ATELIERS DE FORMATION SUR LA GUERISON DU TRAUMATISME A L'INTENTION DES JEUNES DE MUSAGA ET KANYOSHA

Il a été demandé à ces jeunes d'oublier les situations douloureuses de ségrégation et de séparation sociale qu'ils ont traversées et chercher plutôt à construire leur nation en se réconciliant.

 
En dates du 7 au 12 janvier 2019, les jeunes des zones Musaga et Kanyosha d'un effectif de 40 personnes ont bénéficié des ateliers de formation sur la guérison du traumatisme. Ces ateliers ont été organisés par la CDJP Bujumbura à l'intention des jeunes âgés de 15 à 28 ans, de tous les genres, de toute ethnie, les chrétiens et les non chrétiens. L’ouverture solennelle de ces ateliers a été réalisée par Monseigneur Anatole RUBERINYANGE, Secrétaire Exécutif de la CDJP-Bujumbura.

 
Dans son mot d'ouverture, Mgr Anatole RUBERINYANGE a donné quelques conseils aux jeunes bénéficiaires. Il leur a demandé d'oublier les situations douloureuses de ségrégation et de séparation sociale qu'ils ont traversées et chercher plutôt à construire leur nation en se réconciliant. Il leur a conseillé en outre de chercher ensemble des petits projets générateurs de revenus qui vont les aider à se développer économiquement, afin qu'ils ne puissent plus tomber dans les pièges des gens qui cherchent à les manipuler.

 

Nous avons voulu connaître pourquoi la CDJP-Bujumbura a organisé ladite formation, Monsieur Jean Claude NDIZEYE, le coordinateur du projet «Dukire Tubane» nous a dit que normalement ces enseignements s'organisent en faveur des personnes dont les traumatismes sont causés par des moments de guerres et de violences que le Burundi a connu. Selon Jean Claude NDIZEYE, la guerre qui a secoué notre pays a causé beaucoup de pertes de vies humaines, de pertes matérielles et beaucoup de gens ont perdu les leurs, ce qui a provoqué l'existence de gens traumatisés, d'où ils ont besoin de formations allant dans le sens de la guérison des traumatismes et de la cohésion sociale.

Concernant le choix de ces jeunes ci-précis, Jean Claude a indiqué que la CDJP-Bujumbura a préféré donner cette formation à ce groupe cible car en cas de guerre, ce sont les jeunes qui sont beaucoup visés, d'où parmi les victimes on trouve un grand nombre de jeunes de ces zones. L'autre raison qui a été avancée est que les jeunes sont plus dynamiques, donc capables d'influencer les autres, négativement ou positivement.

 

Au cours de ces formations, les jeunes bénéficiaires ont reçu des enseignements sur la fenêtre de JOHARI, la différence entre le stresse normal et le stresse normatique, le sens du traumatisme et les causes du traumatisme qui dépendent de ce qu'on a vu, lu ou entendu, de ce qu'on a fait ou vécu, et de ce qu'on a expérimenté. Ils ont également reçu des enseignements sur les signes du traumatisme, les conséquences du traumatisme et la manière de s'en sortir, à savoir l'exercice de l'écoute active, du savoir définir le chagrin, le deuil, ainsi que la passation à toutes les étapes de guérison.

«Dukire Tubane» est un projet financé par le Haut-Commissariat des Nations Unies au Burundi (HCR-Burundi), et qui est exécuté par la CDJP Bujumbura. Il a été élaboré dans le but de contribuer dans le renforcement de la cohésion sociale de la population. De telles formations sont prévues pour des jeunes de toutes les zones de la Mairie de Bujumbura, où dans chaque zone, 20 jeunes gens seront choisis pour être formés et former les autres jeunes à leur tour, dans différents quartiers de la ville de Bujumbura.

 

Niyonsenga Rénovat, CDJP Bujumbura.