LE TROISIEME JOUR DU CONGRES MISSIONNAIRE DES OEUVRES PONTIFICALES MISSIONNAIRES AU BURUNDI AU GRAND SEMINAIRE JEAN PAUL II DE GITEGA

« Des stratégies à adopter pour la prise en charge de la mission : l'augmentation des revenus et les cotisations, bref la diversification des ressources, tout en minimisant les dépenses ou en choisissant les biens à coûts de fonctionnement réduit pour arriver à la mutualisation des moyens » (Abbé Honoré BIGIRIMANA)

Les conférences qui ont marqué la troisième journée du Congrès des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) au Burundi étaient à quatre, un Congrès qui se tient au Grand séminaire Saint Jean Paul II de Gitega depuis le 23 jusqu'au 28 Septembre 2019. Cette 3ème journée s'est précisément tenue en date du 25 Septembre.

 

La première présentation était intitulée « L'Eglise missionnaire pour la promotion du leadership ». Elle a été dispensée par le Père Gabriel BASUNZWA. La deuxième présentation portait sur « L'inculturation au service de l'évangélisation », donnée par Mr l'Abbé Révérien BAZIKWANKANA. La troisième était « Susciter la conscience de la prise en charge à la mission dans l'Eglise », faite par Mr l'Abbé Honoré BIGIRIMANA, l’économe du Grand Séminaire Saint Jean Paul II. Et la quatrième parlait de « L'expérience sur l'évangélisation du Burundi et de l'Afrique à partir du Maximum Illud » par Mgr Stanislas Kaburungu, évêque émérite du diocèse de Ngozi.

Quant au contenu de ces exposés, le premier sujet présenté par le Père Gabriel BASUZWA s'articulait sur 7 points : la spiritualité de l'amitié qui se base sur le fait que Dieu est Amour ; reconstruire des personnalités et la paix sociale ; sortir d’un sentier battu ; impliquer tout le monde ; libérer l'Esprit d’initiative ; partager les responsabilités ; cesser d'infantiliser la population locale. Le conférencier a interpellé les participants et tout baptisé à être des leaders capables de réaliser de plus en plus l'unité, la solidarité, la collaboration et la participation à la recherche d'un bien commun et à la construction d'une maison commune.

Et l'Abbé Révérien BAZIKWANKANA, dans sa présentation, a indiqué que L'Esprit Saint inspire à tous les baptisés le désir de proclamer le message du salut, et que les disciples du Christ deviennent alors des disciples missionnaires selon le Pape François. Il a ajouté que tout annonciateur de la bonne nouvelle doit avoir l'humilité d'être évangélisé pour la sanctification personnelle, mais aussi que les évangélisateurs doivent être des hommes ou des femmes de travail, proches des gens de toute condition, de toute situation, à l'exemple de Jésus, a-t-il indiqué.

Il reconnaît qu'il existe des obstacles à l'évangélisation, comme les conditions matérielles, le climat, la nourriture et bien d'autres. Mais, il a tout de même évoqué la remarque de François Xavier selon laquelle les évangélisateurs doivent corriger les coutumes ayant des valeurs négatives, car «il est difficile d'attaquer la culture des évangélisés », a martelé l'Abbé Révérien. Ce conférencier a cependant parlé de trois acteurs d'évangélisation pour une conversion effective, entre autres le Saint Esprit, le pêcheur et celui qui rencontre l'homme en vue de sa conversion. 

Avec la troisième présentation du jour, l'Abbé Honoré BIGIRIMANA, dans son exposé, a rappelé les objectifs du Congrès. Concernant les défis à la mission, il a relevé que la mission est continuelle, donc qu'elle ne s'achève pas. À propos des défis liés aux moyens alloués à cette mission, il a souligné l'insuffisance des moyens pour l'accomplir, le gaspillage ou le mauvais usage des moyens et ressources disponibles, mais également le manque de vision dans la gestion.

Il a en effet, dévoilé des stratégies à adopter pour la prise en charge de la mission, telles que l'augmentation des revenus et les cotisations, bref la diversification des ressources, tout en minimisant les dépenses ou en choisissant les biens à coûts de fonctionnement réduits pour arriver à la mutualisation des moyens. Il a terminé son exposé en donnant des propositions pour accomplir la prise en charge de la mission comme viser dans leur manière de gestion la viabilité de chaque activité qu'on entreprend ; construire une nouvelle vision de la mission et le changement de mentalité et les modes de fonctionnement.

S.E Mgr Stanislas KABURUNGU, lui, a partagé à l’assemblée son expérience sur l'évangélisation du Burundi et de l'Afrique à partir de Maximum Illud.

Signalons que toutes ces présentations ont suscité des questions de la part des participants et il y a eu des moments d'échanges.

 Odrade Kaze, au Grand Séminaire Jean Paul II de Gitega, pour le CEDICOM