JOURNEE DE L’ARBRE AU GRAND SEMINAIRE St CURE D’ARS DE BUJUMBURA

Comment contribuer à faire face aux inondations causées par la rivière Muha qui passe près de notre Grand Séminaire? Comment protéger notre sol des risques liés aux phénomènes naturels et aux intempéries? Comment respirer un air sain pour notre vie et comment enrichir les espèces végétales dans notre milieu de vie? Comment protéger cette nature qui nous porte et nous protège à son tour? Ce samedi 15 Décembre 2018 , journée de l’arbre, était dédié à répondre par des faits à toutes ces interrogations. Tout le Grand séminaire st Curé d’Ars de Bujumbura, formateurs et séminaristes, avions répondu présents à ce rendez-vous.

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C’est Monsieur l’Abbé Emmanuel Guhutu, Recteur dudit Grand Séminaire qui nous a introduit aux activités de ce jour par une une brève, mais profonde leçon de philosophie de la nature partant du philosophe français Gaston Bachelard(1884-1962). De ce dernier, a-t-il dit, nous apprenons que nous ne sommes pas fait pour être, de partout, envahis par du ciment, du bitume, des vitres, des toles et des métaux; l’homme a besoin d’espaces et de végétation; il a besoin d’un cadre vital qui soit psychiquement novateur: une maison du rêve et du souvenir; une maison symbole de la Mère, une Maison qui  nourrit et protège. Gaston Bachelard a reconnu l’existence d’un lien intime entre, d’une part, la structure psycho-physiologique de l’homme, et la structure de l’espace-temps, d’autre part, au point que le troubler sur le spatio-temporel revient à le désorganiser psychiquement. Question de santé mentale donc que de créer des espaces et meme des villes à espaces verts. L’Abbé Recteur a émis un souhait que notre petite forêt serve de poumons pour notre capitale et qu’ainsi notre activité de ce jour puisse contribuer à limiter les dégats des polluants de tout genre. Il n’a pas manqué de rappeler que Saint François d’Assise demandait qu’au couvent on laisse toujours une partie du jardin sans la cultiver, pour qu’ y croissent les herbes sauvages, de sorte que ceux qui les admirent puissent élever leurs pensées vers Dieu, auteur de tant de beauté (St François cité in Laudato sì, num.12)

 

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Mais concrètement, quelle est l’activité qui nous attendait? Il s’agissait de la plantation de 2.100 plants de types variés. C’est Monsieur l’Abbé Nicolas Nyabenda, Directeur Académique et l’Abbé Cyprien Bizimana, Econome , qui avaient préparé toute la logistique pour pouvoir planter ces arbres.  L’Abbé Nicolas nous a présenté le plan que nous allions suivre  et en particulier comment procéder par équipe. Aux dix equipes correspondantes aux différentes équipes de vie, a été confiée une tâche. Nous avons ainsi planté les 2.100 plants subdivisés en caliandra, ndunga,tokotoko, bambou, acacia et les zones intéréssées étaient le long de la rivière Muha, du coté de la propriété du Grand Séminaire, les allées de nos champs et les jardins à l’intérieur du Grand Séminaire. En tout cela , nous ne pouvons pas passer sous silence la contribution de la Caritas avec ses 1.800 plants ainsi des Scouts de  Bujumbura avec leurs 300bambous qu’ils ont plantés eux-memes au coté des Séminaristes. Nous les en remercions de tout coeur.

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A la fin de la mi journée, le travail était fait; tous fatigués mais satisfaits de ce qu’ils avaient pu réaliser. L’entousiasme était grand, que même la pluie qui est tombée n’a pas empêché de continuer jusqu’à la fin. Certains cependant n’ont pas caché la préoccupation de voir une exploitation abusive et dangereuse de la rivière Muha.

Mais faut-il nous décourager s’il faut protéger la nature parce qu’il y a quelqu’un qui semble manoeuvrer en sens inverse? Absolument non! Longtemps, nous avons commencé, nous avons continué ce samedi 15 décembre 2018, nous continuerons d’année en année pour que notre “mère-nature” soit protégée et plus riche à la faveur de notre présent et des générations futures. Que Dieu bénisse les efforts de chacun dans ce sens.

A.    Fulgence Nshimirimana