ATELIER DE FORMATION DES AGENTS DE TERRAIN SUR L'ENCADREMENT DES ACTIVITES DES GROUPEMENTS «SILC»

Concernant leur mission, ils vont aider les autres à réaliser certains projets de développement, en commençant par les groupements « Saving and Internal Lending Communities » (SILC) / Abbé Alexis KARERWA

 

Dans le but de renforcer la capacité économique des jeunes, la Commission diocésaine justice et paix (CDJP-Bujumbura), en collaboration avec l'Association des Evêques Catholiques des Etats Unis d'Amérique, «Catholics Relief Services» (CRS-Burundi en sigle), à travers le projet «DUKIRE TUBANE», a organisé un atelier de formation à l'intention des  agents de terrain venus des différents quartiers de la ville de Bujumbura. L'atelier a été ouvert ce jeudi le 7 février 2019 dans la «Maison d'Accueil» sise à Bujumbura, en commune MUKAZA. Cet atelier prendra fin lundi le 11 février 2019. L'ouverture de cet atelier a été honorée par l'Abbé Alexis KARERWA, Secrétaire Exécutif Adjoint de la CDJP-Bujumbura, et Monsieur Olivier RUGEMINTWAZA, le coordinateur du projet DUKIRE TUBANE au niveau de la CRS-Burundi.

 

Dans ses mots, au nom de la CDJP-Bujumbura, l'Abbé KARERWA est revenu sur l'identité et la mission des agents de terrain. Concernant leur identité, Abbé KARERWA a rappelé à ces jeunes agents de terrain qu'ils ont été élus parmi les autres pour servir d'exemple aux autres et, de ce fait, qu'ils doivent garder l'honnêteté et la sérosité pour pouvoir être un bon modèle pour les autres. D'après lui, en regardant l'apparence de ces agents de terrains, il a indiqué qu'il les trouve très jeunes et dynamiques pour travailler avec bravoure, en vue de faire face à la pauvreté que rencontrent beaucoup de jeunes.

Concernant leur mission, abbé KARERWA a fait savoir qu'en principe ils vont aider les autres à réaliser certains projets de développement, en commençant par les groupements SILC. Selon Abbé KARERWA, le groupement SILC est un outil très important au développement des jeunes entrepreneurs. «Il faut travailler en cherchant que les groupements SILC déjà mis en place produisent de bons fruits», a-t-il ajouté. Il a terminé son discours en souhaitant à tous les participants de passer un bon moment de formation, et a attiré l'attention de tout le monde à bien suivre la formation.

 

Par après, il a cédé la parole à Mr. Olivier RUGEMINTWAZA, représentant de la CRS-Burundi. Ce dernier a donné l'objectif de cet atelier de formation qui est d'échanger sur le bon encadrement des activités des groupements SILC. Il a également fait savoir que la matière de cette formation est vaste, et que malgré cela, les participants sont demandés de prendre le maximum possible. Il a profité de cette occasion pour expliquer le volet SILC qui est un des trois volets du projet DUKIRE TUBANE. D'après Mr. Olivier, tous ces trois volets ont un objectif commun, qui est celui d'établir la confiance entre les gens, et plus précisément les jeunes burundais de 15 à 28 ans.

Elucidant les motivations du projet DUKIRE TUBANE, Olivier a indiqué que les jeunes burundais ont été touchés par la crise qu'a traversé le Burundi, ce qui fait qu'un grand nombre de ces derniers n'ont pas du travail, et par conséquent, que certains d'entre eux se retrouvent manipulés, d'une manière ou d'une autre, par des politiciens. Et pour éviter cette manipulation, la CRS-Burundi, en collaboration avec la CDJP-Bujumbura, est en train de donner des enseignements sur la guérison du traumatisme, le renforcement de la cohésion sociale et le renforcement économique par les groupes SILC, a martelé Mr. Olivier.  Il a ajouté que l'objectif de ces groupements SILC est de rassembler les jeunes, en leur enseignant à cohabiter pacifiquement.

 
Selon lui, les agents de terrain vont montrer aux autres jeunes comment épargner le peu de revenus qu'ils reçoivent. Mais, on ne peut pas parler d'épargne sans parler de l'entrepreneuriat, raison pour laquelle la matière de cet atelier de formation va aussi porter sur l'entrepreneuriat, la finalité étant d'aider les jeunes à réaliser des plans d'affaire par rapport à leurs activités. Il a annoncé néanmoins que cela deviendrait impossible sans la contribution de ces agents de terrain. Il a de ce fait demandé à ces derniers d'augmenter d'efforts en formant plusieurs groupements de jeunes, raison pour laquelle ils ont intérêt à suivre attentivement la formation car elle est, à son avis, nécessaire pour eux-mêmes. Et, quant à la matière de formation, il a prévenu qu'elle va concerner les choses dont ces agents de terrains auront besoin dans leur quotidien, même après le projet.

Nous vous signalons que ces agents de terrain sont des jeunes choisis dans les zones KAMENGE, NGAGARA, KINAMA, BUTERERE, NYAKABIGA, et KANYOSHA. Ces jeunes avaient déjà reçu des formations en ce qui concernent les groupements d'épargnes et de crédits internes, lesquels groupements de 28 personnes, se mettant ensemble, cotisent régulièrement une certaine somme convenue et se donnent de petits crédits remboursables à un petit taux d'intérêt.

Rénovat NIYONSENGA