FETE DES RAMEAUX A LA PAROISSE CATHEDRALE DE BUBANZA

« Jésus entra à Jérusalem comme Roi mais il est frappé comme un bandit » (S.E. Mgr Jean NTAGWARARA). En ce dimanche des Rameaux (28/3/2021), dans la Cathédrale Christ Roi de Bubanza, pleine à craquer, les fidèles se sont rassemblés au tour de leur évêque pour célébrer l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem.

Après avoir béni les rameaux, tous les fidèles ont procédé à la procession les emmenant vers l’église cathédrale où ils ont suivi les lectures du jour centrées essentiellement sur la figure du Serviteur souffrant comme nous le rapporte le prophète Isaïe et en qui les chrétiens de la première communauté ont reconnu la figure du Messie, Jésus humble, humilié par les siens.

Ainsi, dans son homélie, l’évêque Jean qui présidait l’eucharistie du jour est revenu sur la souffrance que Jésus a endurée pour son peuple ingrat, peuple pécheur. Ce pasteur a souligné que Jésus Christ a souffert de deux formes : souffrance du cœur et souffrance du corps.

En effet, Jésus a souffert dans son cœur en se voyant abandonné par ses disciples, ses amis intimes; ceux à qui il avait fait tant de biens, devant qui il avait opéré des miracles et pour qui il a guéri et ressuscité les leurs. Ce sont eux qui se sont retourné contre lui en s’écriant : « Crucifie-le ». Celui qui était entré dans la ville de Jérusalem comme un grand roi a subi l’humiliation ; ils ont craché sur lui. Tous l’ont abandonné et tous étaient contre lui.

Celui à qui on chantait « Hosanna Fils de David » est marginalisé, a souffert la croix, « il est frappé comme un grand bandit alors qu’on l’avait accueilli comme un Grand Roi », a-t-il insisté l’évêque. Jésus souffrant a été humilié et condamné injustement : « Que la célébration de cette fête nous aide à nous convertir, à nous reconnaitre ingrats devant ce Jésus souffrant. Priez pour les hommes de la loi et priez pour toutes ces personnes qui subissent des injustices de leurs confrères », a-t-il martelé.

S.E. Mgr l’évêque a conclu son homélie en invitant tous et chacun à entrer dans la semaine sainte avec un cœur contrit et converti afin que le mystère pascal à célébrer, en particulier le Triduum pascal, soit pour eux le moment de rencontrer Jésus mort-ressuscité et à la fin être témoin de la vérité.

Rappelons que ce Dimanche des rameaux a été célébré dans toutes les paroisses du Diocèse catholique de Bubanza, dans tous les Diocèses de l’Eglise qui est au Burundi et dans toute l’Eglise universelle. Permettons-nous de dire qu’il s’agissait d’un avant-goût du Triduum pascal.

Abbé Romain NDIHOKUBWAYO