POUR UNE VISION PASTORALE DU DEVELOPPEMENT INTEGRAL DE LA PERSONNE HUMAINE
S.E. Mgr Salvator Niciteretse Evêque du diocèse catholique de Bururi, a présidé ce mercredi 31 janvier 2024, les cérémonies de clôture d’un atelier de formation organisé à l’intention des conseillers économiques paroissiaux. Cet atelier s’est tenu au Centre pastoral de Buta du 29 au 31 janvier de cette année.
Dans son allocution d’ouverture des travaux, Mgr Léonidas Nitereka, Vicaire général du diocèse de Bururi en même temps président du conseil d’administration d’Ishaka Microfinance avait précisé que l’organisation et la facilitation de cet atelier avaient été confiées à Ishaka Microfinanace. Il a rappelé que celle-ci est une institution du diocèse d’épargne et de crédit dont le siège se situe à Rumonge qui a été initiée par COPED une structure du diocèse de Bururi chargée de la promotion du développement. Il avait également indiqué qu’Ishaka Microfinance a été créée dans le but de concrétiser la volonté du diocèse de Bururi de promouvoir une pastorale de lutte contre la pauvreté par la voie de l’épargne et du crédit.
Le Vicaire général de Bururi a indiqué que cet atelier s’inscrit dans le but de « renforcement des capacités des conseillers économiques paroissiaux afin qu’ils puissent mobiliser efficacement les communautés chrétiennes et autres associations parrainées par les paroisses », en vue d’accroitre leurs sensibilités et leurs aptitudes en face aux opportunités offertes par Ishaka en matière d’épargne et de crédit, une condition incontournable selon lui pour promouvoir le développement. Il a indiqué qu’Ishaka était un instrument qui a été mis en place par le diocèse de Bururi en vue de rendre disponible non seulement les fonds pour promouvoir le développement mais aussi pour rendre accessibles les savoir faire indispensables pour y parvenir.
Pendant deux jours, les participants à l’atelier ont bénéficié une formation et un renforcement de leurs capacités notamment sur les mentalités, les attitudes et les comportements promoteurs ou extincteurs de l’économie dans les familles et dans les communautés ; aussi sur la méthodologie de gestion du crédit solidaire ; sur les critères d’éligibilité, de constitution et de gestion des groupes solidaires ; et sur la typologie des produits disponibles à Ishaka.
Lors d’une conférence donnée par S.E. Mgr Salvator NICITERETSE, l’Ordinaire du lieu a défini avec fermeté d’expression qui lui est propre, la « vision pastorale du développement intégral de la personne humaine ». Il a plaidé en faveur des références éthiques universelles indispensables pour les initiatives de développement dans une vision chrétienne, et en faveur de l’engagement de tous à la solidarité qui est, selon lui, la véritable réponse à la pauvreté. Il a demandé à tous les agents pastoraux de garder sans cesse à l’esprit les principaux défis qui guettent l’évangélisation depuis les temps les plus anciens dans le monde: un « spiritualisme désincarné » et « une lecture horizontaliste » des écritures saintes.
La matinée du mercredi 31 a été consacrée non seulement aux activités de clôture de l’atelier, mais également une occasion d’informer les partenaires et le public en général sur les services qui sont actuellement disponibles chez Ishaka. Parmi les invités à la clôture, il y avait notamment les curés de paroisses, les représentants des services généraux du diocèse et de certaines organisations partenaires de Ishaka, les cadres des administrations publiques des provinces de Bururi, Makamba et Rumonge, de la sécurité, de la justice, ainsi que certains médias.
Cette clôture a été une occasion pour les invités d’exprimer un certain nombre de propositions. Les représentants des administrations publiques ont demandé la multiplication des agences d’Ishaka Microfinances dans toutes les communes, les femmes ont souhaité une plus grande place à la concertation en famille avant que leurs hommes n’engagent les leurs dans des risques que peuvent entrainer les recouvrements, et les curés quant a eux ont souhaité la digitalisation des opérations.
Rappelons qu’à entendre quelques témoignages qui ont été exprimé avec beaucoup d’enthousiasme par certains parmi ceux qui ont déjà bénéficié des services d’Ishaka, ce n’est pas du tout un rêve de croire que le développement est possible. Pourvu que chacun s’y mette et qu’il y ait un climat de paix comme le disait ce même jour S.E. Mgr Salvator que « sans le développement il n’y a pas de paix ».
Zénon NZEYIMANA