-Paul II dans son encyclique intitulée La mission du Rédempteur dans son numéro 91, renchérit par ces mots : «  dans un monde angoissé et oppressé par tant de problèmes, qui est porté au pessimisme, celui qui annonce la vérité doit être un homme qui a trouvé dans le christ  la véritable espérance ».

 

Ainsi, l’espérance trouve son fondement dans la foi au Seigneur. Autrement dit, elle est l’œuvre de Dieu au moment où l’espoir est l’œuvre  de la raison. L’espérance est cette tension pleine de joie vers la joie de la vie éternelle. L’espérance est donc une source de joie profonde de tout chrétien. Elle nous plonge aux fondements de notre joie, elle nous fait bouger. Elle ne gomme pas les souffrances mais plutôt ravive en nous la confiance. Elle est aussi une source de bénédiction.

 Toutefois, l’espérance est crucifiante. Elle comporte à la fois des exigences et des obstacles. Elle exige le détachement des choses mondaines sachant que nous sommes dans le monde sans être du monde, pour parvenir au royaume céleste. De plus, l’espérance exige la relation profonde avec Dieu et se nourrit de la foi en Dieu. Par ailleurs, elle est liée intrinsèquement à l’obéissance aux exigences de Dieu et exige sacrifice, fidélité, amour et prière. Enfin, l’espérance est souvent minée par le désespoir et la présomption. Seule la grâce est à même de nous relever si nous nous disposons à l’accueillir.

La récollection s’est clôturée dimanche par l’Eucharistie.

Par Frater Ezéchiel IZONYONGERA