DEUX NOUVEAUX PRETRES ET NEUF NOUVEAUX DIACRES POUR LE DOCESE DE BURURI

DEUX NOUVEAUX PRETRES ET NEUF NOUVEAUX DIACRES POUR LE DOCESE DE BURURI

Ce samedi 31 juillet 2021, le Diocèse Catholique de Bururi a vu son clergé diocésain s’accroître de deux nouveaux prêtres et de neufs nouveaux diacres. Les cérémonies de l’heureux évènement se sont déroulées à Buta sur le terrain de jeux du Petit Séminaire Saint Paul. Elles étaient présidées par S.E. Mgr Salvator Niciteretse évêque du même diocèse. Il était entouré par la presque totalité de son clergé, en particulier Mgr Venant Bacinoni évêque émérite, Mgr Léonidas Nitereka son Vicaire Général, ainsi que par de nombreux invités de provenances diverses.

A l’issue de la procession d’ouverture de la liturgie, Mgr Salvator a précisé l’objet de la célébration. « Ce jour est un jour de joie. Nous sommes rassemblés dans la joie pour exprimer notre action de grâces au Seigneur pour la grâce du sacerdoce qu’Il nous accorde aujourd’hui… ». Un jour de joie et d’action de grâces car deux jeunes ont été élevé au presbytérat à savoir les abbés David Ngabireyimana originaire de la paroisse de Butwe et Frère Silas Ndayihimbaze originaire de la paroisse de Rutovu. Au moment où le Vicaire Général procédait au rite d’appel, il a précisé que « bien qu’il ait été incardiné dans le diocèse de Bururi, Frère Silas a déjà prononcé ses vœux au Monastère Sainte Marie Reine de la Paix de Buta de l’ordre de saint Benoit, il va exercer son ministère sacerdotal presque exclusivement à l’intérieur du Monastère ».

Ceux qui ont été promus au diaconat sont au nombre de neuf : Onésiphore Misago de Martyazo, Ambroise Ndayihereje de Butwe, Elysée Ndayikengurukiye du Bururi, Jean Claude Ndayihereje de Mugamba, Désiré Nkamicaniye de Rumeza, Désiré Niyomwungere, Ernest Niyongabo, Ernest Ntakirutimana et Pie Nzoyihiki, tous les quatre derniers étant originaires de la paroisse Rutovu. Un jour de joie aussi car la veille, vingt jeunes grands séminaristes avaient été reçus au lectorat et à l’acolytat au moment où l’abbé Jean Baptiste Ngendakuriyo fêtait son jubilé de 25 ans de sacerdoce.

Comme d’habitude Mgr l’Évêque a saisi cette occasion pour reformuler à l’endroit de tous, les valeurs inestimables du sacerdoce ministériel dans l’Eglise et pour redéfinir les indispensables vertus qui sont attendues de la part de ceux qui l’exercent. Il a commencé son instruction du jour en disant que le Seigneur Jésus, « après avoir invité les foules à le rejoindre dans sa proclamation du règne de Dieu, il a choisi ceux qu’il voulait en les destinant à être des serviteurs de son corps et de son sang pour le salut de tous les hommes. En même temps Il les a désignés pour leur faire prendre part à sa mission d’enseigner le peuple de Dieu, le paitre et le sanctifier à l’aide des signes qu’il a institués, des signes qui annoncent et qui procurent en même temps la vie de Dieu ».

Cet Évêque a invité ceux qui allaient être ordonné, ceux qui le sont déjà et ceux qui le deviendront plus tard de tout faire pour faire valoir les dons qu’ils ont reçus de Dieu par le sacerdoce. « Vous qui allez être ordonné tout à l’heure, vous qui exercez déjà, et vous qui cheminez encore vers le sacerdoce, le Seigneur vous a adressé son appel. Vous y avez consacré plusieurs années pour discerner, pour méditer, pour prier, pour acquérir tout un tas de connaissances sur Dieu et sur l’homme, finalement vous avez fait le choix et vous avez demandé à l’Eglise de vous conférer le sacerdoce du Christ ». C’est ainsi que S.E. Mgr a fait appel aux paroles que saint Paul a adressé à Timothée en disant : « C’est pourquoi je vous exhorte à raviver le don spirituel que Dieu a déposé en vous. Vous êtes envoyés prêcher la parole de Dieu dans toute son intégralité, sans la diluer et sans lui ajouter vos pensées personnelles. Vous êtes envoyés paitre le peuple de Dieu et le conduire sur les chemins de la vie, de la paix, et du bonheur véritables ».

L’Evêque de Bururi a estimé que tous les hommes et toutes les femmes sont  tous tributaires d’un immense réservoir de désirs qui ne peut être assouvi ni par ce que nous mangeons ou ce que nous buvons, ni par les pouvoirs que nous cherchons, ni par les conquêtes d’amours vers lesquelles nous tendons auprès des hommes ou  auprès des femmes, ni par les connaissances et les technologies les plus aguerries de leurs temps, ni par les biens et les richesses que nous pouvons amasser, « … il n’y a que le Seigneur qui nous a faits pour Lui et qui nous a destinés à  accéder au bonheur véritables ».

S.E. Mgr Salvator a aussi exhorté les nouveaux, les anciens et les futurs ordonnés au sacerdoce à aimer le Seigneur Jésus. Selon lui, l’amour total et inconditionnel que les prêtres ont envers Jésus est la seule condition pour eux de pouvoir mériter d’être oints pour paître ses brebis. « Le Seigneur Jésus vous interroge aujourd’hui comme Il l’a fait pour Simon Pierre. Alors, aimez-vous Jésus plus que le désir d’avoir une épouse et des enfants ? Aimez-vous Jésus plus que votre famille, plus que votre ethnie, plus que les biens de ce monde, plus que les plaisirs recherchés par la chair, plus que les opinions et plus que les idéologies envers lesquelles vous pouvez avoir des sympathies… ? Si ce n’est pas le cas, ne perdez pas votre temps ! », a-t-il martelé en guise de conclusion.

Rappelons que le site de Buta qui avait été choisi pour accueillir ces cérémonies, se situe dans la paroisse cathédrale de Bururi. Fondé en 1965 par Mgr Joseph Martin le premier évêque du diocèse de Bururi, il se trouve à une dizaine de kilomètres du centre administratif provincial, sur la route nationale (RN) 17 qui va de Bururi vers Makamba. Buta est tristement connu pour avoir été victime des violences qui ont emporté une quarantaine de jeunes petits séminaristes qui reposent dans la paix au « Sanctuaire des Martyrs de la Fraternité ». Mais Buta est connu aussi pour avoir été une pépinière fertile des vocations sacerdotales du diocèse de Bururi depuis bientôt soixante ans.

Les pèlerins et les visiteurs que nous avons approchés sont unanimes pour dire que Buta est aussi connu pour la beauté de ses boisements et la fertilité de ses jardins verdoyants tout le long de l’année. Il est connu aussi pour la tranquillité et la fraîcheur des maisons d’accueil qui s’y sont respectivement implantées : le Petit Séminaire Saint Paul, le Centre Pastoral, le Monastère Sainte Marie Reine de la Paix et son hostellerie, ainsi que les deux communautés religieuses de l’Institut de la Famille des Disciples de Jésus.

 

Zénon Nzeyimana