SENSIBILISATION EN GUERISON DES TRAUMATISMES DES ADULTES DANS LE DIOCESE DE BURURI
Vendredi le 31/05/2024, dans les enceintes de la salle de la Caritas du Diocèse de Bururi, Monseigneur Léonidas NICITERETSE, Vicaire Général, a ouvert les travaux de la session organisée par la Société Biblique du Burundi. Cette session était organisée à l’intention des curés des paroisses.
Dans son mot d’accueil, après la lecture de la parole de Dieu (Jb1, 13-22), le Vicaire général a manifesté la joie d’accueillir les organisateurs et les participants à cette session. Il a fait savoir qu’une telle occasion est fondamentale pour apprendre comment guérir des blessures de l’âme qui peuvent entraîner des conséquences qui se traduisent sur le corps. Par ailleurs, il a donné une lecture sommaire sur comment catégoriser les blessures à savoir : les blessures personnelles qui sont liées directement à l’histoire d’une personne, celle communes vécues tenant compte de l’histoire d’une famille spécifique. En outre, certaines blessures sont partagées parce que nous sommes d’une même nation et d’autres blessures sont liées à la condition existentielle de l’homme. Mgr Léonidas, a poursuivi en rappelant la condition dans laquelle se trouve l’homme en tant que créature blessée par le péché originel mais qui est guérie par le baptême malgré que les conséquences de ce péché qui se manifestent dans la vie quotidienne de l’homme dans toutes les générations. Il a fait noter que certaines blessures sont invisibles et profondes et d’autres visibles; qui les porte peut ne pas les connaître. Ainsi, il a insisté sur le fait que cette session concerne les curés en tant que responsables des autres: « Parmi vos fidèles, il y a des personnes blessées et ne peuvent pas être traitées de la même manière ». Le travail pastoral invite à aider les fidèles à lutter contre la pauvreté humaine et celle-ci peut être causée par les blessures subies.
Ainsi, le but de l’atelier visait à aider à repérer ce qu’il faut faire pour s’approcher des personnes blessées. C’est un travail qui demande assiduité car il faut affronter un cheminement pour que la personne accepte qu’il soit malade et reconnaisse la voie de de guérir en réveillant en elle la bonne volonté. Ce cheminement est déterminant pour nous qui croyons! En effet, le mal est entré dans le monde mais il est n’est pas voulu par Dieu. Dieu est au-dessus de tout ce que peut arriver. « Le fils de Dieu est venu, il a porté la croix, il s’est associé à notre souffrance et il est resté obéissant, fidèle. En portant la croix, il nous enseigne que dans la souffrance il est avec nous. Il est ressuscité! Sa résurrection est la victoire sur le mal », a-t-il martelé. La foi en Jésus ressuscité a permis d’organiser la session pour qu’il y ait un message rassurant qui donne lieu à la guérison des blessures.
Les participants ont eu l’occasion d’écouter l’historique de la Société Biblique au Burundi et connaître sa mission qui consiste à rendre disponible les Saintes Ecritures à tout habitant du Burundi, à un prix abordable et partout où il se trouve. « Allez donc, et faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur enseignant à garder toutes les choses que je vous ai commandées » (Mt 28, 17-19).
Le secrétaire de la société biblique a fait savoir que le projet qui avait réuni tous les participants fait partie des projets promus par cette société en vue de faire la sensibilisation. Ensuite, pour pouvoir aborder le sujet, les participants se sont exprimés en manifestants leurs attentes pour ce qui est de cette session. Les échanges se sont poursuivies en réfléchissant sur le point « Si Dieu, nous aime, pour nous souffrons ?». Ce point a permis de faire une approche biblique sur la dimension de la souffrance. Les échanges se sont concentrées sur un aspect important qui concerne l’idée de Dieu dans la vie des burundais en mettant l’accent sur les circonstances heureuses ou malheureuses qui accompagnent la réalité quotidienne.
Ensuite, un des conférenciers a abordé le point qui touche la guérison de la blessure intérieure. Ce point a ouvert les yeux sur les enjeux qui caractérisent la blessure intérieure mais aussi sur la façon de procéder quand on rencontre une personne qui accuse de cette situation. Pour approfondir la réflexion sur la blessure intérieure, une conférencière a développé le point qui concerne le deuil. C’est à travers un jeu démonstratif qu’elle a aidé les participants à voir comment gérer une situation où une blessure intérieure se présente quand certains événements frappent une famille.
La session s’est clôturée dans un climat de joie et d’enthousiasme avec des prospectives qui invitent les curés à être très actifs pour que les connaissances reçues soient bénéfiques à leurs fidèles. Ainsi, Monseigneur Léonidas NITEREKA, a rappelé que le projet en question peut aider le Burundi, dans les temps spécifiques où nous sommes, parce les burundais ont souffert et ont des blessures intérieures et des traumatismes.
Vous saurez que selon le Vicaire Général la présence des responsables des communautés paroissiales s’est révélée providentielle car ils pourront aider, ceux qui ont dans leur intérieur un monde bouleversé et blessé, de sortir de leur souffrance « Abarundi tubika munda ». Il n’a pas manqué de manifester sa gratitude envers les organisateurs et les participants en souhaitant que ce programme puisse continuer dans la vision pastorale des prochaines années.
Abbé Pasteur MANIRAMBONA