Le Cardinal Pietro Parolin encourage les Evêques burundais dans leur pastorale de la réconciliation

Le Cardinal Pietro Parolin encourage les Evêques burundais dans leur pastorale de la réconciliation

 

Le Secrétaire d'Etat du Saint-Siège, Son Eminence Cardinal Pietro Parolin, et Légat du Pape au Burundi, dans la matinée de son deuxième jour de son séjour au Burundi, en ce Mercredi 13 août, tandis qu’il célébrait une messe avec les Evêques catholiques du Burundi au Centre Interculturel National Oasis de Paix et de Réconciliation au Burundi (CINOPR) sis au quartier Kiriri dans la ville de Bujumbura,  a salué leur courage dans la pastorale de la réconciliation.

Le Légat du Pape au Burundi a indiqué qu’au regard de l’histoire et de l’évolution du Burundi ces 6 dernières décennies, malheureusement marquées par des conflits, il n’a pas manqué de signaler que les Evêques burundais ont une expérience suffisante de la pastorale de la réconciliation. «Vous vous y attelez avec courage, et sa Sainteté le Pape Léon XIV vous y encourage», les a-t-il réconfortés.

Evoquant les initiatives réalisées par la plupart des diocèses burundaises en faveur de la paix et de la réconciliation, notamment par l’organisation des synodes ou la création des centres pastoraux y dédiés, il leur a adressé un message d’encouragement et de persévérance de la part du Saint-Père.

En outre, en cette région en proie aux conflits depuis des décennies, il a indiqué  qu’ils sont appelés, comme Moïse et en tant que Pasteurs, à conduire le peuple de Dieu de l’esclavage de la spirale de la violence vers la Terre promise du pardon et de la réconciliation. «Même si vous n’êtes pas sûrs d’y entrer avec lui [dans la Terre promise], l’essentiel c’est de se mettre en marche avec ce peuple, de vouloir tourner le dos à la servitude des conflits fratricides », a-t-il insisté.

Pour lui, la réconciliation est nécessaire pour deux raisons: la première réside dans le vocable «frères» malgré la douleur de l’offense et la deuxième raison c’est que tout péché contre un frère trouble, non seulement les relations humaines, mais aussi nos rapports avec Dieu. Il a renchéri que «celui qui a commis le péché reste un frère», que «Dieu nous veut tous frères au-delà des inévitables manquements et offenses» et que la question «qu’as-tu fait de ton frère?» reste d’actualité pour Dieu. Il a terminé en implorant la Paix du Seigneur en faveur du peuple burundais.

Des fidèles relevant de la chapelle du CNOPR ainsi que le personnel de ce centre ont participé nombreux à cette célébration eucharistique après laquelle le programme du Légat du Pape s’est poursuivi à huis clos avec les Evêques catholiques du Burundi dans la salle des conférences au même centre.

Michel Nibitanga, CEDICOM