JEUDI SAINT: MESSE DE COMMEMORATION DE LA CENE DU SEIGNEUR A LA CATHEDRALE REGINA MUNDI

JEUDI SAINT: MESSE DE COMMEMORATION DE LA CENE DU SEIGNEUR A LA CATHEDRALE REGINA MUNDI

«Le Jeudi Saint, Jésus a partagé son dernier repas avec ses disciples et a institué les deux sacrements piliers de l'Eglise : l'Eucharistie et le Sacerdoce».

Nous sommes le soir du Jeudi 9 avril 2020, c'est le Jeudi Saint, le premier jour du Triduum Pascal. A la Paroisse-Cathédrale Regina Mundi, les fidèles sont déjà installés dans l'église, la Chorale est en place. L'église est pleine, et même des tentes ont été dressées au dehors, à l'entrée de l'église, et sur le côté droit. Le tabernacle pour la circonstance est vide et ouvert, pour bien montrer que le Seigneur n'y est pas. Une mini-procession à partir de la sortie de l'église a ouvert la célébration eucharistique, les servants de messe en avant, les lecteurs ensuite, et enfin viennent huit prêtres et un diacre. Tous les prêtres de la cathédrale sont présents à cette messe ainsi que trois prêtres d’ailleurs.

D'entrée, l'abbé Dieudonné Niyibizi, qui a présidé la messe, rappelle que le Jeudi Saint, Jésus a partagé son dernier repas avec ses disciples à l'ancienne, mais qu'il a institué deux sacrements piliers de l'Eglise à savoir l'Eucharistie et le Sacerdoce pour marquer une ère nouvelle. Dans la même soirée, le Seigneur après avoir lavé les pieds des disciples, demande «Comprenez-vous ce que je vous ai fait? C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous» (Jn 13,15). L'Abbé Dieudonné a invité les chrétiens à célébrer l'Eucharistie, à prier pour les prêtres, à pratiquer le commandement de l'amour tout en se mettant au service des autres.



Au moment du Gloria, on n'en avait été privé pendant tout le temps du Carême, toutes les cloches de l'église se mettent à sonner, et le chant commence dans cette ambiance d'un certain renouveau, dans la joie et le battement des mains. Après le Gloria, c'est de nouveau le silence et les instruments n'ont plus droit au chapitre, car après le repas, viennent la trahison, la souffrance et la mort de notre Seigneur Jésus Christ.

L'autre moment fort de cette célébration de la Cène de notre Seigneur Jésus Christ, c'est sur la table de la parole de Dieu qu'il advient. Pendant l’homélie, l'Abbé Olivier Ndayisaba, a souligné que Jésus a tellement aimé les hommes qu'il a accepté de mourir pour eux. «Toutefois avant de commencer sa passion, il met en place l'Eucharistie, cette nourriture dont le chrétien aura toujours besoin pour vivre éternellement», a-t-il dit. Il a souligné que l'Eucharistie est un sacrement de l'amour, car Jésus a fait tout ce qu'il a fait sur terre par amour pour les hommes.

«Jésus a rendu l'homme libre du péché originel en mourant pour lui sur la Croix; il a promis que là où il va, il préparera pour chaque homme la place qu'il aura méritée en menant une vie à l'exemple du Christ lui-même. Jésus en se donnant à nous, fait de nos cœurs un temple dont nous devons prendre soin car Dieu y demeure», a affirmé ce prédicateur. Et d'ajouter que l'homme qui reçoit Jésus à travers le pain et la parole, est un homme bon qui a le souci permanent de son prochain, c'est un homme juste et qui aime la justice, c'est un homme qui aime la vérité et vit dans la vérité.

Au sujet du deuxième sacrément que Jésus a établi le Jeudi Saint, l’Abbé Olivier Ndayisaba a expliqué que Jésus a laissé des successeurs, Pierre et tous les autres apôtres. Et aujourd'hui le Pape, les Évêques et les Prêtres qui enseignent sa parole et donnent au chrétien qui croit en Jésus la nourriture qui le fait vivre. En instituant le Sacerdoce, la vie de Jésus sur terre est reprise indéfiniment jusqu'à la fin des temps.

Il a rappelé qu'en cette période où le monde est plongé dans l'angoisse et la peur de la mort qui menace plus que jamais l'humanité, nous devons prier pour le monde afin que notre Seigneur le délivre de cette pandémie du coronavirus.

Les rites du Jeudi Saint se sont poursuivis par une procession du Saint Sacrement vers le reposoir. C'est là que les fidèles ont passé la nuit dans une adoration silencieuse pour veiller avec Jésus qui cheminait vers sa passion.

Emmanuel Nshimirimana, Paroisse Cathédrale Regina Mundi